June 28, 2013

Thank you - Merci

I wanted to thank you, for supporting, asking questions, leaving comments, and reading the blog.

Since january, 20 th, 2010, it is 25 475 visitors, 42 816 pages seen, and 152 different countries that came on this blog. 

It is, for me, extraordinary :)

So, thank you !!


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Je voulais vous remercier pour votre support, pour avoir posé des questions, pour avoir laissé des commentaires et pour avoir lu ce blog.

Depuis le 20 janvier 2010 ce sont 25 475 visiteurs, 42 816 pages vues, et 152 pays différents qui sont venues sur blog. 

Et c'est pour moi une chose extraordinaire !

Alors, merci beaucoup !!

June 24, 2013

The Fulcanelli Report - last and ... least ?

Le Rapport Fulcanelli, par Ad. N.
Edité par l'auteur (mai 2013)
ISBN 987-689-30-2354-9

It is a moment now that all theories about the identity of Fulcanelli are published in several books, all very well documented. But here is something special and new : Le Rapport Fulcanelli... 

You can find informations here :
http://ora-et-labora.frenchboard.com/t744-le-rapport-fulcanelli-ad-n

Nelly Foulcat says :

"Voici un document étonnant qui vient d'être publié en mai 2013. Ce n'est pas un livre à proprement parler, ni un livret, ni un cahier. Au format A4 en recto seul, relié par collage avec un dos toilé, protégé par une couverture en plastique, cet opuscule prend l'aspect d'un travail d'étudiant ou d'un rapport d'entreprise, laissant supposer un très faible tirage réalisé modestement au moyen d'un ordinateur et d'une imprimante ordinaire, seule la reliure faisant appel à un service professionnel.

Mais l'étonnement ne vient pas tant de la forme que du fond ! Car si l'aspect de l'ouvrage évoque la simplicité et l'économie (vertus appréciées en ce temps), le contenu, lui, est explosif, puisqu'il expose rien moins que des éléments définitivement indiscutables quant à l'identité formelle de l'alchimiste  Fulcanelli, celui-là même qui fit paraître par l'entremise  d'Eugène Canseliet "Le Mystère des Cathédrales" (1926) et "Les Demeures Philosophales" (1930).

L'auteur souhaite manifestement rester anonyme, et déclare de plus avoir produit ce rapport succinct pour le compte d'un "collectif scientifique qui ne se nommera pas". Je respecterai donc ce souhait d'anonymat en n'indiquant aucun élément d'identification. De toute manière, c'est le contenu qui importe. En voici le menu qui, en amuse-gueule, nous propose une anodine petite salade niçoise sur laquelle nous ne nous étendrons pas, par sagesse : nous ne serions pas polis.

Par contre, plus appétissant, en guise d'apéritif, l'auteur balaye les "fulcanellisables" inconsistants. En quelques pages lapidaires qui laissent transparaître une connaissance approfondie du dossier, il éjecte de la liste une série de personnages qui furent un temps proposés par d'aucuns comme pouvant être Fulcanelli sans que rien de sérieux n'étaie pareille allégation : J.H. Rosny aîné, Camille Flammarion, Jules Violle, Alphonse Dousson (dit Joubert) et le marquis Hilaire Bernigaud de Chardonnet passent ainsi à la trappe.

En entrée, nous recevons l'examen des indices laissés par Fulcanelli lui-même dans ses ouvrages, et de ceux distillés au compte-gouttes par Eugène Canseliet. En accompagnement, l'auteur nous propose l'analyse d'interventions postérieures, telles celles de Robert Ambelain, Geneviève Dubois, Patrick Rivière ou Johan Dreue, lesquelles proposent d'autres candidats à l'identité de Fulcanelli (Jean-Julien Champagne, Schwaller de Lubicz, Pierre Dujols…) soit comme auteurs, soit co-auteurs à divers degrés des célèbres ouvrages, mais ceci manque de consistance et nous laisse sur notre faim.

Vient alors le plat de résistance, avec l'entrée en scène récente de trois chercheurs dont les blogs sont mis en ligne sur Internet, et qui par la suite éditeront également des ouvrages : Jean Artero ( "Archer"), Walter Grosse ( "Fulgrosse"), et Philippe Buchelot ("Filostène Jr."). Grâce aux éléments historiques imparables déterrés par ces chercheurs, la quête de l'identité de Fulcanelli se resserre désormais exclusivement autour de quatre protagonistes : l'ingénieur Paul Decœur, le libraire Pierre Dujols, l'illustrateur Jean-Julien Champagne, et l'artisan besogneux et érudit Eugène Canseliet. Toutes les preuves convergent désormais pour certifier que ces seuls quatre personnages sont à l'origine des ouvrages signés sous le pseudonyme de Fulcanelli. Tous quatre ont également œuvré en Alchimie à une période de leur vie, bien que Paul Decœur soit le seul à avoir réalisé le Grand-Œuvre. 

Alors que l'affaire semble entendue, l'auteur du Rapport Fulcanelli, discret porte-parole d'un groupe d'amoureux de Science soucieux d'anonymat, nous apporte le dessert : le témoignage d'un homme, aujourd'hui presque centenaire, qui non seulement rencontra Pierre Dujols et Eugène Canseliet, mais fut aussi commis et employé chez le libraire qui édita les ouvrages de Fulcanelli, Jean Schemit. A l'appui de son récit, ce témoin produit des contrats remontants à 1922 et des documents comptables (1932) exposant sans équivoque la répartition des revenus de droits d'auteur desdits ouvrages, prouvant la collaboration de P. Decœur et P. Dujols pour la conception et la rédaction, avec la participation de J.-J. Champagne et E. Canseliet en support (illustration, correction, relecture, mise en forme, publication).

Voilà qui devrait désormais couper court à toutes les spéculations hasardeuses dont certains continuent aujourd'hui encore à répandre sur les réseaux de communication. Par le fait même, ce Rapport Fulcanelli devrait réconcilier les partisans de thèses inutilement présentées comme antagonistes."

In short undiscutables elements (accouning documents coming from the editor Jean Schemit) are presented in this small booklet : Fulcanelli was a group of persons ! All four had rights on the books of Fulcanelli.

P. Decœur et P. Dujols for the conception and the  writting, with the help of J.-J. Champagne & E. Canseliet in support (illustration, correction, re reading, formatting, publication).



Paul Decoeur, the only adept of the four.


Pierre Dujols

Jean - Julien Champagne

Eugène Canseliet


Mystery solved ?

Histoire de Sehfeld - Un faiseur d'or heureux au milieu du XVIIIème siècle

Histoire de Sehfeld
Un faiseur d'or heureux au milieu du XVIIIème siècle

article de Bernard Husson (1963) © France-Spiritualités

Cet article a paru originellement dans les N° 56 (Janvier-Mars 1963) et 57 (Avril-Juin 1963) de la revue Initiation et Science. Il a été ressaisi et corrigé par France-Spiritualités.

Lorsque Sehfeld, après une absence de huit ou dix années à l'étranger, revint en Autriche, il choisit comme lieu de séjour la petite localité de Rodaun, à deux heures de Vienne, afin d'y vivre dans le calme et d'y faire de l'or. Ce village de Rodaun est dans un site très riant et possède une source thermale, qui jaillit froide et que l'on doit chauffer pour s'y baigner, comme c'est le cas pour les bains de Lauch et d'autres stations thermales. On y a construit un grand établissement thermal pour ceux qui veulent prendre des bains, et le bâtiment se trouve dans un agréable vallon. C'est cette demeure que choisit Sehfeld pour y faire son séjour. Son propriétaire s'appelait Friedrich, et comme il cumulait la gérance de l'établissement et la surveillance des bains, on l'appelait le maître baigneur. Il avait une femme et trois filles adultes, et toute la famille jouissait d'une excellente réputation aux alentours.

Quand Sehfeld eut pris les eaux à cet endroit, qu'il y eut séjourné quelques semaines, il s'y plut fort. Se
confiant alors au maître baigneur Friedrich, il s'en acquit à la fois la considération et la reconnaissance lorsqu'en sa présence il transmua une livre d'étain en or pur, que Friedrich alla lui-même porter à la Monnaie où, après l'avoir soumis à l'essai, on lui confirma que c'était de l'or le plus fin qu'on lui acheta séance tenante. Sehfeld déclara au maître baigneur qu'il voulait séjourner chez lui, que son hôte en tirerait de grands avantages pourvu seulement qu'il gardât le secret et qu'il lui procurât discrètement des creusets et autres ustensiles chimiques. Comme on peut penser, un tel pensionnaire ne fut pas congédié.

Toute la famille considéra la présence de cet homme dans sa demeure comme une chance insigne, d'autant plus que la mère et les filles furent bientôt témoins des transmutations d'étain en or. Toutefois et peut-être parce qu'il est impossible à l'homme ordinaire de taire un bonheur extraordinaire, les femmes de cette famille se vantèrent probablement de leur chance à de bonnes amies, et ces confidences furent à l'origine de tous les événements ultérieurs.

Une rumeur se propagea à Rodaun. On disait que la police projetait de se saisir de Sehfeld. Comme cela fut répété à la famille du maître baigneur, le danger d'arrestation à laquelle les autorités ne songeaient sans doute aucunement, et la menace grossie par de nombreuses personnes finit par inquiéter Sehfeld, qui se préoccupa de sa sécurité. Cependant, comme il se plaisait fort en cette demeure, et qu'il lui coûtait beaucoup de la quitter, il résolut de faire demander, par l'entremise de tierces personnes, un sauf conduit à Sa Majesté l'Empereur. Dans sa requête, il déclarait qu'il s'occupait à la préparation de colorants artificiels de grande valeur, de médicaments coûteux destinés à l'exportation, qui lui fournissaient de gros revenus, mais que, désirant vivre dans le calme et ne pas être importuné par les conséquences de fausses rumeurs, il désirait obtenir la protection des autorités moyennant une forte redevance annuelle qu'il offrait de verser régulièrement. Je n'ai pu connaître exactement le montant de la redevance qu'il se proposait de payer. Certains hauts fonctionnaires dignes de créances et encore vivants m'ont déclaré qu'il avait promis de verser mensuellement 30.000 florins et qu'effectivement il les avait ponctuellement réglés tant qu'on l'avait laissé tranquille. Toutefois, d'autres personnes également dignes de confiance ont affirmé qu'il n'avait promis que 30.000 florins par an et qu'il les réglait par mensualités. La famille Friedrich ne put me fournir aucune confirmation à ce sujet quoiqu'elle m'ait raconté très minutieusement toutes les circonstances de l'affaire. Sehfeld leur avait en effet seulement montré le sauf conduit sans leur en lire les stipulations, et ajoutant que désormais il n'avait plus rien à craindre. Il est probable que sa confiance envers la famille Friedrich commençait à diminuer et qu'il se rendait compte qu'il l'avait assez mal placée.

Quoiqu'il en soit, Sehfeld vécut quelques mois en toute quiétude en cet agréable site, et y fit beaucoup d'or. Il opérait ses transmutations au moins deux fois par semaine, et la femme de Friedrich, à présent veuve, qui me l'a raconté, était chaque fois présentes avec ses filles. Il utilisait toujours de l'étain comme métal à transmuer. Ces femmes m'ont raconté que lorsque l'étain se trouvait fondu, Sehfeld projetait une poudre rouge dessus. Une écume d'une couleur irisée se formait alors à la surface du bain et atteignait la hauteur de la main. Cette effervescence durait environ un quart d'heure, et durant tout ce temps le métal était le siège d'une agitation intense. Puis l'écume se déposait, tout redevenait tranquille et c'était alors de l'or le plus pur.

Ces gens se faisaient toutes sortes d'idées à propos de Sehfeld. Ils s'étaient figuré qu'il avait connaissance de ce qui se passait durant son absence, et aussi que la transmutation ne s'opérait que sous l'influence de sa volonté propre. Il leur avait en effet donné un peu de sa poudre tingeante, comme un puissant remède en cas de maladie grave. Mais ils étaient bien trop curieux pour ne pas vouloir en essayer le pouvoir transmutatoire. 

Un jour qu'il était allé à Vienne, ils résolurent de faire de l'or en son absence. Ils mirent de l'étain à fondre et projetèrent de leur poudre dessus, mais elle resta à la surface du bain sans le pénétrer et sans causer ni écume ni transmutation. Malgré tous les soins qu'ils prirent pour effacer les traces de leur tentative, Sehfeld s'aperçut pourtant dès son retour qu'en son absence on avait travaillé dans le local où il avait ses instruments. On le lui avoua et il parut se rendre aux instantes prières qu'on lui adressait de savoir accomplir la transmutation en son absence. On fit alors fondre de l'étain et il demeura dans une pièce voisine. Au début, la poudre ne voulait pas pénétrer et on alla l'en informer. Il sourit et leur dit de retourner voir, et qu'alors la transmutation s'accomplirait.. A peine avaient ils franchi le seuil du local que le champignon se manifesta, et la transmutation concomitante. C'est cette circonstance qui était à l'origine de leurs idées au sujet de ses pouvoirs. Ils étaient cependant bien éloignés de le prendre pour un sorcier. Sans doute avait-il, avant son départ pour Vienne, fait certaines marques à ses ustensiles dans le but de reconnaître si on s'en était servi durant son absence. Quant à ce que la poudre n'avait point d'ingrès pendant qu'il était absent ou dans la pièce voisine, cela s'explique aisément par le fait qu'il ne leur avait pas donné celle avec laquelle il effectuait ses transmutations, et qu'à son retour il avait discrètement mêlé cette dernière à l'autre, ce qui explique aussi le délai de son action, calculé pour coïncider avec celui de sa réapparition dans la pièce.

La quiétude dont Sehfeld jouissait en cet endroit ne dura que quelques mois. Ses ennemis travaillaient secrètement à sa perte, et s'y prirent si bien qu'ils parvinrent à réaliser leurs desseins. De toute façon, l'attention était à présent attirée sur Sehfeld, et ce n'étaient pas les grandes quantités d'or qu'il vendait à la Monnaie ou aux Juifs qui pouvaient la faire diminuer. Au moment où il s'y attendait le moins, l'établissement de bains fut cerné de nuit par un détachement de gendarmerie appelé la Rumorwacht, venu de Vienne. Sehfeld fut arrêté et emmené.

La famille Friedrich m'a affirmé qu'au moment de son arrestation, il avait huit livres d'or en sa possession. Cependant, comme le Procès-Verbal de son arrestation est muet sur ce point, on peut conjecturer que cet or lui fut dérobé en cours de route par les valets de l'escorte, à moins que Sehfeld n'ait jugé plus opportun de s'en débarrasser discrètement durant le trajet. On l'interrogea tant sur ses agissements passés et sur l'abus de confiance dont il était accusé par ses bailleurs de fonds que sur ses activités présentes. Des personnages très hauts placés dans l'Administration m'ont assuré qu'on l'avait fort maltraité durant sa captivité à Vienne, qu'on l'aurait même inhumainement frappé afin de lui extorquer son secret, et qu'il avait alors clamé qu'on pourrait lui couper la tête, voire même lui ôter la vie après mille martyres, mais qu'il ne dirait rien.

Cependant, quelque soit le crédit dont jouissent ceux qui relatent ces choses, elles apparaissent bien peu vraisemblables, surtout lorsque l'on connaît Monsieur de Managetta, connu pour son respect de la légalité, qui n'eût point toléré de pareils procédés, et dont il est très improbable qu'ils aient peu être perpétrés à son insu. Au reste, d'autres personnes m'ont affirmé que Sehfeld ne fut soumis à aucun autre traitement que celui prévu par la loi et les règlements en usage à Vienne. 
L'instruction de l'affaire ne fut d'ailleurs menée que sur la base des tromperies dont Sehfeld était accusé par ses différents bailleurs de fonds en leur promettant de faire de l'or, et les grands dommages pécuniaires qu'il leur aurait causé à cette occasion. La conclusion fut qu'il n'était effectivement qu'un imposteur et que son activité actuelle n'était que la préparation d'autres escroqueries futures. 
C'est ainsi que fut dépeint Sehfeld dans le rapport qui fut soumis à son Altesse Impériale, à la suite de quoi Sehfeld fut condamné à l'exil et à la détention perpétuelle dans la forteresse de Temesvar, sentence qui fut immédiatement appliquée. Si dur qu'eût du être le séjour de Sehfeld en cet endroit, il y trouva cependant un allègement inespéré à son sort. Monsieur le Général Baron Von Engelshofen, commandant de la forteresse de Temesvar, ayant eu quelques entretiens avec son prisonnier, ce dernier sut lui présenter son cas sous un jour si favorable et si convaincant à l'égard de son innocence, que ce grand personnage conçut une opinion favorable à son sujet et fut enclin à le croire victime d'une erreur judiciaire. 
Ayant enquêté personnellement en écrivant à Vienne, il reçut des réponses attestant que l'on avait été beaucoup trop sévère pour Sehfeld, et que ce dernier était probablement victime d'une cabale. Le général baron se montra alors extrêmement bienveillant envers son prisonnier, et l'exempta de corvée. Bref, il lui rendit le séjour à Temesvar aussi agréable qu'il pouvait l'être à une personne privée de sa liberté.

Au bout d'une année, le Général Baron Von Engelshofen fit même davantage. Ayant été mandé à Vienne pour affaires de service, il mit ce déplacement à profit pour représenter à S.A.I. en personne, et de façon la plus convaincante, l'innocence probable de son prisonnier. Quoique Son Altesse Impériale ne fût pas encore entièrement convaincue, son attention fut cependant attirée de nouveau sur la personne de Sehfeld, et lorsqu'à la même époque, les circonstances d'une chasse au sanglier l'amenèrent dans les forêts de Rodaun, l'affaire lui revint à l'esprit et elle fit mander le maître baigneur Friedrich. Lorsque ce dernier se présenta, on lui fit raconter toutes les circonstances du séjour de Sehfeld en sa demeure, avec les moindres détails de ce qu'il pouvait savoir à son sujet. C'est ce qu'il fit avec la franchise et la spontanéité qui sont la marque de la véracité. Il décrivit les moindres circonstances des multiples occasions au cours desquelles il avait assisté, ainsi que sa famille, aux transmutations opérées par son hôte. Quand il eut terminé son récit, S.M.I. ne cacha pas son scepticisme sur le fait que Sehfeld était capable de faire de l'or, et que sans doute Friedrich se trompait.

Alors le maître baigneur fit cette sortie : « Votre Majesté, quand le bon Dieu en personne descendrait du ciel pour me dire : tu te trompes, Sehfeld ne peut point faire d'or, je lui répondrais : Seigneur Dieu, c'est pourtant la vérité, et j'en suis aussi convaincu que du fait que Vous m'avez créé. Je tiens cette anecdote d'un chevalier qui, depuis le début jusqu'à la fin était témoin de l'entretien. La conviction de Friedrich, dont la figure ouverte et franche respirait la sincérité, et qui, d'autre part, était réputé comme un homme de bien, d'une excellente réputation, inclinèrent sans doute Sa Majesté à concevoir une meilleur opinion de Sehfeld. Si l'Ernpereur ne crut peut être pas tout, il conjectura néamoins que Sehfeld avait sans doute de précieuses connaissance en chimie, et qu'il était de cette sorte de gens dont le savoir faire et l'expérience pouvaient procurer de nombreux avantages à un Prince amateur de curiosités naturelles comme l'était François Ier d'Autriche. Il fut décidé de libérer Sehfeld de sa  forteresse et de lui faire savoir que Sa Majesté désirait qu'il effectuât des travaux chimiques pour son compte. 

On ne chercherait nullement à restreindre sa liberté de mouvements, on lui fournirait tout ce qu'il pourrait désirer, il serait même libre de voyager où bon lui semblerait, mais il devait accepter la compagnie continuelle de deux officiers de la garde, lorrains de naissance, qui consigneraient en outre par écrit le compte rendu de ses travaux pour Sa Majesté. Sehfeld accepta ces conditions. On choisit pour l'accompagner deux officiers, lorrains de naissance, qui non seulement s'étaient distingués dès leur plus jeune âge pour leur zèle au service de Sa Majesté Impériale, mais dont, en outre, la famille était depuis longtemps connue pour son attachement indéfectible à la Maison de Lorraine. Bref, on les choisit parmi les plus sûrs que l'on pût trouver. De leur côté, ils eurent à l'égard de Sehfeld l'attitude qui avait été stipulée. Sehfeld ne fut gêné en rien. Il put voyager, faire ce que bon lui semblait, pourvu seulement que ses deux compagons fussent continuellement avec lui. Il profita effectivement de sa quasi-liberté pour entreprendre divers voyages d'agrément, sans pour cela délaisser ses recherches et ses travaux passés. Il effectua diverses expériences qui satisfirent grandement Sa Majesté Impériale. 

Mais avant que personne s'en fut avisé, il disparut définitivement un jour avec ses deux compagnons. Comme cela s'était déjà produit à plusieurs reprises, il se rendit avec eux à l'étranger, sans que personne sût le lieu de leur séjour ou leur itinéraire, car Sehfeld était considéré comme un homme entièrement libre, et d'autre part les deux officiers n'étaient tenus de rendre compte compte de leurs faits et gestes à personne d'autre qu'à l'Empereur lui-même. On se rendit même pas compte du fait que l'on avait vu Sehfeld et les deux officiers pour obtenir la dernière fois. Quand on s'en avisa, il était trop tard pour le moindre renseignement ou le plus petit indice relatif à la direction qu'ils avaient prise. Bref, toutes les enquêtes faites pour retrouver leurs traces demeurèrent vaines, ainsi que pour connaître la contrée où ils s'étaient réfugiés, Pays-Bas, Suisse ou Grande-Bretagne ?

Beaucoup de gens sensés ont regardé cette défaillance des deux officiers comme la plus grande présomption du fait que Sehfeld a vraiment su faire de l'or, qu'il en a fait la preuve devant les deux officiers et qu'il leur a communiqué son secret. Mais il est vraiment difficile d'admettre que deux hommes réfléchis comme ils l'étaient, et qui par ailleurs avaient fourni tant de témoignages de zèle et de fidélité se soient laissés entraîner à échanger une situation déjà fort enviable, qui promettait même de le devenir davantage, du fait de la confiance et de la faveur que leur témoignait S.A.I., contre l'attrait insensé d'un destin pareil à celui de Sehfeld.

Ici prend fin la relation proprement dite de Von Justi.

Il est nullement exclu que Sehfeld n'ait ultérieurement accédé à l'état supérieur de philosophie adepte, par les étapes d'une destinée mouvementée, et dans une progression similaire à celle que M. E. Canseliet évoque dans ses Opinions et Controverses alchimiques du N°53 de la présente revue, attirant l'attention sur certains textes que l'on n'avait pas jusqu'ici songé à mettre en valeur à propos d'Alexandre Seton et de son disciple Sendivogius.

Cette hypothèse, relativement à Sehfeld, nous semble en tout cas corrélative de celle que formule Schmieder, voulant reconnaître notre héros dans la personne de l'itinérant inconnu qui se manifesta quelques années après la présente histoire, la première fois à Amsterdam, et la seconde à Halle, en faisant cadeau d'un échantillon de sa poudre de projection à un laborantin de pharmacie et disparaissant aussitôt après.

On peut toutefois regretter que Schmieder n'ait pas, semble-t-il, tenté de rechercher dans les archives autrichiennes, au moins le dossier de l'inculpation et de l'arrestation de Sehfeld, que les années écoulées auraient permis de consulter aisément, comme ce fut le cas en France pour celui de Vinache (1 - Avec cette différence importante, toutefois, que Vinache, malgré l'existence à la Bibliothèque Nationale de l'intéressant manuscrit n° 4039 (ancien fond) Extrait du M. S. du Sieur Vinache, trouvé après sa mort, n'était pas, pensons-nous, un hermétiste – il ne semble jamais avoir accompli de transmutation – mais un trafiquant d'or dépassé par l'ampleur de ses activités, qui se suicida en prison par affolement, à l'idée qu'on le soumît à la question jusqu'à ce qu'il révélât un procédé de chrysopée qu'il eût été bien en peine de fournir.), dont l'aventure présente plusieurs points communs avec celle qui fait l'objet du présent article. Peut être ce dossier existe-t-il encore, et nous signalons cette recherche à ceux qui seront mieux placés que nous-même pour l'entreprendre.


Mais que sont devenus les comptes-rendus adressés à l'Empereur par les gardiens de Sehfeld sur les expériences et les travaux qui, selon Von Justi, satisfirent tant le souverain ? Ils font sans doute partie de ces archives, ultra-secrètes pendant une certaine période, puis moins jalousement gardées, finalement complètement oubliées, et dont l'exhumation et la redécouverte est une si grande joie pour l'historien, le philosophe ou simplement le curieux. 

May 26, 2013

About Facebook.




My dear friends and readers, I encourage you, if you want to, to join me to my Facebook, where I release a lot more informations about various subjects, that I do not communicate here.

See ya there !

Mes chers amis et lecteurs, je vous encourage, si vous le voulez bien, à me joindre sur mon Facebook, où je délivre bien plus d'informations à propos de divers sujets, que je ne le fais ici.

A bientôt !

May 22, 2013

Alchimie et Tarot

Récemment je me suis penché sur les gravures les plus connues du monde Alchimique, que sont les emblèmes de Michael Maïer dans son Atalanta Fugiens,  et dans Symbola aureae mensae duodecim nationum, avec la petite idée en tête d'y trouver toutes les Arcanes majeurs du Tarot de Marseille... et ce qui m'est apparu est qu'il y a bien un lien !

Mais avant toute chose, une petite révision de ces arcanes majeurs du Tarot :
 I bateleur, II papesse, III impératrice, IIII empereur, V pape, VI amoureux, VII chariot, VIII justice, VIIII ermite, X roue de fortune, XI force, XII pendu, XIII (cartouche du nom parfois ayant "Mort"), XIIII tempérance, XV diable, XVI maison dieu, XVII étoile, XVIII lune, XVIIII soleil, XX jugement, XXI monde, et un Fou (fol, mat) non numéroté sur la gauche en bas.

Il est sans aucun doute clair pour moi maintenant qu'il y a bien un lien Alchimique entre le Tarot et certaines iconographies Alchimiques.

Cependant, on y trouve parfois quelque variations. Je trouve cette étude importante, car elle permet à la fois d'appréhender le Tarot différemment, mais aussi les gravures Alchimiques.

Si je ne prend que Michael Maïer dans son Atalanta Fugiens voici ce que je trouve pour les Arcanes :

Le Mat. (le Mat/Fol n'est pas 0, il n'a pas de chiffre).

1 Le Bateleur.

2 Papesse.


3 Empereur.

4 Impératrice.

5 Pape.

6 Amoureux.

7 Chariot.

8 et 8 bis Justice.

9 Hermite.


10 Roue de Fortune.

11 Force.
12 Pendu.

13 ("Mort") ou 15 Diable.


14 Tempérance.

15 Diable ou 13 ("Mort").

16 Tour/Maison Dieu (la pierre tombe sur l'église ou "maison de dieu").

17 Etoile


18 Lune (femme enceinte) 

 18 Lune (homme gros et gras allant prendre un bain)



19 Soleil

18 et 19 Image double, Soleil et Lune.

20 Jugement. Image double.
Mais dans le fond à gauche, XIII, "Mort".

21 le Monde.

Cependant, on voit que Maïer a complété ses Arcanes via un autre ouvrage : Symbola aureae mensae duodecim nationum.

18 et 19, Lune et Soleil avec Hermès.

Rappel de l'Etoile 17, avec l'Oiseau retenu (qui est un symbole faisant parti des armoiries de Maïer), ou l'oiseau posé sur un arbre dans l'arcane 17. Avec Avicenne.

Morienus le Romain et la Maison Dieu, ou la Tour.

Albert le Grand et le Pendu, 12.

Marie la Juive et la Tempérance.

Démocrite rencontre l'Impératrice,3. Derrière Saturne ou le Diable 15.

6 L'Amoureux et Arnaud de Villeneuve.

7 Chariot (Maîtrise des deux Principes). Thomas d'Aquin.

Le Mat. Raymond Lulle

Roger Bacon et la Justice 8.

2 La Papesse et Melchior Cibinensis (ou la Lune aussi).

 9 L'Hermite et Sarmate anonyme.


Il y a 50 emblèmes dans Atalanta Fugiens, il a donc fallu que je fasse des choix. En effet, parfois il y a deux, voire trois arcanes pouvant donner le change vis à vis d'une seule arcane majeur du Tarot. Je pense que le mieux est de regarder ces emblèmes soi-même ...

Comme je le disais plus haut, il y a des interprétations de ma part, mais aussi certainement, une part de vérité. On pourra me répliquer que les arcanes majeurs sont des symboles universels, et que, forcément, on retrouvera la même chose dans les gravures Alchimiques ... Archétype, archétype quand tu nous tient. 

Cependant, je me plais à croire que non. Peut être en sera t'il de même pour vous lecteur. On retrouve certes aussi chez Tintin les arcanes majeurs, etc... sans pour autant que ce soit un récit Alchimique à 100 %.

Dans Symbola aureae mensae la lecture des gravures peut tout aussi bien être vue de cette même manière. Il peut même y avoir substitution entre certaines d'entre elles. En effet, Marie la Juive nous montre une mandorle, un peu comme dans l'Arcane du Monde ... celle de Thomas d'Aquin, bien que je l'ai nommée Chariot peut aussi être vue comme Maison Dieu par exemple ...

Curieusement il m'a semble tout à fait logique d'associer l'arcane 12 du pendu avec l'état de Y ou de Rebis. Je n'ai pas réellement l'explication, cependant cela me semble naturel et allant de soi au vu de sa situation de coction difficile.

Paresse mentale, manque de curiosité.


La paresse mentale, la curiosité, la faculté à se cultiver décline dangereusement. En tout cas c'est ce qui ressort de mes dernières constatations. 

La plupart des jeunes ne savent même plus comment conjuguer leur verbes et les règles de grammaire ne sont plus respectées ... "é" ou "er" à la fin d'un verbe devient un casse tête pour eux. Le simple fait d'écrire un mot de plus de quatre syllabes devient un exercice mental de haute voltige. Je ne dis pas, moi aussi je fais des fautes. Mais tout de même ! Il y a une limite à tout ! 
Les forums, surtout ceux où la population est jeune, deviennent un champs de faute. Cinq par phrases. On en vient à applaudir ceux qui réussissent à écrire un message sans en faire une seule. Incroyable. Le langage SMS est devenu interdit sur ces mêmes plateformes... L'avantage du langage SMS c'est l'analogie avec la langue des Oiseaux. Mais ça en reste là. La philosophie en moins. Le "Cuit cuit" de l'Alchimiste expert es argot est devenu "tweet tweet"... 

Est ce un soucis au niveau de l'enseignement ? Non je ne pense pas. Je connais pas mal d'instituteurs et ils font vraiment de leur mieux. C'est juste que la débilité ambiante a fini par devenir plus forte, surexposée,  c'est plus facile que de devenir intelligent... pourtant jamais l'information n'a été si facilement disponible. Un clic. C'est tout. Encore faut il être curieux ou passionné de quelque chose qui en vaille réellement la peine...

Il semble que l'inintérêt pour les choses devient de plus en plus prégnante, la grande majorité se contente de vivre et de s'amuser, terminé. 

Mes grands parents me disaient "on n'avait pas le bac, mais avec le certif on savait parfaitement écrire !", et c'est exact, non seulement écrire, mais compter. Maintenant demander combien font 7 fois 8 à un jeune et on a un silence en retour, la faute aux calculettes. Que dire de ces livres, fait par les enseignants, sur les mots des parents ... oh oui c'est drôle ! Mais alors ... no comment.

"Facepalm" comme disent les anglophones.

Que dire de ce débat actuel où on se demande s'il faut parler anglais dans les facs ? Déjà qu'ils ne savent plus écrire le français, alors l'anglais ... j'en ris encore. Et lorsqu'on entend parler un professeur d'économie ou de commerce en anglais, on se rend compte qu'il n'a jamais dû parler de sa vie avec un vrai anglophone ... les Français sont au niveau Européens, les cancres de cette langue. Je me souviens encore du bluff général de ces deux étudiantes allemandes venues en échange culturel dans notre classe. Bluff total, sidération absolue de notre classe d'entendre ces deux allemandes parler anglais, avec la professeure d'anglais, comme ... deux anglaises.

L'intérêt des gens se porte souvent sur des choses sans grande importance. Le football est souvent vecteur de liesses, dernièrement de saccages en plein Paris, très souvent, de heurts. On incrimine les politiques pour un manque de prévoyance. Dépassés, ils sont largués par la bestialité de ces gens qui prennent plaisir à tout casser. Si seulement on pouvait se passionner aussi intensément pour des choses qui, *elles* ont de l'importance ! Que sais je, l'économie, la santé, l'écologie ! Il y a tant de choses qui demanderaient de l'attention ... Mais depuis les jeux de la Rome Antique, les hommes n'ont pas changés - seule la vue du sang ne fait plus vraiment le même effet, mais attendons encore un peu, et nous y auront encore droit. Ici on a simplement fermé les bordels, et il n'y a plus, comme a Pompéi, des phallus guidant sur le sol, tels des panneaux indicateurs, les quidams en trop plein. On se demande même si c'est un progrès ... Pour le reste, tout est pareil.

On entend parler de la démission de Beckham. Footballeur de son état qui prend sa retraite. Les fans pleurent, c'est une telle tragédie ... 

D'ailleurs de quoi nous parle t'on aux informations ? Nous parle t'on du vols des 9 trillions de $ à la FED ?


Ou encore des ces 16 000 tonnes de faux lingots d'or, fourrés au tungstène ?

Ha ha, bien sûr que non ! Comme dit ma grand mère, dès qu'il y a un vrai problème on nous ressort le "monstre du Loch ness", sous entendu on nous parle de banalités pour faire oublier le reste.

Bref ... 

De mon côté ça fait un moment que je me penche sur le sujet OVNIs. J'en ai moi même vu quelques un, je ne les compte même plus. 

Lorsque les USA on laissé le peuple poser des questions, beaucoup on voulu savoir si ils avaient connaissance des OVNIs, le gouvernement américain a répondu que les OVNI n'existaient pas ! Alors malgré le peuple, si le gouvernement n'aide pas ... mais de toute façon qu'est ce qu'ils auraient pu répondre ? Ils sont mouillés jusqu'au cou !

Le soucis du sujet UFO/OVNI c'est que c'est devenu mythique, farfelu, SF, et que dans l'esprit des gens c'est un truc de série tv type "stargate "ou "star trek", "X files". Rien de plus, rien de moins. C'est ancré ainsi, mais par contre prendre ça pour réel, alors ... impossible ! Et il en va de l'Alchimie, de la réalité du Grand Oeuvre, et de tout le reste. Pourquoi ? Car la masse a une intelligence moyenne, incapable d'ouverture d'esprit ? Un niveau de conscience encore endormi ? Une impossibilité à changer sa vision du monde, un gros manque d'imagination ? Un formatage culturel tendant à l'idiotie ? Il lui manque une case ? Quelle est la bonne réponse là dedans ?

On rencontre le même soucis avec les fantômes. Ils auront beau faire tous les poltergeists du monde, les mentalités ne bougent que lorsqu'ils en voient un, et encore ! L'être humain à un esprit opaque la plupart du temps, conformiste, "normaliste" tendant au déni, mais gobant n'importe quoi par fainéantise mentale, tant que c'est dans la norme - pourvu que leur train train, leurs congés payés, et leur retraite soient garantis. Le reste ils s'en foutent ! Que les frites, la bière, coulent à flot ! Qu'on puisse s'amuser tranquille (encore que maintenant il y a le sida, c'est embêtant !) !

Certains ne cessent de parler de fin du monde. Et alors ? Est ce qu'au final ce ne serait pas plus mal ? Quelle sera la cause de la fin de l'humanité, si ce n'est l'humanité elle même ? Elle aura raison de son mental, de son intelligence, de sa santé émotionnelle, de sa santé corporelle et sociétale. Oui l'humain est un cancer sur cette planète, il saccage tout ce qu'il y a de plus beau, il ne comprend rien à ce qui l'entoure, malgré les progrès de sa Science. L'Hermétisme n'est pas militant, cependant, il a une toute autre approche du monde. Naturelle, propre à accorder de l'attention au vivant.

Que dire de cet homme, Dominique Venner, voulant faire un 'geste fort', et se suicide devant 1500 personnes dans le Chœur de Notre Dame de Paris. Venir souiller de sang un lieu sacré ... déjà qu'il est souillé par la présence des touristes, à 90 % du temps ignorant de ce qui se trouve sous leurs yeux ... voilà la cause, la raison du fait que Notre Dame a le taux vibratoire d'une boite de cassoulet. Que dire cet homme qui se suicide devant des enfants dans une école la semaine dernière ?

L'ignorance est une pauvreté de l'esprit, mais allez le dire à une personne qui n'accorde d'importance qu'à la richesse de son porte feuille.

D'ailleurs Monsieur Venner voulait se révolter contre le mariage Gay, pour la famille traditionnelle. Chacun ses opinions, mais s'il avait regardé la Nature il aurait comprit le pourquoi des gays !

May 13, 2013

Homonculus ?

Petit rappel :

Il semble que l'on entende parler de l'Homonculus (au pluriel se dit "homonculi"), par Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim, dit Paracelse (1493-1541) dans son De Natura Rerum (Paracelsi opera omnia medico chimico chirurgica, Tome II).


Il en dit ceci :

Mais il ne faut pas oublier de parler de la formation des homunculi. Il y a dans ce fait un fond de vérité quoiqu'il soit longtemps demeuré secret, qu'on l'ait fortement mis en doute, et que l'on ait beaucoup discuté chez quelques anciens philosophes, la question de savoir si la nature et l'art nous donnent les moyens de produire l'homme en dehors du corps de la femme. Pour moi, j'affirme que ce moyen n'est point au-dessus de l'art spagyrique, qu'il ne répugne point à la nature, et qu'il est même parfaitement possible.

Voici comment il faut procéder pour y parvenir : Renfermez pendant quarante jours, dans un alambic, de la liqueur spermatique d'homme ; qu'elle s'y putréfie comme un ventre de cheval en décomposition et jusqu'à ce qu'elle commence à vivre et à se mouvoir, ce qu'il est facile de reconnaître. Après ce temps, il apparaîtra une forme semblable à celle d'un homme, mais transparente et presque sans substance. Si après cela, on nourrit tous les jours ce jeune produit, prudemment et soigneusement avec du sang humain, et qu'on le conserve pendant quarante semaines à une chaleur constamment égale à celle du ventre d'un cheval, ce produit devient un vrai et vivant enfant, avec tous ses membres, comme celui qui est né de la femme, et seulement beaucoup plus petit. C'est là ce que nous appelons l'homunculus. Il faut l'élever avec beaucoup de diligence et de soins jusqu'à ce qu'il grandisse et commence à manifester de l'intelligence. 

C'est là un des plus grands secrets que Dieu ait révélés à l'homme mortel et pécheur. C'est là un miracle, un des plus grands résultats de la puissance de Dieu, un secret au-dessus de tous les secrets et qui mérite de se conserver jusqu'à l'époque suprême où rien ne sera plus caché pour nous, etc.

Quoique ce secret ait toujours été ignoré des hommes, il a été connu de toute antiquité des Faunes, des Nymphes et des Géants, et c'est même de là que ces êtres tirent leur origine. Car si quelques-uns de ces homunculi arrivent jusqu'à l'âge viril, ils deviennent ces géants, ces pygmées et ces hommes prodigieux qui sont les instruments des grandes actions, qui remportent sur leurs ennemis des victoires signalées et qui pénètrent le secret des choses les plus cachées. C'est que l'art leur ayant donné la vie, l'art leur donne aussi le corps, la chair, le sang et les os. Étant nés par l'art, ils ont l'art infus et incorporé à eux-mêmes ; aussi n'a-t-on rien à leur apprendre ; bien plus c'est à eux d'enseigner aux autres, car ils procèdent de l'art, et subsistent par l'art comme une rose ou une fleur dans un jardin ; on les appelle fils des satyres et des nymphes, parce que leur génie les élève au-dessus des hommes et les rapproche des esprits. 


Mon commentaire :

Il parle du "fond de vérité", comme quoi, la création physique ne serait qu'une légende, mais qu'il y a bien une possibilité de faire apparaitre dans une fiole ce qu'il nomme "une forme semblable à celle d'un homme,mais transparente et presque sans substance", il ne dit pas "la forme d'un homme", mais "semblable à" ... je joue peut être sur les mots mais cependant, je pense qu'il faut savoir lire clairement son texte, et non pas de suite projeter ses fantasmes dessus, ou y lire seulement ce qu'on veut y lire.

Il existe bien un procédé qui permet de faire apparaître la forme d'une fleur, d'un animal, d'un bébé, dans une fiole qui est emplie d'esprit astral.
Ces procédés utilisent la neige, l'eau de rosée, de givre, de pluie, etc, pour en retirer un esprit subtil et régénérant. Les cendres une fois versées dedans redonnent la forme de la chose vivante, une image, un holograme de cendres en trois D. Je pense qu'il nous parle bien de cela dans un premier temps.

Paracelse nous parle de "la liqueur spermatique d'homme". Il ne s'agit pas nécessairement du sperme. Je pense qu'il ne s'agit même pas du tout de cela. Il s'agit d'autre chose, et il ne nous donne pas même un pourcent de la recette. Il y a une préparation préalable, probablement longue ou extrêmement ingénieuse dans cette méthode d'obtention de cette liqueur.
Spermatique peut désigner plusieurs choses : La nature "mâle" du produit, contenant peut être un Soufre.
L'odeur spermatique, venant de sels alcali. Au passage je dirais d'ailleurs qu'alchimiquement parlant les odeurs des plantes sont formées par les sels alcalis. Je crois que c'est les fleurs de chataîgnés qui sentent le sperme.
La consistance, (alliée peut être à l'odeur), il s'agit peut être de l'obtention d'un gel, de quelque chose de visceux.
L'origine : peut être tirée du sperme.

Ensuite il nous parle de la coction, dans un bain de fumier, "ventre de cheval", avec la durée je dirais "réglemantaire" pour une bonne putréfaction, celle de 40 jours. Je pense que la putréfaction est là un signe important pour comprendre le procédé. Il n'y a pas de régime de coction selon lui, il faut "conserve pendant quarante semaines à une chaleur constamment égale à celle du ventre d'un cheval".

Il faut cependant ajouter des éléments nourrissants pour constituer l'enfant-homoncule : "Si après cela, on nourrit tous les jours ce jeune produit, prudemment et soigneusement avec du sang humain, ..., ce produit devient un vrai et vivant enfant, avec tous ses membres". Il ne dit cependant pas quelle quantité il est nécessaire de donner en sang. Je pense personnellement que la qualité du sang donné est d'une extrême importance. 40 semaines semble une durée raisonnable selon moi.

Il ne parle pas non plus ici de sa naissance, cependant, il nous dit qu'il est nécessaire de s'occuper de lui comme un enfant réel : "Il faut l'élever avec beaucoup de diligence et de soins jusqu'à ce qu'il grandisse et commence à manifester de l'intelligence."

Paracelse croit sincèrement à l'origine des mythes Grecs et Romains, voire peut être qui sait s'il en avait connaissance, aux êtres ayant une tête d'animal comme dans les mystères Egyptiens. Il dit pleinement que ces  êtres sont de grands initiateurs, de grands accomplisseurs. Qui sait si les mythes ne seraient en réalité pas véridique, si les chimères, les minotaures, et autres méduses, n'auraient pas quelques ADN/Soufre de ces animaux mêlés à la liqueur spermatique humaine...



Trouvé dans le désert d'Atacama, par le Dr. Steven Greer, et analysé au niveau de l'ADN, cet être minuscule, dont l'origine, le sexe n'ont pas été déterminés, semble être d'origine inconnue, ils parlent d'extra-terrestre. Pourquoi est ce que ce ne serait pas un homonculus ?