July 29, 2013

La Haute Magie c'est quoi ?

La Haute Magie est une magie d'invocation et d'évocation d'entités très spirituelles (de Hauts Plans), dans un but Théurgique, c'est à dire de réalisation de soi en tant qu'être Christique/Eveillé/Bouddhique ...

Le Mage est donc enseigné par les entités - soit directement lors du rituel d'évocation ou du voyage mental, soit en recevant mentalement des informations, et initié (c'est à dire qu'il reçoit des forces dans son aura qu'il doit digérer - pour cela on ne banni pas après un rituel d'invocation), et intègre dans ses corps les Forces qu'il a invoqué. Il y a toujours un lien avec la Source, Divin, Lumière Primordiale, Vie ...

Il se passe en général un réalignement des corps du Mage, parfois des épreuves qui sont karmiquement déclenchées par son travail. Cela peut mener à des initiations un peu difficiles à vivre dans la vie matérielle. Le rééquilibrage des forces dans l'aura du Mage est alors comparable à la digestion et utilisation des forces invoquées. Cela doit se faire dans un ordre spécifique et complet. Sous peine de générer plus de déséquilibres qu'autre chose.

Généralement, il ne s'agit pas de réalisation de désirs personnels (argent, chance, travail, amour, etc), mais uniquement un but spirituel (rencontrer son Haut Guide, ou Ange Gardien), mais aussi des rituels de dévotion aux différents aspects du Divin. 

Cela peut inclure la bénédiction d'êtres, parfois la protection, et la guérison.

Cela peut être accomplit, soit en magie très simple (mantras, mudras etc), parfois des Pujas (rite de dévotion à un Dieu Hindou), donc des rituels, ou encore sous une forme plus interne (visualisations, skryings, pathworkings, travaux internes énergétiques ...). Cela ne demande pas nécessairement de gros matériel pour être efficace. Certains sont des mystiques et sont dans l'enflammement du coeur par la prière et la dévotion, d'autres sont plus mentaux et demandent un cadre (rituel, objets magiques ...). 

Peut importe les formes, ces sont surtout les buts qui sont importants : la réalisation de soi en tant qu'être spirituel.

Généralement, le succès, la protection, la chance, le bien être, la guérison, l'élévation spirituelle et les compréhension découlent de ces pratiques sans qu'on les demandes. Ce sont des cadeaux que l'on reçoit de surcroît, et qui peuvent être perdus si on change de vibration (matérialisme, colère, jalousie, luxure, égoisme ...), par simple effet de changement de niveau.

Travailler avec la Goetie dans un but d'exploration devrait se faire après avoir travaillé sur soi même de manière profonde par la Haute Magie selon moi. Les dérives égotiques peuvent être tentantes et c'est réellement en somme, un art de la Maîtrise qui s'impose au Mage. Un peu comme la tentation du Christ dans le désert par Satan. 

J'ai d'ailleurs lu le récit d'un mage élémentaliste qui disait que les élémentaux le faisait passer par des tests de détachement vis à vis de leur forces, ce qui lui assurait un total contrôle de leurs énergies (ce qu'on contrôle ne nous domine plus). Je pense qu'il lui a fallu pas mal de détachement lorsque les ondines se sont mises sur lui pour le caresser ... Franz Bardon fait référence à des Gnomes offrant la Pierre ou la Poudre de transmutation. Ce qu'il faut évidement refuser sous peine de leur être redevable pour longtemps ! Un privilège, contre une perte de liberté.

La question de la tentation ou de la séduction de l'esprit par la matrice ou les démons sont la même chose. Lorsqu'une force nous contrôle, c'est qu'on lui a laissé un ascendant sur nous. 
Cela demande toujours un travail sur soi. Cette part du travail du Haut Mage est l'une des plus difficile qu'il soit. En effet, les rituels, les évocations, les ouvertures des sens psychiques ne sont pas complexe, mais se contrôler ou contrôler/calmer ses pulsions, attachements, peurs, désirs, dans le monde ... ce n'est pas rien !

July 24, 2013

La Magie Noire et ses risques.

On va encore peut être me dire que "non, la magie n'a pas de couleur, il n'y en a pas de rouge, de verte, de grise, d'arc en ciel, ou de rose bonbon - et dire que la magie noire est noire c'est du dogmatisme !" Okay, okay, on se calme, prenons quelques respirations voulez vous ? La magie comme toute chose dans cet Univers est polarisée, de fait, il n'y a pas de mal à donner une couleur, toute chose a une couleur dans cet univers d'archétypes, une vibration ...

Que l'on ne me rétorque pas que "le luciférisme, la démonolatrie  et le satanisme, ce n'est pas ce qu'on croit, c'est un chemin spirituel" ... ben voyons ! Après un rituel de ce type, la pièce où ils se trouvent vibre aussi haut que les égouts d'une grande méga pôle ! Et encore ! Probablement bien plus bas !

Si vous bénissez vos ennemis, si vous bannissez vos problèmes, et que vous invoquez la chose que vous souhaitez, en faisant en sorte de nuire à personne, vous pouvez vous défaire de manière effective et adéquate de ce qui vous ennuie dans la vie. 
Si pour le même but, vous vous vengez, vous envoyez un sort de malchance, de mort, et que sais je d'autre, alors dans ce cas, on ne peut pas dire que vous résolvez vos problèmes de manière adéquate ; effective, peut être, mais adéquate, cela reste à démontrer. Cependant l'impulsivité et le côté primaire de certaines personnes ne semble pas entendre raison. Même à la logique la plus simple. On préfèrera donc rester hors de la lumière.

Dans un cas comme dans l'autre, la note doit être payée. Il y a un équilibre de force dans l'Univers. Notons qu'il ne s'agit pas de 'récompense ou de punition', mais simplement de résultat, c'est tout.

Tout rebondit sur la limite philosophique de l'univers. Tout rebondit à sa source. C'est une chose que l'on peut ressentir lorsqu'on pratique la magie et si on est bien attentif au trajet des énergies déployées pendant un rituel. Il y a, à un moment donné, un rebond, et cela vous revient. 
Faites appel ou envoyez des vibrations lourdes, basses et destructrices, et c'est cela qui vous reviendra.

Certains disent que cela revient multiplié. Pas nécessairement. Je dirais que cela revient "manifesté".

Quant on touche à la "magie de vengeance et de mort, d’allégeances aux démons" pour ne pas dire "magie noire" et qu'on est initié dans ce domaine (c'est à dire "baptisé" ou "consacré"), il en reste toujours des traces (à vie), et cela rend très vulnérable par la suite aux influences malsaines. La carapace de l'esprit et de l'aura est rendue poreuse et peut laisser passer plus facilement les entités, défunts, maladies etc.

Robert Bruce en parle très bien dans son livre sur la protection magique. Il spécifie bien que les rituels "noirs" lorsqu'on est jeune, ça prédispose parfois à des gros ennuis après - attaques démoniaques et possessions. Ce qui peut mener à des crises de démences, folie, suicide, meurtre, internement, obsessions, vie infernale (cas de le dire !) ... la magie noire est comme manipuler de l'uranium et du plutonium, pour en faire une bombe, et penser que les radiations ne nous toucheront pas. C'est encore jouer à la roulette Russe avec un pistolet chargé de 5 balles, et une seule chambre de vide...


Patrick Guérin, un mage/sorcier français à fait des rituels de magie noire et s'est retrouvé à l'hôpital au bord de la mort - du au choc en retour, car il a eu du mal à s'en remettre - il a jeté un sort de mort sur un ancien Nazi ou SS, c'était une "commande d'ancien résistants" si ma mémoire est bonne. Sachons cependant que certains sorciers savent très bien ce qu'ils font, et dérivent les énergies du choc en retour, en général, sur leur client. Il faut bien que quelqu'un paye pas vrai ?! Cependant s'imaginer que les Seigneurs du Karma de Saturne ne voient rien c'est se fourrer le doigt dans l’œil.

La matrice enregistre tout, et implacablement elle donne la monnaie de la pièce.

Le pire c'est de banaliser de tels actes magiques.
On se renseigne, on lit, on les trouve normaux, facile, utile, puis on s'en approche de la pratique avec désinvolture, et voilà le piège qui se referme. La séduction du "Dark Side" parfois grossièrement camouflée par une théorie Jungienne mal digérée "on doit trouver sa part d'ombre et l'intégrer", ne conduit qu'à la glissade.

Si un ado se penche sur le sujet, certains lui disent, "c'est bien et c'est normal, tu pourras te trouver dans ce domaine", se trouver ? Se perdre !

Combien n'ont pas glissé alors qu'ils étaient sur le chemin droit ? Ils ont dévié. Ils se sont retrouvés sur le chemin de gauche. Et, au revoir. En général cela se finit mal. En effet, même sans rien faire de bien "grâve", faire des rituels de chance au loto sur l'autel d'une église ne porte pas chance... c'est ce que me témoignait un ami qui avait perdu un de ses ami ainsi. Pousser le bouchon trop loin, perturber les égrégores, violer la loi de la nature, ce n'est jamais très bon.

Ce que les gens ne font pas dans le monde réel, ils le font par magie, au niveau de la magie noire par manque de tripes, par manque de courage et de force intérieure, souvent par lâcheté et méchanceté, vengeance et haine. Il y a un manque profond de morale, de spiritualité, voire d'éducation.

Le retour affectif a toujours été très à la mode. Combien de rituels ne visant pas à "lier deux personnes" ne se sont au final pas retournés vers le sorcier ? Par exemple cette jeune femme, amoureuse à la folie, qui fait un rituel de retour d'affection après avoir perdu son petit ami. Il revient. Elle veut l'attacher à lui. Ils manifestent une maladie sexuellement transmissible qui les lieront à tous jamais... Elle a eu ce qu'elle voulait, tant mieux. Elle a payée le prix, tant pis.

Les pratiques de sacrifices animaux ou humains ont toujours cours à l'heure actuelle - partout dans le monde, ainsi que les viols d'enfants, à un moment donné les albinos en Afrique étaient très recherchés pour la Magie... On retrouve encore bien cadavres en Afrique ayant subit les pires outrages. Il suffit d'un peu se renseigner sur le net. Il y a les photos ... L'Inde aussi a ses "mûrs" pour Kali. On y sacrifie souvent des animaux. Rituel culturel ? Non, magique ! Certes, certes, on n'a pas égalé en meurtres rituels les Aztèques. Evidemment, ce n'est pas tous les jours que l'on peut sacrifier plusieurs milliers de personnes pour inaugurer une pyramide, et faire un caillot de sang de 15 cm d'épaisseurs sur les 365 marches menant au sommet.


Oui c'est ça la Magie Noire, c'est de concert avec tous les détraqués, les pervers, les cinglés, les malades du sexe détraqué et bizarre (racistes extrémistes aussi parfois de surcroît), on ajoute une couche de magie rituelle faisant référence à des entités bien connues, et hop ! On peut ainsi donner libre court à ses pulsions dans un cadre micro social, et accepté par la micro communauté. Que ce soit dans la Bible ou la religion Musulmane, il y a du sacrifice. Le Sacrifice se fait dans tous les rituels. Les Satanistes, Lucifériens et que sais je encore, partisans des Nyarlathothep et autres, le pratiquent tous. Cependant, il y a une grosse différence entre pratiquer le meurtre (peu importe de quoi) et faire une offrande.

Certains disent que les démons ne sont pas mauvais. Qu'au final, ils ne font que leur job. Bien sur, mais si leur job est vous pourrir la vie, de vous faire penser, ressentir, faire des choses inavouables et dangereuses, vous pouvez être sûr qu'ils vont le faire comme il faut !

Ne croyez pas que les règles de règne, de prise de pouvoir, d'esclavagisme soient différentes dans l'autre monde qu'ici. Non non. Certaines entités citées par exemple dans les ouvrages de Lovecraft sont à l'heure actuelle en plein mode "publicité, communication de masse".
Beaucoup cèdent à son apparence, au mythe, au côté répugnant, peu vont voir ce qu'il en est. Je crois qu'il vaut mieux éviter d'écouter leur langage comme me le dit un de mes amis qui se bat contre ces entités dans l'astral durant la nuit.
Leur son/langue, a été reprise par un groupe de hard rock, à la guitare électrique. Lors des concerts cela devient donc réellement un message donné par Cthu... inconsciemment, tout le monde l'entend.
Le précédent bassiste, mort, s'est retrouvé bloqué sur ce plan là, à les servir. Il ne semble d'ailleurs pas très heureux de sa situation.
Ha, s'il avait su ... mais il n'avait qu'à y penser avant ! Franchement, pauvre petit sorcier incompris qui est obligé pour avoir un peu de succès, de vouer son âme à une énorme bestiole préhistorique pleine de tentacules ... c'est vrai qu'à part elle, à qui on peut bien demander de l'aide hein ? ... 

Certains (pas tous, ne généralisons pas bien sûr, et d'ailleurs ceux qui ne suivent pas la mode sont les pire de tous !) font de la magie noire un business, un hobby, un truc fun qui va bien avec leur fringues & bijoux lourds et sans goûts, leur mode de vie "branché", leur musique ... c'est un tout.

Il y en a encore qui créent des groupes de "vampires satanistes" tout en gardant un rang d'Imperator dans un groupe R+C. On initie en aube blanche puis le lendemain, c'est "Heil Hitler", partouzes et rituels noirs (oui cette personne est Nazi et obsédée sexuelle). D'autres menacent les membres de leur loge, pourtant "clean" historiquement parlant, de faire des rituels contre les dissidents, tout en disant qu'il faudrait balancer une bombe sur la Mecque ... on croit rêver.

Il est évident que de telles personnes restent des cas un peu isolés, cependant il y a bien des groupements de nature "dark side", pour reprendre le terme de Star Wars.
D'ailleurs la religion Jedi est accompagnée de la Religion Sith. Certains prônent la paix, et d'autres la guerre ... comme quoi, les mythes changent, et les pratiques restent les mêmes.


Il faut évidement un équilibre dans la matrice et ce n'est pas ici un plaidoyer condamnant ces groupes, c'est simplement pour éveiller les consciences sur les risques de pratiques dangereuses, souvent liées à beaucoup d'inconscience.

July 11, 2013

Animaux pendant rituels ?

C'est une question qui est parfois récurrente sur les forums : "puis-je avoir mon animal avec moi pendant un rituel ?"

Pour certain c'est très bien. C'est même une obligation. Mais je ne vois pas là du "professionnalisme" pour ma part, mais une ignorance des implications que cela peut avoir. 

Il en va d'ailleurs de même avec les plantes. Car les plantes en pot sont "signées", si vous invoquez une énergie de mars avec des plantes de vénus dans la pièce, cela risque simplement de perturber le "rêve" de la plante, et aussi, de perturber les énergies présentes pendant votre rituel. Il vaudrait alors mieux avoir une plante de mars présente.

Je ne fais jamais participer un animal à un de mes rituels théurgique, à part un rituel de purification, ou un rituel de protection le concernant directement. Encore qu'il faille faire très attention aux afflux de forces générés. Pour cela il est nécessaire de savoir bien doser les énergies et de savoir les manipuler et les programmer comme il faut. Mais le travail sur photo + signature est bien meilleur et plus simple.

Il faut savoir que leur odorat peut être très agressé par les encens, ou HE, et si on utilise de l'oliban ou des résines de plantes avec de la THC cela peut leur déstabiliser les sens.

De plus si c'est une invocation, les énergies de l'animal peuvent être perturbées, et étant très psychique, certains animaux peuvent "partir" et ne jamais revenir. Il en va de même d'ailleurs lorsqu'une personne se drogue avec un animal sensible à côté de lui.


De plus je vois mal un animal devoir rester plus de deux heures dans une pièce fermée, avec encens, bougies, et invocations en tout genre plus manifestation des énergies, sans, à un moment donné, demander de sortir de la pièce, ou même ne serais ce que franchir le cercle, ou tout simplement bouger et se mettre dans vos jambes. Peut être certains animaux très placides peuvent rester tranquille, mais ce n'est pas une raison. Par ailleurs certains animaux étaient utilisés comme "charges" vivantes pour la manifestation de forces ou d'entités. Le chat est un très bon exemple. Cela vient en partie de sa capacité à être chargé statiquement, et le fait qu'il soit noir n'a rien à voir avec le "mal" mais simplement avec le fait que le noir absorbe les énergies. Le chat, servait donc d'accumulateur, ou de condensateur fluidique. Certains animaux sont utilisés aussi, parfois plus pour être témoin de la présence d'une énergie, le crapaud par exemple, auquel ont place une clochette ou un grelot sous le cou.

Nous aimons nos amis à poils, à plumes, à écailles, mais lorsque l'on pratique la magie de manière assidue ou un peu plus poussée, la question de leur bien être ne se pose plus, nous devons leur éviter un maximum un exposition aux forces des différentes Sphères sous peine de grandement les perturber.

Spiritus Mundi and the Vision of Nature

I rarely speak about the Spiritus Mundi subject. I'll make an effort and share, not totally openly - sorry, several things I understood during my journey toward it. I'll speak from MY point of view and experience, it can be different for someone else of course.

The Spiritus Mundi really put your brain upside down, and without a close look at how Nature work, it is barely possible to understand the way it works.

You reach, a philosophical (no)limit in your Vision of Nature with Spiritus Mundi, simply because it is a universal and major key. They say the first matter is everywhere, and indeed, it fills the room. It is an essential part of the functionning of Nature, so, even if you don't seek it, you'll stumble on it one day or another. And you probably already have. But the secret is really in the way to condense it physically and quickly. 

We already said here that SM must be in link with the Genesis. But more than that, it is linked with awakening. Actually, there is a great bond to do between SM and the process that happens during an awakening. I let you here with your meditation about it.

I said you find a no-limit with the understanding of SM process.
At a certain point there is no more Alchemy, and there is Alchemy everywhere. It's hard to find the limit, because there is no more boundaries. The vision is expended to the secrets of the universes, wide, wide, wide... and everything makes sense. Your own personnal position is also re centered and your place in this world is changed. You find your place, and thus the place of everything.

At that point the high is below, the below is high, the in is out, and out is in.
As above so below, as inside so outside.

We live between two mirrors reflecting each one another.



It's all smoke and mirrors. And the marvellous thing, is that somke creates the mirrors and the mirrors create smoke also ...

Can a single pice of this universe be disregarded after such a realization ? No. All philosophers put the Sun and the Moon at the same level in the sky (in engravings or paintings etc). This is for a reason. Father and Mother, yes, but more than that, I said the the mirrors were reflecting one each other, and thus you find the Father and Mother at a wide range of levels, all acting of concert for the manifestation of Life.

Because actually, this is a raw universe you generate from zero when you condense pure SM.
Understanding this make you see the Cycle of Nature in the widest possible options. And make you discover the reason of the Universe and the Creation. It explains the "big no bang" and the reasons and how the other universes come to life after that there was already several universes before. All the visions of the mystics speak generally of the creation of the first universe, but not of the cycle of the universes.

The Vision of the Nature cannot anymore be confined to the laboratory, because it is universalized to the most extreme extend. There is no more "alchemy", because Alchemy is absolutely everywhere, and penetrating everything. No more limit between the lab and nature, or between YOUR work, and the work of Nature.

June 28, 2013

Thank you - Merci

I wanted to thank you, for supporting, asking questions, leaving comments, and reading the blog.

Since january, 20 th, 2010, it is 25 475 visitors, 42 816 pages seen, and 152 different countries that came on this blog. 

It is, for me, extraordinary :)

So, thank you !!


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Je voulais vous remercier pour votre support, pour avoir posé des questions, pour avoir laissé des commentaires et pour avoir lu ce blog.

Depuis le 20 janvier 2010 ce sont 25 475 visiteurs, 42 816 pages vues, et 152 pays différents qui sont venues sur blog. 

Et c'est pour moi une chose extraordinaire !

Alors, merci beaucoup !!

June 24, 2013

The Fulcanelli Report - last and ... least ?

Le Rapport Fulcanelli, par Ad. N.
Edité par l'auteur (mai 2013)
ISBN 987-689-30-2354-9

It is a moment now that all theories about the identity of Fulcanelli are published in several books, all very well documented. But here is something special and new : Le Rapport Fulcanelli... 

You can find informations here :
http://ora-et-labora.frenchboard.com/t744-le-rapport-fulcanelli-ad-n

Nelly Foulcat says :

"Voici un document étonnant qui vient d'être publié en mai 2013. Ce n'est pas un livre à proprement parler, ni un livret, ni un cahier. Au format A4 en recto seul, relié par collage avec un dos toilé, protégé par une couverture en plastique, cet opuscule prend l'aspect d'un travail d'étudiant ou d'un rapport d'entreprise, laissant supposer un très faible tirage réalisé modestement au moyen d'un ordinateur et d'une imprimante ordinaire, seule la reliure faisant appel à un service professionnel.

Mais l'étonnement ne vient pas tant de la forme que du fond ! Car si l'aspect de l'ouvrage évoque la simplicité et l'économie (vertus appréciées en ce temps), le contenu, lui, est explosif, puisqu'il expose rien moins que des éléments définitivement indiscutables quant à l'identité formelle de l'alchimiste  Fulcanelli, celui-là même qui fit paraître par l'entremise  d'Eugène Canseliet "Le Mystère des Cathédrales" (1926) et "Les Demeures Philosophales" (1930).

L'auteur souhaite manifestement rester anonyme, et déclare de plus avoir produit ce rapport succinct pour le compte d'un "collectif scientifique qui ne se nommera pas". Je respecterai donc ce souhait d'anonymat en n'indiquant aucun élément d'identification. De toute manière, c'est le contenu qui importe. En voici le menu qui, en amuse-gueule, nous propose une anodine petite salade niçoise sur laquelle nous ne nous étendrons pas, par sagesse : nous ne serions pas polis.

Par contre, plus appétissant, en guise d'apéritif, l'auteur balaye les "fulcanellisables" inconsistants. En quelques pages lapidaires qui laissent transparaître une connaissance approfondie du dossier, il éjecte de la liste une série de personnages qui furent un temps proposés par d'aucuns comme pouvant être Fulcanelli sans que rien de sérieux n'étaie pareille allégation : J.H. Rosny aîné, Camille Flammarion, Jules Violle, Alphonse Dousson (dit Joubert) et le marquis Hilaire Bernigaud de Chardonnet passent ainsi à la trappe.

En entrée, nous recevons l'examen des indices laissés par Fulcanelli lui-même dans ses ouvrages, et de ceux distillés au compte-gouttes par Eugène Canseliet. En accompagnement, l'auteur nous propose l'analyse d'interventions postérieures, telles celles de Robert Ambelain, Geneviève Dubois, Patrick Rivière ou Johan Dreue, lesquelles proposent d'autres candidats à l'identité de Fulcanelli (Jean-Julien Champagne, Schwaller de Lubicz, Pierre Dujols…) soit comme auteurs, soit co-auteurs à divers degrés des célèbres ouvrages, mais ceci manque de consistance et nous laisse sur notre faim.

Vient alors le plat de résistance, avec l'entrée en scène récente de trois chercheurs dont les blogs sont mis en ligne sur Internet, et qui par la suite éditeront également des ouvrages : Jean Artero ( "Archer"), Walter Grosse ( "Fulgrosse"), et Philippe Buchelot ("Filostène Jr."). Grâce aux éléments historiques imparables déterrés par ces chercheurs, la quête de l'identité de Fulcanelli se resserre désormais exclusivement autour de quatre protagonistes : l'ingénieur Paul Decœur, le libraire Pierre Dujols, l'illustrateur Jean-Julien Champagne, et l'artisan besogneux et érudit Eugène Canseliet. Toutes les preuves convergent désormais pour certifier que ces seuls quatre personnages sont à l'origine des ouvrages signés sous le pseudonyme de Fulcanelli. Tous quatre ont également œuvré en Alchimie à une période de leur vie, bien que Paul Decœur soit le seul à avoir réalisé le Grand-Œuvre. 

Alors que l'affaire semble entendue, l'auteur du Rapport Fulcanelli, discret porte-parole d'un groupe d'amoureux de Science soucieux d'anonymat, nous apporte le dessert : le témoignage d'un homme, aujourd'hui presque centenaire, qui non seulement rencontra Pierre Dujols et Eugène Canseliet, mais fut aussi commis et employé chez le libraire qui édita les ouvrages de Fulcanelli, Jean Schemit. A l'appui de son récit, ce témoin produit des contrats remontants à 1922 et des documents comptables (1932) exposant sans équivoque la répartition des revenus de droits d'auteur desdits ouvrages, prouvant la collaboration de P. Decœur et P. Dujols pour la conception et la rédaction, avec la participation de J.-J. Champagne et E. Canseliet en support (illustration, correction, relecture, mise en forme, publication).

Voilà qui devrait désormais couper court à toutes les spéculations hasardeuses dont certains continuent aujourd'hui encore à répandre sur les réseaux de communication. Par le fait même, ce Rapport Fulcanelli devrait réconcilier les partisans de thèses inutilement présentées comme antagonistes."

In short undiscutables elements (accouning documents coming from the editor Jean Schemit) are presented in this small booklet : Fulcanelli was a group of persons ! All four had rights on the books of Fulcanelli.

P. Decœur et P. Dujols for the conception and the  writting, with the help of J.-J. Champagne & E. Canseliet in support (illustration, correction, re reading, formatting, publication).



Paul Decoeur, the only adept of the four.


Pierre Dujols

Jean - Julien Champagne

Eugène Canseliet


Mystery solved ?

Histoire de Sehfeld - Un faiseur d'or heureux au milieu du XVIIIème siècle

Histoire de Sehfeld
Un faiseur d'or heureux au milieu du XVIIIème siècle

article de Bernard Husson (1963) © France-Spiritualités

Cet article a paru originellement dans les N° 56 (Janvier-Mars 1963) et 57 (Avril-Juin 1963) de la revue Initiation et Science. Il a été ressaisi et corrigé par France-Spiritualités.

Lorsque Sehfeld, après une absence de huit ou dix années à l'étranger, revint en Autriche, il choisit comme lieu de séjour la petite localité de Rodaun, à deux heures de Vienne, afin d'y vivre dans le calme et d'y faire de l'or. Ce village de Rodaun est dans un site très riant et possède une source thermale, qui jaillit froide et que l'on doit chauffer pour s'y baigner, comme c'est le cas pour les bains de Lauch et d'autres stations thermales. On y a construit un grand établissement thermal pour ceux qui veulent prendre des bains, et le bâtiment se trouve dans un agréable vallon. C'est cette demeure que choisit Sehfeld pour y faire son séjour. Son propriétaire s'appelait Friedrich, et comme il cumulait la gérance de l'établissement et la surveillance des bains, on l'appelait le maître baigneur. Il avait une femme et trois filles adultes, et toute la famille jouissait d'une excellente réputation aux alentours.

Quand Sehfeld eut pris les eaux à cet endroit, qu'il y eut séjourné quelques semaines, il s'y plut fort. Se
confiant alors au maître baigneur Friedrich, il s'en acquit à la fois la considération et la reconnaissance lorsqu'en sa présence il transmua une livre d'étain en or pur, que Friedrich alla lui-même porter à la Monnaie où, après l'avoir soumis à l'essai, on lui confirma que c'était de l'or le plus fin qu'on lui acheta séance tenante. Sehfeld déclara au maître baigneur qu'il voulait séjourner chez lui, que son hôte en tirerait de grands avantages pourvu seulement qu'il gardât le secret et qu'il lui procurât discrètement des creusets et autres ustensiles chimiques. Comme on peut penser, un tel pensionnaire ne fut pas congédié.

Toute la famille considéra la présence de cet homme dans sa demeure comme une chance insigne, d'autant plus que la mère et les filles furent bientôt témoins des transmutations d'étain en or. Toutefois et peut-être parce qu'il est impossible à l'homme ordinaire de taire un bonheur extraordinaire, les femmes de cette famille se vantèrent probablement de leur chance à de bonnes amies, et ces confidences furent à l'origine de tous les événements ultérieurs.

Une rumeur se propagea à Rodaun. On disait que la police projetait de se saisir de Sehfeld. Comme cela fut répété à la famille du maître baigneur, le danger d'arrestation à laquelle les autorités ne songeaient sans doute aucunement, et la menace grossie par de nombreuses personnes finit par inquiéter Sehfeld, qui se préoccupa de sa sécurité. Cependant, comme il se plaisait fort en cette demeure, et qu'il lui coûtait beaucoup de la quitter, il résolut de faire demander, par l'entremise de tierces personnes, un sauf conduit à Sa Majesté l'Empereur. Dans sa requête, il déclarait qu'il s'occupait à la préparation de colorants artificiels de grande valeur, de médicaments coûteux destinés à l'exportation, qui lui fournissaient de gros revenus, mais que, désirant vivre dans le calme et ne pas être importuné par les conséquences de fausses rumeurs, il désirait obtenir la protection des autorités moyennant une forte redevance annuelle qu'il offrait de verser régulièrement. Je n'ai pu connaître exactement le montant de la redevance qu'il se proposait de payer. Certains hauts fonctionnaires dignes de créances et encore vivants m'ont déclaré qu'il avait promis de verser mensuellement 30.000 florins et qu'effectivement il les avait ponctuellement réglés tant qu'on l'avait laissé tranquille. Toutefois, d'autres personnes également dignes de confiance ont affirmé qu'il n'avait promis que 30.000 florins par an et qu'il les réglait par mensualités. La famille Friedrich ne put me fournir aucune confirmation à ce sujet quoiqu'elle m'ait raconté très minutieusement toutes les circonstances de l'affaire. Sehfeld leur avait en effet seulement montré le sauf conduit sans leur en lire les stipulations, et ajoutant que désormais il n'avait plus rien à craindre. Il est probable que sa confiance envers la famille Friedrich commençait à diminuer et qu'il se rendait compte qu'il l'avait assez mal placée.

Quoiqu'il en soit, Sehfeld vécut quelques mois en toute quiétude en cet agréable site, et y fit beaucoup d'or. Il opérait ses transmutations au moins deux fois par semaine, et la femme de Friedrich, à présent veuve, qui me l'a raconté, était chaque fois présentes avec ses filles. Il utilisait toujours de l'étain comme métal à transmuer. Ces femmes m'ont raconté que lorsque l'étain se trouvait fondu, Sehfeld projetait une poudre rouge dessus. Une écume d'une couleur irisée se formait alors à la surface du bain et atteignait la hauteur de la main. Cette effervescence durait environ un quart d'heure, et durant tout ce temps le métal était le siège d'une agitation intense. Puis l'écume se déposait, tout redevenait tranquille et c'était alors de l'or le plus pur.

Ces gens se faisaient toutes sortes d'idées à propos de Sehfeld. Ils s'étaient figuré qu'il avait connaissance de ce qui se passait durant son absence, et aussi que la transmutation ne s'opérait que sous l'influence de sa volonté propre. Il leur avait en effet donné un peu de sa poudre tingeante, comme un puissant remède en cas de maladie grave. Mais ils étaient bien trop curieux pour ne pas vouloir en essayer le pouvoir transmutatoire. 

Un jour qu'il était allé à Vienne, ils résolurent de faire de l'or en son absence. Ils mirent de l'étain à fondre et projetèrent de leur poudre dessus, mais elle resta à la surface du bain sans le pénétrer et sans causer ni écume ni transmutation. Malgré tous les soins qu'ils prirent pour effacer les traces de leur tentative, Sehfeld s'aperçut pourtant dès son retour qu'en son absence on avait travaillé dans le local où il avait ses instruments. On le lui avoua et il parut se rendre aux instantes prières qu'on lui adressait de savoir accomplir la transmutation en son absence. On fit alors fondre de l'étain et il demeura dans une pièce voisine. Au début, la poudre ne voulait pas pénétrer et on alla l'en informer. Il sourit et leur dit de retourner voir, et qu'alors la transmutation s'accomplirait.. A peine avaient ils franchi le seuil du local que le champignon se manifesta, et la transmutation concomitante. C'est cette circonstance qui était à l'origine de leurs idées au sujet de ses pouvoirs. Ils étaient cependant bien éloignés de le prendre pour un sorcier. Sans doute avait-il, avant son départ pour Vienne, fait certaines marques à ses ustensiles dans le but de reconnaître si on s'en était servi durant son absence. Quant à ce que la poudre n'avait point d'ingrès pendant qu'il était absent ou dans la pièce voisine, cela s'explique aisément par le fait qu'il ne leur avait pas donné celle avec laquelle il effectuait ses transmutations, et qu'à son retour il avait discrètement mêlé cette dernière à l'autre, ce qui explique aussi le délai de son action, calculé pour coïncider avec celui de sa réapparition dans la pièce.

La quiétude dont Sehfeld jouissait en cet endroit ne dura que quelques mois. Ses ennemis travaillaient secrètement à sa perte, et s'y prirent si bien qu'ils parvinrent à réaliser leurs desseins. De toute façon, l'attention était à présent attirée sur Sehfeld, et ce n'étaient pas les grandes quantités d'or qu'il vendait à la Monnaie ou aux Juifs qui pouvaient la faire diminuer. Au moment où il s'y attendait le moins, l'établissement de bains fut cerné de nuit par un détachement de gendarmerie appelé la Rumorwacht, venu de Vienne. Sehfeld fut arrêté et emmené.

La famille Friedrich m'a affirmé qu'au moment de son arrestation, il avait huit livres d'or en sa possession. Cependant, comme le Procès-Verbal de son arrestation est muet sur ce point, on peut conjecturer que cet or lui fut dérobé en cours de route par les valets de l'escorte, à moins que Sehfeld n'ait jugé plus opportun de s'en débarrasser discrètement durant le trajet. On l'interrogea tant sur ses agissements passés et sur l'abus de confiance dont il était accusé par ses bailleurs de fonds que sur ses activités présentes. Des personnages très hauts placés dans l'Administration m'ont assuré qu'on l'avait fort maltraité durant sa captivité à Vienne, qu'on l'aurait même inhumainement frappé afin de lui extorquer son secret, et qu'il avait alors clamé qu'on pourrait lui couper la tête, voire même lui ôter la vie après mille martyres, mais qu'il ne dirait rien.

Cependant, quelque soit le crédit dont jouissent ceux qui relatent ces choses, elles apparaissent bien peu vraisemblables, surtout lorsque l'on connaît Monsieur de Managetta, connu pour son respect de la légalité, qui n'eût point toléré de pareils procédés, et dont il est très improbable qu'ils aient peu être perpétrés à son insu. Au reste, d'autres personnes m'ont affirmé que Sehfeld ne fut soumis à aucun autre traitement que celui prévu par la loi et les règlements en usage à Vienne. 
L'instruction de l'affaire ne fut d'ailleurs menée que sur la base des tromperies dont Sehfeld était accusé par ses différents bailleurs de fonds en leur promettant de faire de l'or, et les grands dommages pécuniaires qu'il leur aurait causé à cette occasion. La conclusion fut qu'il n'était effectivement qu'un imposteur et que son activité actuelle n'était que la préparation d'autres escroqueries futures. 
C'est ainsi que fut dépeint Sehfeld dans le rapport qui fut soumis à son Altesse Impériale, à la suite de quoi Sehfeld fut condamné à l'exil et à la détention perpétuelle dans la forteresse de Temesvar, sentence qui fut immédiatement appliquée. Si dur qu'eût du être le séjour de Sehfeld en cet endroit, il y trouva cependant un allègement inespéré à son sort. Monsieur le Général Baron Von Engelshofen, commandant de la forteresse de Temesvar, ayant eu quelques entretiens avec son prisonnier, ce dernier sut lui présenter son cas sous un jour si favorable et si convaincant à l'égard de son innocence, que ce grand personnage conçut une opinion favorable à son sujet et fut enclin à le croire victime d'une erreur judiciaire. 
Ayant enquêté personnellement en écrivant à Vienne, il reçut des réponses attestant que l'on avait été beaucoup trop sévère pour Sehfeld, et que ce dernier était probablement victime d'une cabale. Le général baron se montra alors extrêmement bienveillant envers son prisonnier, et l'exempta de corvée. Bref, il lui rendit le séjour à Temesvar aussi agréable qu'il pouvait l'être à une personne privée de sa liberté.

Au bout d'une année, le Général Baron Von Engelshofen fit même davantage. Ayant été mandé à Vienne pour affaires de service, il mit ce déplacement à profit pour représenter à S.A.I. en personne, et de façon la plus convaincante, l'innocence probable de son prisonnier. Quoique Son Altesse Impériale ne fût pas encore entièrement convaincue, son attention fut cependant attirée de nouveau sur la personne de Sehfeld, et lorsqu'à la même époque, les circonstances d'une chasse au sanglier l'amenèrent dans les forêts de Rodaun, l'affaire lui revint à l'esprit et elle fit mander le maître baigneur Friedrich. Lorsque ce dernier se présenta, on lui fit raconter toutes les circonstances du séjour de Sehfeld en sa demeure, avec les moindres détails de ce qu'il pouvait savoir à son sujet. C'est ce qu'il fit avec la franchise et la spontanéité qui sont la marque de la véracité. Il décrivit les moindres circonstances des multiples occasions au cours desquelles il avait assisté, ainsi que sa famille, aux transmutations opérées par son hôte. Quand il eut terminé son récit, S.M.I. ne cacha pas son scepticisme sur le fait que Sehfeld était capable de faire de l'or, et que sans doute Friedrich se trompait.

Alors le maître baigneur fit cette sortie : « Votre Majesté, quand le bon Dieu en personne descendrait du ciel pour me dire : tu te trompes, Sehfeld ne peut point faire d'or, je lui répondrais : Seigneur Dieu, c'est pourtant la vérité, et j'en suis aussi convaincu que du fait que Vous m'avez créé. Je tiens cette anecdote d'un chevalier qui, depuis le début jusqu'à la fin était témoin de l'entretien. La conviction de Friedrich, dont la figure ouverte et franche respirait la sincérité, et qui, d'autre part, était réputé comme un homme de bien, d'une excellente réputation, inclinèrent sans doute Sa Majesté à concevoir une meilleur opinion de Sehfeld. Si l'Ernpereur ne crut peut être pas tout, il conjectura néamoins que Sehfeld avait sans doute de précieuses connaissance en chimie, et qu'il était de cette sorte de gens dont le savoir faire et l'expérience pouvaient procurer de nombreux avantages à un Prince amateur de curiosités naturelles comme l'était François Ier d'Autriche. Il fut décidé de libérer Sehfeld de sa  forteresse et de lui faire savoir que Sa Majesté désirait qu'il effectuât des travaux chimiques pour son compte. 

On ne chercherait nullement à restreindre sa liberté de mouvements, on lui fournirait tout ce qu'il pourrait désirer, il serait même libre de voyager où bon lui semblerait, mais il devait accepter la compagnie continuelle de deux officiers de la garde, lorrains de naissance, qui consigneraient en outre par écrit le compte rendu de ses travaux pour Sa Majesté. Sehfeld accepta ces conditions. On choisit pour l'accompagner deux officiers, lorrains de naissance, qui non seulement s'étaient distingués dès leur plus jeune âge pour leur zèle au service de Sa Majesté Impériale, mais dont, en outre, la famille était depuis longtemps connue pour son attachement indéfectible à la Maison de Lorraine. Bref, on les choisit parmi les plus sûrs que l'on pût trouver. De leur côté, ils eurent à l'égard de Sehfeld l'attitude qui avait été stipulée. Sehfeld ne fut gêné en rien. Il put voyager, faire ce que bon lui semblait, pourvu seulement que ses deux compagons fussent continuellement avec lui. Il profita effectivement de sa quasi-liberté pour entreprendre divers voyages d'agrément, sans pour cela délaisser ses recherches et ses travaux passés. Il effectua diverses expériences qui satisfirent grandement Sa Majesté Impériale. 

Mais avant que personne s'en fut avisé, il disparut définitivement un jour avec ses deux compagnons. Comme cela s'était déjà produit à plusieurs reprises, il se rendit avec eux à l'étranger, sans que personne sût le lieu de leur séjour ou leur itinéraire, car Sehfeld était considéré comme un homme entièrement libre, et d'autre part les deux officiers n'étaient tenus de rendre compte compte de leurs faits et gestes à personne d'autre qu'à l'Empereur lui-même. On se rendit même pas compte du fait que l'on avait vu Sehfeld et les deux officiers pour obtenir la dernière fois. Quand on s'en avisa, il était trop tard pour le moindre renseignement ou le plus petit indice relatif à la direction qu'ils avaient prise. Bref, toutes les enquêtes faites pour retrouver leurs traces demeurèrent vaines, ainsi que pour connaître la contrée où ils s'étaient réfugiés, Pays-Bas, Suisse ou Grande-Bretagne ?

Beaucoup de gens sensés ont regardé cette défaillance des deux officiers comme la plus grande présomption du fait que Sehfeld a vraiment su faire de l'or, qu'il en a fait la preuve devant les deux officiers et qu'il leur a communiqué son secret. Mais il est vraiment difficile d'admettre que deux hommes réfléchis comme ils l'étaient, et qui par ailleurs avaient fourni tant de témoignages de zèle et de fidélité se soient laissés entraîner à échanger une situation déjà fort enviable, qui promettait même de le devenir davantage, du fait de la confiance et de la faveur que leur témoignait S.A.I., contre l'attrait insensé d'un destin pareil à celui de Sehfeld.

Ici prend fin la relation proprement dite de Von Justi.

Il est nullement exclu que Sehfeld n'ait ultérieurement accédé à l'état supérieur de philosophie adepte, par les étapes d'une destinée mouvementée, et dans une progression similaire à celle que M. E. Canseliet évoque dans ses Opinions et Controverses alchimiques du N°53 de la présente revue, attirant l'attention sur certains textes que l'on n'avait pas jusqu'ici songé à mettre en valeur à propos d'Alexandre Seton et de son disciple Sendivogius.

Cette hypothèse, relativement à Sehfeld, nous semble en tout cas corrélative de celle que formule Schmieder, voulant reconnaître notre héros dans la personne de l'itinérant inconnu qui se manifesta quelques années après la présente histoire, la première fois à Amsterdam, et la seconde à Halle, en faisant cadeau d'un échantillon de sa poudre de projection à un laborantin de pharmacie et disparaissant aussitôt après.

On peut toutefois regretter que Schmieder n'ait pas, semble-t-il, tenté de rechercher dans les archives autrichiennes, au moins le dossier de l'inculpation et de l'arrestation de Sehfeld, que les années écoulées auraient permis de consulter aisément, comme ce fut le cas en France pour celui de Vinache (1 - Avec cette différence importante, toutefois, que Vinache, malgré l'existence à la Bibliothèque Nationale de l'intéressant manuscrit n° 4039 (ancien fond) Extrait du M. S. du Sieur Vinache, trouvé après sa mort, n'était pas, pensons-nous, un hermétiste – il ne semble jamais avoir accompli de transmutation – mais un trafiquant d'or dépassé par l'ampleur de ses activités, qui se suicida en prison par affolement, à l'idée qu'on le soumît à la question jusqu'à ce qu'il révélât un procédé de chrysopée qu'il eût été bien en peine de fournir.), dont l'aventure présente plusieurs points communs avec celle qui fait l'objet du présent article. Peut être ce dossier existe-t-il encore, et nous signalons cette recherche à ceux qui seront mieux placés que nous-même pour l'entreprendre.


Mais que sont devenus les comptes-rendus adressés à l'Empereur par les gardiens de Sehfeld sur les expériences et les travaux qui, selon Von Justi, satisfirent tant le souverain ? Ils font sans doute partie de ces archives, ultra-secrètes pendant une certaine période, puis moins jalousement gardées, finalement complètement oubliées, et dont l'exhumation et la redécouverte est une si grande joie pour l'historien, le philosophe ou simplement le curieux.