L'Alchimie, Science et mysticisme 3/3
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"On voit donc ce Dragon qui est pulvérisé dans le mortier, et pour attaquer ce dragon il va falloir y adjoindre la lance du chevalier qui elle-même est réduite en poudre et y adjoindre l’élément spirituel, c'est-à-dire les deux sels, le premier sel, dans la proportion du quinzième du tout c'est-à-dire du Dragon et du chevalier armé de sa lance. Et le second sel, c'est-à-dire la moitié cette fois ci, du tout. On parfait le mélange. Le creuset préalablement chauffé au rouge, va désormais accueillir les matières en son sein, par fractions successives."
Les heures s’écoulent avant la fin de la première purification.
« Et maintenant nous allons opérer la liquation, pour séparer le mercure blanc du caput mortuum, de la tête de corbeau.
Voila le premier mercure, séparé, de la tête morte, le caput mortuum. On va purifier maintenant ce mercure en lui adjoignant les deux sels. On va obtenir un mercure qui sera purifié, plus noble, plus beau et là on a déjà la première apparition du miroir de l’art. Notre mercure s’est bien purifié. »
A la fin de la deuxième purification nos alchimistes obtiennent l’Emeraude des Philosophes ou VITRIOL.
« Nous obtenons notre VITRIOL, à la place du Caput Mortuum, cette substance est vivante et c’est également, le Lion Verd. »
A la troisième purification qui clôture le premier œuvre, c’est enfin l’obtention de l’étoile de Compostelle ou l’étoile des Philosophes.
« Voici l’étoile de Compostelle, l’étoile du Compost, la Vierge Noire s’est transformée en Vierge Blanche, c’est l’aube naissante, la Lumière, la Licorne. »
Pour le deuxième œuvre, nos alchimistes calcinent les scories ou caput du premier œuvre auquel ils ajoutent l’Emeraude puis l’étoile. En fondant l’étoile génère l’eau mercurielle, celle-ci en imprégnant l’ensemble de la matière obtenue donnera après 7 à 9 sublimations le Rebis, qui sera le germe de la Pierre Philosophale, cette phase prendra plusieurs jours.
« Nous sommes en train d’extraire le germe de la Pierre Philosophale, autrement appelé le Rebis, la chose double, ou encore la rémore, ou le rémora. Voilà les composés salins pour former la coque du troisième œuvre. »
Le troisième œuvre ou la grande coction, commence par la confection de l’œuf philosophale, la coque en partie confectionnée, le rebis sera positionné à en emplacement très précis, tenu secret par nos alchimistes.
« Je vais combler la coque, partie supérieure. Voila la coque est terminée. Et elle va maintenant mâturer. Au feu de roue comme disaient les anciens alchimistes. Nous entreprenons la grande coction, nous aménageons donc, l’œuf philosophal, dans son nid. Le feu de roue de la grande coction se poursuit. Testons ici la température, qui a dépassée très largement les 400 degrés Celsius. Alors nous arrivons à la température de 525, 530 degrés Celsius qui est la température de fin de coction. La coction étant terminée, j’extrais le creuset du four de l’athanor. »
La grande coction est le processus d’élaboration de la Pierre Philosophale qui permettrait dans un premier temps d’obtenir l’or potable, médicament universel ou encore élixir de longue vie. Cet élixir est obtenu par dilution de fragments de la Pierre Rouge.
« La Pierre a transmit sa teinture au menstrum utilisé ici, c'est-à-dire de l’alcool pur. »
D’après les alchimistes l’absorption de l’élixir par un être humain aurait pour effet tout un enchainement de métamorphoses.
P. Partamian :
« Cet homme sous l’effet de l’élixir de longue vie connait des transformations, notamment des sueurs abondantes, signe de purification, d’autres transformations interviennent généralement les cheveux tombent, les ongles aussi, parfois même les dents, mais l’espoir est en train de renaitre chez lui, parce que depuis sa bouche sort un phylactère, et le phylactère explique que quelque chose de sacré est en train de se dérouler. Et puis quelques semaines plus tard une fois que la grande purge a fait son effet, les choses reprennent leur état normal, nous voyons le résultat de la métamorphose, on voit le même vieil homme rajeunit, les bras apaisés, et puis au dessus on voit un ange, c'est-à-dire qu’on a quitté la terre pour rejoindre le ciel. L’artiste nous montre que l’adepte va rejoindre l’autre réalité, c'est-à-dire ce monde invisible, le monde de ses origines, c'est-à-dire le monde de la Source primitive, qui a donné naissance à toute la vie du Cosmos et à toute la vie en général. »
Lorsque par le moyen de l’élixir les alchimistes parlent de l’obtention de la Vie Eternelle celle-ci ne serait pas terrestre mais dans une autre dimension, un autre monde avec parfois de simples apparitions parmi les humains.
P.Rivière :
« La véritable question peut se poser : ya t’il corps physique, maintenance du corps physique ou corps de Gloire, puisque toutes les traditions religieuses y font allusion, c’est ‘l’or et glorier’, comme l’envisage St Paul c'est-à-dire en fait le corps glorieux de l’être. On pourrait parler donc d’une sorte, non seulement d’une transfiguration mais peut être de résurrection dans un corps subtil. Voilà, voilà jusqu’où nous engage l’alchimie. Donc l’alchimie est beaucoup plus même qu’une philosophie. C’est une réelle mystique."
L’obtention de l’élixir serait pour les vrais alchimistes le réel objectif de leur recherche, outre l’extraordinaire faculté de transmuter l’être, il aurait pour eux la capacité de prolonger la vie en régénérant les cellules et en soignant la quasi-totalité des maladies. Un échantillon a été soumit à des chimistes pour des analyses.
Jean Philippe ROBLIN. (Ecole nationale de chimie d’Aubière).
« Nous avons pratiqué en deux temps, une première analyse directe des composés volatil organiques, et une analyse indirecte, par une technique un peu particulière qui permet sélectivement d’analyser tout ce qui peut être évaporé.
Donc la première partie consistait à séparer les constituants du mélange, donc nous avons d’abord bien vérifié qu’il y avait bien de l’éthanol, nous avons retrouvé cet alcool, nous avons ensuite regardé ce qu’il pouvait y avoir d’autre comme composés organiques et à vrai dire nous n’avons pas trouvé grand-chose. Nous avons effectué une évaporation de tout ce qui était organique, notamment le solvant et nous avons obtenu cette poudre orangée que nous avons tenté d’analyser par diffraction de rayons X. Et donc nous avons obtenu une réponse qui correspondait assez bien avec ce que nous avions dans la base de données, et il s’agirait d’Erythrosiderite, un composé à base de fer. »
A partir de l’énoncé des composants trouvés dans l’analyse, dont une liste exhaustive et scientifiquement très difficile voire impossible à établir un docteur en pharmacie et toxicologue s’exprime sur le potentiel thérapeutique de l’élixir.
Docteur Damien Richard pharmacien et toxicologue.
« Je reste vraiment très sceptique de l’efficacité thérapeutique de cet élixir, d’un point de vue analytique ce qui a été déduit, s’était plus des éléments minéraux et aucun principe actif médicamenteux, si l’efficacité thérapeutique existe, on peut plus l’attribuer à l’effet placébo plutôt qu’à l’effet réel d’un médicament. Alors ce produit ne semble pas être nocif mais il présente de nombreux éléments minéraux qui lorsqu’ils sont administrés en forte concentration peuvent entrainer différents troubles. »
Les nombreux éléments minéraux qui ont été décelés dans l’analyse, comme l’antimoine, le fer et le cuivre, ne sont pas prit en compte dans la médecine officielle, hormis en homéopathie.
Scientifiques et alchimistes n’ont pas la même approche des principes actifs des plantes et des minéraux, seules des expériences cliniques pourraient trancher la controverse.
Pour ceux qui se prétendent de vrais alchimistes la transmutation ne serait en fait que le moyen de tester les réelles capacités de la Pierre obtenue. Pour augmenter sa puissance à transmuter en argent ou en or, la Pierre Philosophale devrait subir au moins trois multiplications.
C'est-à-dire trois nouvelles coctions, avec à chacune un rajout de germe.
P.Rivière :
« Nous sortons l’Oeuf Philosophal, et le phœnix, la Pierre doit apparaitre. Nous allons la fragmenter, on voit qu’en fait il s’agit d’une teinture en masse. »
Environs un gramme de poudre de projection extraite de la Pierre est enveloppée dans de la cire de bougie. Elle sera par la suite introduite dans un creuset contenant environs 120 grammes de mercure, poudre et mercure ont été analysés, ils ne contenaient aucune trace d’or.
Le mercure doit être échauffé pendant plusieurs dizaines de minutes.
Le mercure ayant atteint sa température d’ébullition et commençant à vaporiser, la boulette de cire contenant la poudre de la pierre est projetée dans le creuset pour que s’opère l’éventuelle transmutation d’une partie de ce métal vil.
« La matière étant actuellement en parfaite fusion, la transmutation est en train de s’opérer, et nous n’allons pas tarder à opérer la coulée. »
Un alchimiste du 15 ème siècle, Nicolas Grosparmy écrit, « la patience est l’échelle des philosophes, et l’humilité la porte de leur jardin. »
« La transmutation s’étant parfaitement effectuée, nous opérons la coulée, l’or se manifeste. »
Le morceau de métal doré de 8,2 grammes tombé du creuset est il bien de l’or comme le prétendent des alchimistes, cet échantillon a été soumis aux scientifiques du pole technologique CASIMIR de Bière, pour des analyses et des investigations à propos de son origine.
Claude Courtadon, Ingénieur métallurgiste C.N.A.M, expert près de la cour d’appel de Riom.
« Cet échantillon métallique est un échantillon d’or, majoritairement constitué d’or, à raison de 80%, 11% de cuivre et 9 %d’argent, donc c’est un échantillon qui est titré à 20 carats. Nous avons procédé dans un premier temps à un examen visuel de cet échantillon, suivi par un examen par micrographie optique avec des grossissements pouvant aller jusqu’à mille. Donc l’examen au microscope optique nous permet de révéler la structure de ce matériau qui est une structure relativement compacte et présente une structure dendritique, c'est-à-dire une structure brute de solidification. Cet échantillon est donc bien issu d’un processus de fusion. Et ensuite nous avons procédé à une analyse pour déterminer sa composition sur un spectromètre à fluorescence X. Vu les résultats qu’on a obtenu si il y a une teneur importante en or sur l’échantillon que nous avons analysé, c’est que cette teneur en or était présente au départ du procédé. Transformer des métaux vils en or est une expérience qui n’a pas de preuves à ce jour, formelles. »
Avec les diverses analyses pratiquées au cours des travaux des alchimistes les résultats obtenus peuvent paraitre interpellant, leur spiritualité et mysticisme peuvent être sujet à interrogation, à chacun d’interpréter avec son libre arbitre, transmutation possible et réelle pour ceux qui l’aurait réalisée, impossible et fausse pour d’autres, où est la réalité ? La connaîtrons-nous un jour ? Comme tous les autres mythes, contes, ou légende, l’alchimie, est ancrée dans les mystères de la nature et du cosmos ouvre la porte des rêves. Est-il bien utile de la refermer en la démystifiant d’une manière ou d’une autre. Les rêves ne sont ils pas indispensable aux hommes, pour parfois simplement survivre, avec sa sagesse, Gandhi a su exprimer toute une réflexion dans une simple citation « la vie doit être un mystère à vivre et non un problème à résoudre ».
3 comments:
Le monde mystique est constitué de voies qui nous aident à aller à l’encontre de notre essence. Une expérience mystique nous encourage à découvrir notre sensibilité unique. Elle nous relie à l’univers et définit notre rôle au sein du monde. Elle est en ce sens une étape qui nous permet de reconnaître notre mission, ce profond vœu intérieur qui nous pousse à devenir ce que nous sommes véritablement. En réponse à votre seconde question : Ce ne sont pas les circonstances extérieures qui déterminent comment nous vivons nos expériences, mais notre niveau de conscience. Des personnes différentes peuvent vivre très différemment des circonstances identiques en fonction de leur capacité à être conscient de la signification plus profonde de ce qui apparaît dans leurs vies. (Alex Mero)
bonjour, où trouver les ingrédients qui composent les composés salins pour former la coque du troisième œuvre? Arnauld
Bonjour Arnauld,
Dans la rosée, dans le caput de la stibine et des sels utilisés comme fondants.
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