De Lapide philosophico Libellus
Ed. 1625. Francofurti
En tout premier lieu l'auteur, Allemand, du nom de "Lamb-Sprink" (ou "Agneau de Printemps", c'est donc un pseudonyme, fort efficace), se montre sur une gravure à côté de ses fourneaux. Il nous dit déjà "il s'agira de voie humide", ce qui se confirmera par la suite dans son récit. Il porte une sorte d'aube avec un aigle à tête double, portant en son ventre un coq. Ce qui est fort signifiant pour celui qui sait lire. Il porte en main droite un sceptre et à sa gauche, à la taille, un grand sabre. (Remarque mineure, il est donc droitier !). A son cou, il a un collier assez imposant.
Lambsprink nous montre ses armoiries Hermétiques, avec, effectivement, deux agneaux dessus. Armoiries très simple, mais laissant entrevoir le secret du Mercure. Un agneau en Haut, sur le caque, un en bas, sur la terre, entre les deux, des "nuées" représentées par les feuilles d'acanthe.
Il se définit lui même comme homme libre, sous entendu, réalisé et ayant l'adeptat.
Il continue par une prière que l'on peut reprendre à son compte. La foi Chrétienne est donc sa spiritualité.
Puis nous passons aux figures, il y en a en tout 15 hors celle de présentation et des armoiries, ce qui fait un total de 17. Je ne vais pas les expliquer toutes, mais on remarquera simplement dans cette série, deux parties importantes.
Les titres des gravures :
1. Sans titre.
2. La putréfaction.
3. Il y a, dans le Corps, l'Ame et l'Esprit.
4. L'Esprit et l'Ame doivent être Conjoints et ramenés à leur Corps.
5. La mortification et l'Albification, imbibition, du Corps conjoint avec l'Ame et l'Esprit.
6. Le Mercure, convenablement et alchimiquement précipité ou sublimé, dissous dans son Eau propre et derechef coagulé.
7. Le Mercure fort souvent sublimé est enfin fixé, en sorte qu'il ne puisse fuir davantage ni s'envoler par la force du feu. Cette sublimation, en effet, doit être réitérée autant de fois qu'il le faut jusqu'à ce qu'il soit rendu fixe.
8. De nouveau le Corps sera mis dans le fumier de cheval ou dans le bain pour être digéré par son air répandu ou par l'Esprit préalablement séparé du Corps. Le Corps est rendu blanc par le travail; l'Esprit est
vraiment fait rouge par l'art. L'œuvre tend à la perfection de leur nature et c'est ainsi qu'est préparée la Pierre des Philosophes.
9. Si la Fortune vole, de Rhéteur tu seras fait Consul, Si elle vole encore, de Consul tu seras fait Rhéteur.
Comprenez l'apparition du premier Degré de la Teinture.
10. Réitération, accroissement et amélioration de la Teinture ou de la Pierre des Philosophes: on doit plutôt entendre par là l'Augmentation.
11. Père, Fils et Guide se tiennent par les mains, Ici l'on comprendra Corps, Esprit et Ame.
12. Dans le vaisseau des Sages est située la haute montagne des Indes Sur laquelle s'envolent le Fils et son Guide, l'Esprit et l'Ame.
13. Le Père, dans son amour, va engloutir le Fils; De l'âme et de l'Esprit s'abreuve tout le Corps.
14. Ici le Père est couvert d'une très forte sueur d'où découle la véritable Teinture.
15. Sans titre, mais représente l'oeuvre achevée et la triunité dans la Pierre.
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La lecture est aisée, rapide, facile. Il se lit attentivement en moins de trois quart d'heure. Les gravures demandent un peu plus de temps pour être contemplées comme il se doit.
Cependant ce n'est pas réellement, à mon avis, un livre pour débutant. Ce n'est pas un livre pratique, mais plutôt un vade-mecum de points concernant l'oeuvre. Il s'agit de grosses lignes, mais sans détails ou précisions. En gros vous ne retirerez rien de vraiment palpable sans les clefs de lecture et tout ce qui manque !
L'auteur sait de quoi il parle, et si vous ne savez pas vous, alors vous ne comprendrez rien.
Sincèrement, il y a cent fois plus d'informations utiles et moins voilées dans Solidonius, dont peut être je ferai une revue ici. Ils parlent tous deux de la même voie et de la même matière, bien que je soupçonne Lambsprink d'avoir utilisé, peut être, un artifice pour accélérer l'oeuvre... mais pas sûr !
En effet, si on ne sait pas lire entre les lignes et déterminer avec précision ce que l'auteur dit, on se fourvoie vite et on ne comprend plus rien à la logique de son livre. Il a donné les gravures dans l'ordre, qu'on le sache ! De fait si cela ne semble pas logique en le lisant, c'est que votre compréhension est mauvaise.
C'est à la 11 eme figure qu'il reprend son explication plus en détail sur le G.O et où il donne des points importants, notamment sur la volatilité et la fixité des matières dans le processus, mais aussi vis à vis du cycle du Soufre, Sel et Mercure et de leurs interactions. Ses explications démontrent clairement qu'il a pu observer et bien méditer sur ce qu'il se passe dans la coction finale de l'oeuvre.
C'est un ouvrage que l'on prend du plaisir à lire, en tout cas pour ma part. Les chapitres sont très courts et je pense que l'essentiel est dit à chaque fois. Il faut juste savoir réellement lire entre les lignes et décoder le tire + image + texte et savoir replacer le tout dans l'ordre logique de son livre.
Vous pouvez le trouver ici :
4 comments:
This path is very long and tedious, as Lambspring fixes a part of his corrosive sublimate by repeated sublimations (as does Alexis Piemontese)and resolves another part of it into an oil or liquid in the gentle heat of balneo. After that he dissolves the fix (gluten aquilas) by the volatile (lac virginis) and fixes the volatile by the fixed and makes the sulfur of nature from mercury per se. He gives an oily form to his sulfur and unite it with the sulfur of silver or gold, to which he has also given an oily form. Maybe the fullest and highest work in all mineral and metallic kingdom.
Pelasgos thank you for your comment.
Do you really think that already baked sulfurs like silver or gold can be used as sulfur in the opus ? I think no.
Lambsrping dissolves gold or silver calx to his Lac Virginis and fixes the solution to make his red and white metallic sulfur, as at the beginning, he had dissolved his fixed perticipate (who has made totally fixed by repeated sublimations) to the same lac virginis to make the white or red sulfur from mercury per se. He gives an oily form to those sulfurs, combines and fixes them.
Their is a certain manuscript, supposedly written by that same Lambspring, which describes in plain words and with all the details this path. Bacstrom has made a translation of it to English. I believe that its very valuable. Havent u ever heard about it?
I believe that Lambsping has put the figures in the book you gave in a confused order. Figure 6 corresponds to the beginning of the work, where he sublimes mercury from vitriol, niter and common salt, or dissolves it in spirit of niter and perticipate the solution with spirit of salt. As we know today both those procedure gives mercury chloride as a result.
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