August 21, 2018

Le Puzzle de l'Agent Smith. Partie VI

Décidément, ces articles ressemblent bien à un Puzzle eux-mêmes... :)

Voici donc les parties :

Partie 1 : Introduction à l'effet Puzzle. Syncrétisme.

Partie 2 : Dogmatisme. Honnêteté spirituelle et Religion Cosmique. Relier mais sans dissoudre. Comparaisons des courants spirituels.


Partie 3 : Dualité et effet Puzzle. Processus d'évolution vers l'unité, Shiva et Shakti. La femme, Pouvoir & Pureté.


Partie 4 : Eveil, Zen, aspect moral, insensibilité, l'énergie, l'alchimie et les matières, la Kundalini.


Partie 5 : Le Serpent, occidentalisme, maîtrise du Serpent. Développement Harmonieux.


Partie 6 (celle-ci) : L'Occident. Spiritisme. Psychologie. Egrégores. Economie énergétique.





Nous avons surtout discouru sur les apports exotiques (orientaux, étrangers aussi), ce qui est normal vu leur complexité et leur richesse, et nous n'avons pas soulevé la question de ce qui était réellement né d'un point de vue spirituel, depuis notre civilisation. Je veux dire, en propre, et pourquoi pas contemporain. 

Il est clair qu'il y a une volonté d'appropriation depuis des années, des courants spirituels qui viennent "d'ailleurs", en partie à cause d'une mondialisation, d'un accès à l'information facilité. Mais ceci avait déjà commencé il y a longtemps, comme déjà avec la société Théosophique par exemple (qu'on aime ou pas, ceci à permit un essor incroyable des philosophies de l'orient en occident). 
Evidemment, c'est resté un temps totalement marginal, mais a pourtant pu perdurer et progresser.

Venu des USA, le mouvement spirite, (qui avait convaincu aussi la société Britannique, Victor Hugo, Conan Doyle...) a apporté aussi dans ses années ses réponses. Les tablettes Oui-Ja ont alors fleuri comme fleurs au printemps. Ce mouvement a apporté disais-je des réponses et des bienfaits, a démocratisé l'idée de médiums, ou de l'au-delà, et a permit à beaucoup de se sortir du carcan de la religion Chrétienne, qui telle une gaine bien serrée par trois femmes de chambres, ne permettait par de grandes bouffées d'air frais. 


Malgré un manque évident de cadre pratique - je parle en mage, et une dérive charlatanesque plus que délétère au mouvement, le résultat a été intéressant. Je ne parle évidemment pas des effets néfastes que cela aura pu causer, surtout sur des personnes en mal de sensations, s'imaginant qu'un cimetière la nuit est un bon cadre de discussion avec des défunts. Manque de vérification totale des entités appelées, manque de discernement au final, ouvertures de portes sur des mondes qui resteront ouvertes par la suite... Avec les effets de passages qui s'en suivront. Est-ce du mythe ? Je ne crois pas. Il suffit de bien se pencher sur les phénomènes paranormaux pour se rendre compte que les effets de tels jeux, sont parfois de véritables calamités. Car au final, il s'agit bien de magie évocatoire... Mais c'est un appel naïf dans l'astral, comme à un univers entier grouillant de monde, pensant que la personne appelée se présentera au guichet - ou ce qui se présente est bien ce qu'elle dit être. Et il n'y a pas forcément de vérification d'identité. N'importe qui donc peut se présenter. Et comme n'importe qui vient, ça fait souvent n'importe quoi. Comme me disait un camarade qui avait longtemps pratiqué le spiritisme : "nous appelions ce qui voulait bien se présenter, curieusement à chaque fois j'avais des extra terrestres, et finalement à la fin nous brûlions l'énergie qui faisait bouger le verre avec un briquer, cela faisait une petite explosion...". 

Je n'ai pas assez côtoyé le mouvement pour avoir à critiquer ces méthodes, mais ce qu'il en ressort n'est pas toujours glorieux. Je ne souhaite pas jeter le bébé avec l'eau du bain puisque certains médiums font très bien leur "travail" si je puis dire. Et leurs facultés évitent tous déboires. Fort heureusement de vrais pros sont là. Mais à force de rencontrer des entités, je puis dire que l'on est jamais, jamais trop prudent et que les méthodes de vérifications sont indispensables
Pour être clairaudient moi même à un petit niveau, je puis affirmer que ce que l'on pourrait prendre pour des voix de guides sont souvent des voix de bestioles (je n'ai pas envie de décrire leur tête) qui nous "guident"...
Les "tu as le cancer" et les "on va te tuer" sont parfois (c'est cyclique) courant. Pire encore lorsqu'on souhaite engager ou entretenir une relation avec quelqu'un de sensible. Cela peut vite devenir l'enfer, car une fois repérée, la relation va être parasitée, surveillée, manipulée, influencée. J'ai déjà écrit là dessus sur le blog, mais je tenais à le souligner. Certaines personnes donc, avec leurs pratiques de magie ou de spiritisme vont alors être totalement mises sous influences sans même s'en rendre compte. S'il y a un manque de spiritualité, d'appel à une force Supérieure et Lumineuse, il y a peu de chances que cela se retourne en leur faveur. C'est donc une question de logique et d'hygiène spirituelle.


La psychologie.


La psychologie, la psychanalyse ont-elles aussi leur vision des choses, via le filtre du langage, de l’inconscient. La tentative de trouver la structure psychique a été maladroite, avec plusieurs versions, qui n'ont pas toujours pu évoluer convenablement, ou qui restent extrêmement grossières au final. Mais l'effort est là. Roberto Assagiolli avec la Psychosynthèse (j'aime les synthèses), nous apporte alors un lien entre tradition et transpersonnel. C'est important. Mais ça ne sera jamais universitaire (ou du moins nous espérons que ça le sera mais sans grandes convictions).

Jung a tenté d’apporter sa vision sur les différents archétypes intérieurs, sur l’inconscient collectif et ses manifestations culturelles de par le monde, il a parlé des synchronicités, et de l’ensemble de ces somatisations matérielles qui font que l’inconscient de l’univers et de ses protagonistes, se révèlent. Mais là encore il y a une limite, et un point de vue. C’est clairement l’avancée holotropique qui a permit avec Stanislav Groff de pouvoir voir au delà de la psychologie communément répandue et de comprendre l’être humain, dès la naissance (parfois avant, dans le ventre, ou encore avant, avant de transiter) est un être traumatisé. Et que ce terreau traumatique le suivra toute son existence. Cela laisse une énorme place à l'aspect thérapeutique du cheminement spirituel, magique, and co. Israel Regardie, préconisait d'ailleurs de faire une psychothérapie avant de s'embarquer dans l'aventure magique. Je pense que son conseil était judicieux. Beaucoup de choses sur le plan astral peuvent être évités ainsi (auto envoûtements possibles, même si dans mon expérience je n'en ai encore jamais vus, - je ne dis pas que ça n'existe pas - ou encore créations de formes pensées obsédantes..). Cependant, rien qu'à voir la débâcle mentale de Crowley, il a du se dire que le conseil aurait dû être sine qua non d'une entrée en ordre magique...

Énormément de problèmes peuvent être évités, car nous les créons souvent pour nous même. A cause de nous même. Prendre conscience d'une chose, d'un "noeud" psychique, et réussir à l'exprimer c'est formidable ! (Note : On retrouve l'idée de "psychanalyse" dans les lyings entre son maître et Arnaud Desjardins. Non dans le fait de mentir "to lie", mais de s'allonger "to lie down", le jeu de mot est facile, et comparer les termes nous ferait nous dire que s'allonger c'est pour mentir, se lever c'est qu'on est dans la vérité et qu'il n'y a plus rien à dire).

La psychologie est une forme de philosophie, mais il faut l'orienter vers le transpersonnel pour qu'elle prenne son ampleur et son plein essor spirituel. Clairement alors il y a un lien avec le "haut", et cela permet de plus facilement nettoyer "en bas". Nous pouvons aussi rendre compte de l'ensemble des apports extrêmement intéressants sur le décodage symbolique et la vie psychique du symbole en nous même qu'à pû nous apporter la psychologie/et psychanalyse.

Lorsque nous travaillons longuement en spiritualité et que nous nous confrontons à une multitude de gammes de forces (comme l'est supposé le Mage par exemple, qui va jouer rituellement l'ensemble des forces Cosmiques et les activer en Elle/lui) nous nous rendons alors compte de l'importance de l'expression psychologique de ces forces en nous, et nous pouvons alors les vivre depuis l'intérieur. Ce n'est pas juste de l'observation. Mais nous pouvons voir alors que notre caractère et nos fonctionnements psychiques sont alors facilités ou certaines choses se passent dans le corps, par somatisation. Ainsi nous saignons, nous avons des cathares, des marques... Nous sommes plus réactifs ou au contraire "plus lents". Ce sont des souvenirs ou des pensées qui seront alors plus présentes... Il ne faut pas mettre de côté l'étude psychologique simplement car l'idée est que l'univers tout entier lui aussi a un inconscient et un mental et qu'il fonctionne comme le nôtre.

Il est nécessaire d'étudier son ego avant toute chose. Ses tendances, ses aspects personnels. Et notre "signature" énergétique, notre tampon, notre marque de fabrique, afin de savoir de quelles usines cosmiques nous sortons. L'un est plutôt Martien, l'autre Mercurien, l'autre - petit déjà - ressemble à un papy, est Saturnien. L'astrologie peut, lorsque judicieusement comprise, nous aider à y voir plus clair. Mais il y aussi l'aspect "humanimal" dont il est question (voir ce blog quelque part dans les anciens articles...). Que l'on y croit ou non, il est intéressant de s'y pencher, même par jeu. C'est clairement une vision Shamanique, mais elle est parfois tellement juste !
Les peurs, les obsessions, les dépendances, les traumatismes, les ancrages psychologiques liés au psychogénéalogique et aux passés, tout cela doit aussi être travaillé. Une avancée sérieuse sur le cheminement de l'occulte, de la spiritualité, ne peut se faire si la personne ne fait que chercher quelque chose pour se combler ou fuir quelque chose qui la ronge.


Pause musicale. Vous le méritez.


Le lien avec le shamanisme de la société et de la psychologie :


Ainsi, nous pouvons discourir psychanalytiquement sur le fait que le "stade sadique anal" se joue lors des anniversaires ou de Noel - le cadeau est alors l'étron que l'enfant choisit de donner à son parent pour exprimer son amour. Ne riez pas c'est sérieux. C'est une façon dont l'enfant acquière alors son indépendance et du pouvoir.
La psychanalyse nous parlera aussi de ce "doudou" ou "objet transitionnel" qui permet d'évoquer la présence du parent auprès de l'enfant, afin d'en faire un pont pour son introjection psychique - et ainsi d'en apprivoiser l'absence physique. Soit, mais regardons cela avec un autre angle.
Si on regarde bien, les anciens "doudous" étaient des ours. Chamaniquement, ce sont des esprits protecteurs. Offrir un ours ou en avoir un avec soi rassure, de plus, à l'époque (avant l'aire du tout plastique), s'était des matériaux naturels, donc de puissants condensateurs emplis de la bave (fluide mercuriel) de nos chers bambins. L'esprit de l'ours, que certaines clairvoyants peuvent voir arriver et se loger comme une petite fumé blanche évanescente dans l'ours en peluche... C'est de la magie évocatoire, chamanique. L'Ours en peluche est le réceptacle à l'esprit familier, serviteur, de l'ours. Evidemment que l'enfant va se sentir protégé. Mais ce n'est pas forcément (que) par un processus psychique d'introjection du parent physique sous forme fantasmatique inconsciente.

Autre exemple : Nous pourrions parler du rôle sociétal des "boites", où les jeunes vont danser pour se rencontrer ou s'amuser. Décharge psychiques et pulsionnelles ? Exutoire ? Non. Je ne suis pas du côté psycho ou social. Je penche plutôt pour l'explication chamanique traditionnelle : une lumière lancinante, un rythme de tambour, une substance hallucinogène, de la danse, de l'éveil énergétique, un effet de groupe au niveau énergétique. C'est une messe. C'est un trip initiatique. On retrouve cela dans les sociétés traditionnelles. Comme les piercings et les tatouages, l'explication de Didier Anzieu est intéressante à aller voir là dessus ("son livre "Le Moi peau" est un classique). Et ce qui échappe à notre société, c'est le POUVOIR, qui est infusé dans ces actes, et comme le pouvoir n'existe pas pour nous gens civilisés et propre sur nous, alors il faut bien y trouver un sens malgré tout, histoire d'expliquer aux sauvages la vérité sur leurs rites primitifs...  et de ne pas rester "cons" face à tout ça. Les intellectuels occidentaux n'y ont réellement rien compris. Un livre que j'ai aimé pour prendre du recul est "le papalagui". Je vous laisse le découvrir. Un régal.
Et quant à ce fameux stade sadique anal, l'anniversaire est le retour solaire, et le soleil apporte traditionnellement son lot de "rayons" ou de nouvelles choses, qui sont alors fixées magiquement dans les présents que les gens offrent. Ces cadeaux servent à fixer les nouvelles énergies du cycle. Et pour Noel, non point d'étrons porteur de sens psychologisant, mais simplement un Shaman, avec un traîneau magique qui part vers l'étoile polaire, sur son traîneau, chercher les bienfaits des Dieux, sur l'Arbre du monde. Nous vivons une société qui est chamanique. Certes, le tabac, l'alcool sont des produits et plante sacrés dans les société traditionnelles, et cela n'est plus comme tel car il n'y a plus de Shamans (on a des médecins maintenant, et ces derniers face au mystérieux, restent dubitatifs. C'est un énorme tabou. Vous n'imaginez pas. Il arrive parfois par exemple, que des patients leur parlent de visions qu'ils ont sous chimio et en chambres blanches stériles... hé non, il n'y a pas ça dans les cours, mais l'environnement et les conditions sont exactement les mêmes que lors d'une quête de pouvoir en chamanisme), il y a un sens à leur consommation, et cela se fait rituelliquement normalement. Comme un tatouage. Qui est a bien des sens. Mais le sens du pouvoir, le ressenti du pouvoir est passé de mode. Notre société a poussé en ne reconnaissant plus ses racines profondes, magiques, et elle les renient. Maintenant on nous parle "du magique" en tant que mode de pensée, expression d'un désir, comme un ressort psychologique. Certes cela s'entend. Mais à la longue s'en est ridicule.
Pour en revenir aux médecins, et probablement certains me liront, il est clair que certains, rares, sont très ouvert d'esprit et sont des praticiens 'du pouvoir'. Mais le risque pour eux est grand. Cette société a développé des anticorps très forts contre les dissidents à l'ignorance et à la faiblesse généralisée. Car il s'agit de cela. Les codes traditionnels chamaniques sont là, dans notre environnement immédiat, tout le temps, mais voilés, dénués de sève vitale, de substance brute, de pouvoir. L'individu est dépossédé, annulé, neutralisé. Vouloir retrouver ce pouvoir est une gageure, une hérésie au courant de pensée, bien pensant cela va de soit, mais totalement ignorant. C'est la misère totale.


Egrégores et PIB, économie énergétique.

D'un coup l'individu qui cherche et trouve, devient alors un danger pour les autres. Alors que le réel danger c'est justement le marasme intellectuel et énergétique. Nous vivons dans des endroits où les églises ne font plus leur travail - l'ambiance pesante des dimanches est à se pendre. La masse psycho énergétique égrégorique (égrégore : masse psychique et énergétique d'une entité astrale collective) des pays demande alors des événements (avènement) comme le football pour avoir un regain de force, et une hausse vibratoire. Je voulais personnellement que la France gagne cette Coupe du Monde (Graal en or, si le sens n'y est pas...), simplement pour ça (je ne suis pas foot du tout). L'égrégore français a repris un coup de boost. Tant mieux. Les mesures sont bonnes. Le PIB égrégorique sera meilleur que l'an dernier. La pensée dominante et les sources principales énergétiques sont assez simple pour un égrégore : bonheur de base quotidien (argent, manger, sexe, amis/sorties), effervescence sportive, les vacances. Payez votre dîme, votre gabelle et le reste. 
 L’horreur et la bizarrerie de la situation font qu’il devient alors urgent de se « tirer de là », vous l'aurez compris les ennuis commencent alors réellement à ce point précis. (Là, tu te dis que tu viens de signer un papier, mais tu ne sais pas lequel.)
Celui qui ne pose aucune questions, qui ne remet rien en cause, n'est pas un problème. Devenir questionnant, c'est déjà faire preuve d'humilité, et c'est à travers elle que l'on trouve la réelle intelligence. Et dans notre société, sans vanité, point d'existence, point de salut. L'humble n'a pas sa place, on ne l'entend pas, on ne le voit pas. Il n'existe pas. Mais pire, il est une déstabilisation pour l'égrégore et le système. Ça, ce n'est pas acceptable. Mais peut-on rester dans ce monde sans avoir à "payer" tout le temps ?

J'ai longuement étudié les questions de dettes, de flux énergétiques, et de crédits dans le monde énergétique et matriciel général. Il semble que ce ne soit pas possible de fonctionner et exister sans échanges et sans "commerce". De fait, soit vous travaillez pour "payer", soit vous devenez maître des planches à billets. Mais ce dernier rôle quant  lui demande des capacités un peu particulières. En parler plus en avant, cela sortirait du cadre de cet article, et déjà que je digresse énormément... Cela ouvre des perspectives de travail étonnantes.
Et surtout, un questionnement : qui gère le "prix" des choses dans cet univers et comment, et aussi, quelles sont mes dettes et mes crédits ? On pourra dire que cela fait parti du Karma. Mais ce n'est que la partie purement économique du Karma. Les radiesthésistes et les mages, s'amuseront alors à essayer de trouver des réponses à ces questionnements. C'est là où la tradition magique occidentale et les philosophies Hindoues se rejoignent : tout travail mérite salaire, il faut un contrat (certains disent 'pacte') et tout est "karma" (rétribution et dette/crédit, en somme un flux de paiement). Bref, cela fait encore du lien pour notre syncrétisme général. 

Qu'il est donc difficile de voir l’ensemble de la partie si l’on n’a pas toutes les clefs, toutes les pièces du puzzle en main. 
Voir loin, voir trop profondément et trop vite, peut avoir ses effets négatifs.  Une solitude parfois profonde, une envie de tout laisser tomber, une invariable finitude qui se précise chaque jour, et un martelant "à quoi bon finalement" sur l'enclume de notre cerveau se feront alors peut-être sentir; mais l'espoir, illusion totale des désespérés, nous fait avancer. Mais nous sommes vécus, nous sommes programmés pour fuir le malheur et la perte, et programmés pour avancer vers le "bonheur". En toute relativité. D'où cela vient il ? On pourrait longuement discourir sur le sujet, mais laissons cela de côté, car les réponses que j'ai trouvé sont franchement dérangeantes.

Revenons en aux questions de paiement : Rarement dans l'histoire de l'humanité, nous n'avons eu accès à autant d'informations sur le spirituel, la magie, l'occulte, le paranormal, les mythologies ... et que sais je encore. Jamais ! Vous rendez vous compte à quel point nous sommes "chanceux" ? Mais est ce là un prix à payer ? Doit-on payer pour sortir de ce jeu, de cette matrice ? Lorsque la réalité crue des choses se fait jour, il est parfois difficile de voir à quel point, et sur bien des niveaux, nous sommes à la fois manipulés et exploités. La liberté se paie cher et il faut parfois vraiment s’accrocher. 
En Alchimie, avec certaines productions il y a clairement un effet de retour positif, et parfois des effets terriblement négatifs. Certaines forces se présentent suite à une ingestion ou à un travail. En gros, le numéro de téléphone à été composé sans qu'on le sache. Ils constatent que nous avons la clef, et que nous avons fait sauté le verrou qu'ils avaient posés il y a bien longtemps. Là, souvent, ils prennent une dose de force. Comme pour se payer de votre délivrance. D'autres fois, ils vous menaceront de mort - je me suis rendu compte que c'est assez courant. C'est comme la mafia. Vous n'êtes plus rentable. C'est dans ces soirées là, sincèrement, que l'on prie que le Gardien de l'Alchimie ne donne pas les clefs à ceux qui ne sont pas capable de supporter les conséquences de leurs travaux. C'est ça aussi la rencontre avec l'Agent Smith. L'humain libéré n'est pas rentable. Aucun intérêt de le garder.

Voilà aussi, la raison du cloisonnement spirituel et du pouvoir sur cette planète. Savoir, mais surtout, partiellement. Sans que cela ne puisse nuire réellement à ce qui est "derrière".
Une compréhension du monde, de sa structure, de sa composition et de ses cycles. Une compréhension de l’humain, de son origine, de sa nature, mais aussi de même avec les autres êtres qui vivent dans notre monde. Comprendre la nature des éveils. Celui du corps, de l’esprit, celui de l’âme. Les différentes portes d’entrées sur ces expériences. Mais aussi, et surtout, leur logique même. Il est à penser que tout cela est comme « volontairement » découpé, mis en morceaux et répartis au fil du temps et des sociétés, attendant une  hypothétique réunification finale. Nous avons ici un cycle de séparation et de réunification telle qu’en alchimie ? Possible, car tout suit les grandes lois de la création, probablement aussi donc, les enseignements spirituels.

"Dieu à créé le monde, mais c'est le Diable qui le fait vivre." Tristan Bernard


Encore des questions à venir. La suite dans le prochain article :)

August 05, 2018

Le Puzzle de l’Agent Smith. Partie V

Le Serpent, occidentalisme, maîtrise du Serpent. Développement Harmonieux.

La Vouivre, force de la Terre, Tellurisme actif et omniprésent, était bien connue des anciens Druides et des Religions à nature Chamaniques. Mais pas forcément sous un aspect intérieur - comme la Shakti par exemple. En tout cas, les textes de référence n'en font pas état. 

La place du "serpent" est unanimement reconnue dans toutes les religions, et d'ailleurs plus particulièrement en Hindouisme et dans le Bouddhisme, qui les appellent les Nagas. Ils sont toujours fêtés en octobre sur les rives de fleuve Mékong. Des boules de lumières oranges, rouges, sont alors visible, flottant sur l'eau et s'y déplaçant à grande vitesse. Il est dit que l'on trouve des gemmes qui sont "leurs yeux", et qui sont alors portées en talismans, contre les problèmes et dangers liés à l'eau. La Magie Thaïlandaise en use beaucoup.

Bouddha sous le Roi des Nagas.

Dans le Shamanisme, la "grand mère" n'est pas tant la plante ou support physique et moléculaire (la combinaison de deux plantes qui donnent l'Ayahuasca) que l'entité serpent qui y habite. Elle est alors ici plus de l'ordre de l'entité psychotrope, initiatrice, vivant dans un monde mental et énergétique, voire selon certains spécialistes, serait alors plus de l'ordre de l'inconscient collectif. 
Les travaux du psychiatre Stanislav Grof font alors ici référence, car tissant du lien entre Shamanisme, hallucination, expériences énergétiques, inconscient personnel et collectif... et dynamique inconsciente liée aux traumas passés. 
Le transpersonnel est occidentalement le nom du Yoga et du Shamanisme, mais tant mieux si cela peut, sous couvert de psychologie, réintroduire dans notre société ces courant spirituels. Faisons nous de l'occidentalisme ? Probablement et le biais est là aussi. L'Univers est mental disait Bouddha et nous devons comprendre que l'Univers aussi à des forces pulsionnelles inconscientes, sous-tendent les grandes forces visibles de ce monde. Les Nagas le sont. Peut être aurez vous la surprise, dans un rêve, tel que je l'ai fait, de voir un Serpent, blanc opalescent, à tête de cobra à lunette, sortir d'un ballon de distillation et sauter partout, crocs sortis. Certaines matières salines sont très proches de ces forces. Et le venin que cela relâche n'est pas à manier sans précautions. Le simple fait de tenir la fiole au goulot, et ce malgré le bouchon rodé en verre serré, m'a brûlé la peau, elle a alors rougie. Les vapeurs de ce mercure sont dangereuses. Je pense aussi que certains contacts avec des "serpents" sur le long terme, ne peut qu'envenimer certaines choses. Leurs effluves au niveau énergétique et mental, ne laissent pas de place au hasard sous peine d'en ressortir abîmé. Ce sont des maîtres dans l'illusion et dans la création de matrices, de faux mondes, où un esprit peut se perdre. Ce monde est leur terrain de jeu. Selon la catégorie de l'esprit que nous allons y rencontrer, ce dernier sera guérisseur ou encore porteur de maladies. Le venin guéri tout autant qu'il perverti. C'est ici non pas la dose qui fait le poison, mais la nature même du venin qui est vibratoirement ou non utile pour notre organisme.

Pas étonnant de voir alors certaines représentations des "héros mythiques" comme Bouddha tranquillement assis sur le Roi des Nagas, ou encore parfois des Déesses aux Serpent (Crète), ou encore par exemple le Dieu Viracocha, Solaire de son état, maîtriser deux serpents. Comme Hercule, dans son berceau, étouffant les deux serpents envoyés par Héra pour le tuer, plus tard, l'hydre de Lerne. Méduse, tuée par Persée... L'histoire en est tellement répétitive qu'il n'y a plus tellement de surprises à ce stade. Je pense que si l'on ne comprend pas qu'il est nécessaire de maîtriser notre aspect Solaire et ces fichus Serpents ... Dans ce monde, ce que l'on ne domine pas intérieurement nous dominera extérieurement en plus de nous faire souffrir intérieurement, double peine.

Viracocha. Un serpent dans chaque mains.

Beaucoup de personnes, dans ces courants de pensée, considèrent d'ailleurs que ce n'est pas le Serpent le problème dans la religion Chrétienne, c'est Dieu lui même qui est un tortionnaire tyrannique (la conclusion est aisée lorsqu'on lit ne serais-ce que l'ancien testament !), le Serpent lui, fait voir le secret de Dieu, qu'il appelle la "vérité" (alors qu'il ne gère réellement que de l'Illusion). Lui n'a fait que faire faire la Chute (grand C car c'est une sacrée Chute) obligatoire et l'expérience hallucinatoire nécessaire à l'expérience de la dualité, hors du Jardin d'Eden. 
Pour ma part, je pencherai plutôt pour l'explication suivante : Adam et Eve, sont totalement défoncés sous l'Arbre d'Eden/Axis Mundi. Ils n'ont jamais été expulsés et le serpent s'amuse énormément avec ses suggestions hypnotiques à les guider dans son monde mental. C'est une explication qui m'amuse mais elle vaut ce qu'elle vaut - ce n'est évidemment pas mon explication sérieuse sur le sujet. Dans tous les cas, peu importe le Serpent que l'on contacte, il a sa limite, et ne se maîtrise qu'avec un aspect Soufre convenable, sous peine de le voir être plus destructeur qu'autre chose dans certains cas. Toute force dans l'univers se contre, s'annule, se neutralise. C'est à ne pas perdre de vue pour un développement personnel harmonieux.

La question du Serpent est vaste et chaque culture et religion, tradition magique ou encore spirituelle, a sa solution pour en venir à bout ou encore le maîtriser, et puiser dans sa force et sa nature. Image de la tentation, du monde dual, de l'illusion, de l'esprit de sagesse, de la guérison ou de la régénération (Asclépios, Hermès), du Mercure, etc; l'Alchimie elle même en a ses représentations, et plus d'une même ! Ailé ou non, sur une croix à la Moïse, s'enroulant autour d'une personne allongée dans une tombe... Deux traditions utilisent réellement concrètement cette force, le Yoga, avec la Kundalini, force de la Shakti lovée dans le centre Mooladhara (Moola = racine, Hara, centre), et l'Alchimie qui représentera toujours son Mercure comme un Dragon capable, avec ses crocs, de déchirer le corps du Roi pour le tuer, l'avalant, le noircissant et le recrachant régénéré. Le Serpent n'est pas tué. Il est utilisé. Il est maîtrisé. 


Planche provenant de "L'enfant Hermaphrodite du Soleil et de la Lune". 1752
Ouroboros.


Dans le chamanisme y a une connaissance animiste, peut être un peu alchimique, magique certainement. Mais cardiaque transcendante, il semble que non, en tout cas c'est très marginal (je ne dis pas que ça n'arrive pas). Ces courants, trop proche de la terre, semble ne pouvoir éveiller les centres supérieurs. C'est un travail du monde d'en bas surtout. Cela ne lui enlève rien de son utilité évidemment. Je dis, et pointe simplement, que les courant spirituels sont polarisés, comme la religion Chrétienne qui ne considère que Dieu le Père et place uniquement (dans certaines églises en tout cas) les chandeliers sur la droite de l'autel, il en va de même avec les religions de la Grande Déesse Mère. Elles n'excellent que là où elles sont orientées. C'est très bien, et à la fois problématique. Mais si on peut rejoindre le mental avec le cardiaque, et l'incarner dans le corps et dans les actes, le féminin et le masculin, le haut et le bas ensemble, alors il semble qu'il y ait un développement harmonieux.

Certains moines, saints, prêtres parlent de leurs expériences avec des êtres de l’au-delà. Des démons, surtout. Des cas d’obsessions, de vexations, de possessions, de hantises ou de molestations même. Jamais chez les pratiquants du Yoga - ou très marginalement même s'il y a das certains pays des histoires de revenants, voire de vampires. Peut être vraiment, le seul qui en ait touché quelques mots est Hiroshi Motoyama. Mais je crois que c’est tout. Je ne parlerai pas ici de ce que peuvent vivre certaines personnes avec des êtres qui n’appartiennent pas à notre sphère et dont nous n’avons au final que des témoignages très récents - des "extra/intra - terrestres". Les sciences du Supernaturel, du spiritisme, du paranormal, permettent de combler des lacunes dans les connaissances vis-à-vis de cela. Personnellement j'y ai énormément appris.

Je pense que la curiosité et l'esprit de recherche sont deux facteurs déterminant pour essayer de comprendre par soi même, "ce qui se trame" là dehors. Ne cessons jamais d'être curieux ! 


August 02, 2018

Le Puzzle de l’Agent Smith. Partie IV

Eveil, Zen, aspect moral, insensibilité, l'énergie, l'alchimie et les matières, la Kundalini.

L’aspect mental, dans le Zen, est largement plus développé sous une forme qui s’apparente au Jnana Yoga, ou pratique de l’introspection méditative. Le corps mental est largement plus utilisé, même s’ils semblent s’en défendre au final pour pointer au-delà de lui – lisez D.T Suzuki et vous verrez l’aspect mental hyper développé qu’il présente, mais c’est absolument passionnant (accrochez vous quand même à vos lobes cérébraux).

Pourquoi n’y a-t-il alors, si c’est bien l’éveil parfait en Zen, de mystiques avec stigmates dû aux marques de la montée massive et puissante de la Kundalini (non ce ne sont pas forcément des somatisations)? De saints imputrescibles ? (ce qui arrive par auto momification dans le bouddhisme, au Népal, Tibet, en Thaïlande, mais par assèchement uniquement et il n'y a pas de peau encore souple et douce). Ou d'autres phénomènes liés, comme dans certaines formes de mystiques, à des "miracles" comme des guérisons, des manifestations tangibles de matières créées ou téléportées, des bilocations, des prophéties, des capacités 'surhumaines'... ?

C’est le « manque » de Shakti qui fait cela - interne ou externe (parfois il y a du lien avec des entités ou du tellurisme). Je prends ici un raccourci, ne m'en veuillez pas. Le Zen est monstrueusement Shivaïste en quelque sorte. Une oeuvre de destruction des illusions via la conscience pure. Pile poil ce que représente "Shiva le destructeur".

Vénérable Maître Xu Yun (dit Nuage Vide) à Beijing, Monastère de Guang Ji. Maître Xu Yun – était un maître réputé du Chan, la version Chinoise du Zen.


L’aspect du travail moral comme dans la Chrétienté, ou dans le Bouddhisme est important. Soyez bon, ne mentez pas, respectez vous les uns les autres… etc. Je vous passe les 7 vertus, les 7 péchés capitaux, et leurs équivalents Bouddhistes, qui dans bien des cas sont assez proches. La codification morale est mise en exergue. Cependant dans le Zen même, l’aspect moral est dépassé par la pratique du Zazen. Il y a une logique derrière cela, comme vous vous en doutez (étant donné l'extrême usage de l'aspect mental/non mental dans ce courant spirituel, il y en a forcément une).

Le travail du caractère ou de la personnalité est - semble t'il - alors passé outre - malgré son importance en attendant l'éveil. Ils considèrent que pour abattre un arbre il vaut mieux empoisonner directement l’arbre aux racines que de retailler les branches pour arriver au tronc, puis aux racines, puis enlever les racines, et veiller à ce que rien ne repousse.
Ici le travail se fait à la racine de la dualité. Directement au mental, on ne mentalise pas les attachements identificatoires (car c’est bien le mental qui va le faire via le filtre identificatoire de l’égo). Et ceci en exorcisant les ressorts inconscients profonds par un travail « solaire » de méditation. 

La conscience/présence à soi, au monde, est considérée comme l’Un en nous, et le cultiver à le faire briller à travers les nuages émotionnels et mentaux, peu importe la situation, est tout ce qu’il y a à faire. Et ça marche. Il y a alors une mise en conscience de deux choses : Forme et Non forme. Ou « chose » et « observation neutre ». Cette observation neutre est notre Shiva. On le nomme en spiritualité « conscience », « être ». C’est ce qui veille, observe. Ainsi la pensée est quelque chose, car elle a un début, un milieu, une fin, et un tas de caractéristiques, comme l’émotion, ou encore le corps. La multitude est laissée de côté, juste observée pour ce qu’elle est, non réprimée, mais laissée libre. Totalement libre et sans emprise. Et tout à coup, tout devient d’un calme Absolu, d’une profondeur inimaginable, d’une présence aussi claire que le Diamant dans une fulgurance telle l’éclair. Alors, Shakti monte, en Ananda, la béatitude Divine de la Mère cosmique, quasi insoutenable tellement c’est énorme, si heureuse de retrouver sa moitié. C’est Satori.

Si le Satori reste, alors l’idée de « moi » personnel temporel dualisé, genré, identifié et attaché psychiquement, s’éteint pour de bon, avec le lot de casseroles et de souffrance, de désirs qui vont avec. Ceci je précise, ne touche pas à la structure de la personnalité, du caractère. Qui est l’interface réelle de la personne avec le monde. Souvent, trop souvent, les éveils ne durent pas, car la structure, bien que 'borderline', ne tient pas l’éveil. Le fruit n’est pas encore mûr. L’éveil alors peut devenir encore plus profond. Allant jusqu’à faire cesser, dans les états de Fusion avec l’Un, la respiration, les battements de cœur, le rythme corporel naturel et végétatif. C’est que l’éveil s’approfondit et gagne les régions nerveuses dites « inférieures » vers le chakra de la medulla (c'est la conscience végétative, liée au corps, pour ainsi dire, celle du monde d'en bas). C’est que l’éveil s’incarne. Progressant vers les royaumes mémoriels personnels et inconscients. En bref, vous allumez la lumière à la cave après l’avoir installée au grenier. C’est le processus alchimique des multiplications.

Trop souvent, le pratiquant Zen peut paraître détaché, insensible, ou anormal, autiste, déconnecté - trop calme pour être normal, et j'en passe. Il ne réagit pas comme n'importe qui. Il ne s'énervera pas pour certaines choses, mais pour d'autres. Il ne pleurera pas pour certaines choses, etc. Les réactions ne sont plus depuis l'égo mais depuis l'âme. Ce n'est plus le même niveau qui est au commandes. Bien souvent les réactions normales sont vues de loin, comme ... inutiles. Sans intérêt et sans besoin d'y accorder de l'importance. Simplement car ça n'en a pas. C'est comme c'est, et y réagir en réaction émotionnelle ou mentale, par honneur, par fierté, par contrariété (l'égo est fier, l'égo est contrarié dans son idée de lui même - supérieur, inférieur, valable, non valable... j'en passe). Sans égo, pas de réponse réactionnelle personnelle. D’historique personnel. De petite histoire du "moi moi je". A vivre, à commémorer, à amplifier, à raconter partout... Le Zen coupe court et est dés-identification totale à la forme pour un dévoilement de ce qui est réel, immortel, vrai, au delà de tous soupçons.

En réalité, là où la normalité se loge (c'est à dire des réactions émotionnelles incontrôlées, liées à des attachements identificatoires inconscients et en mode automatiques pulsionnels/réactifs à ce qui est "au dehors" de soi), une pratique Zen, ou encore la marque des Satori successifs, (car cela laisse une Non Trace, un coup de gomme quoi), va rendre transparent la personne à ce qui l'entoure. C'est un vrai défi au départ de "voir" ce qui se passe et de cultiver cet aspect. Car ce qui fait réagir la personne, est en réalité telle une emprise hypnotique. Un manque de pouvoir personnel. Le Zen, est en réalité un cheminement de reprise de pouvoir par l'application du pouvoir absolu de l'Etre en Soi. C'est une non résistance totale à ce qui se présente. C'est une des-hypnotification, des-illusion générale et profonde de l'être en ses multiples niveaux d'existence. Leur réunification est alors un grand exploit spirituel.

J'illustre mon propos :

Une personne dit : "Tu m'as fait du mal (moral)". Peut être y a t'il un effort délibéré de l'autre de faire du mal. Peut être pas du tout, et il s'agit d'un malentendu. Dans les deux cas, si la personne réagit mentalement et émotionnellement à la suggestion extérieure ou stimulus externe, sous forme d'actions (gestes), de son articulés (paroles), alors elle souffrira ou sera heureuse (mode attraction et répulsion). Si elle prend une parole pour vraie (elle y croit, elle accepte la suggestion mentale) alors elle réagira émotionnellement et mentalement via son égo. 
Prenons le moine ou la nonne Zen, centrée dans l'observation neutre via sa conscience vivante, qui éclaire tout. Alors elle n'est ni dans la répulsion de ce qui est dit, ni dans l'attraction. Mais elle laisse le stimulus externe être pour ce qu'il est. Un stimulus externe. Il n'y a simplement "personne" pour accepter d'être touché par des actes ou des paroles. C'est la transparence. Ceci n'implique pas que le Zen ne comprenne pas ce qui se joue. Au contraire, il perçoit beaucoup plus de choses de là où il est. Il y a alors simplement un espace qui laisse alors libre choix. Liberté de réagir ou non, et liberté de comment réagir. Choix de la réaction, tel qu'on le souhaite. Histoire de rester fonctionnel dans cette société humaine, car une totale insensibilité est aussi possible.
Comme disait un moine à son ami de passage qui regardait son bâton de marche, "tu peux laisser ce bâton, il n'y a plus rien à sonder ici". Prouvant alors la totalité de son éveil. Il n'y a plus rien à aller mesurer, c'est qu'il n'y a plus de dualité. Souvent les bâtons de marche servent à mesurer la hauteur de l'eau lors d'un passage à gué.

Via une vision pénétrante, une pratique intense qui ancre la présence dans les corps, c'est possible. Mais il ne faut pas laisser le corps derrière, ni le coeur. Les trois niveaux doivent absolument être éveillés et pénétrés de la conscience. Il est clair que de rester "zen" dans toutes les situations même les plus catastrophiques et proches de nous (je pense à la perte d'un enfant par exemple, du conjoint, d'un parent, ce qui est le plus souvent le plus durement vécu, ou encore à une très grave maladie) relève non de la pure maîtrise, car il n'y a rien qui est maîtrisé, mais du plus pur état d'éveil.

C'est là un état naturel, simple, sans demande de pratique particulière, car c'est sine qua non de l'état d'être de la conscience même. Ceci n'empêche en rien d'agir, de penser, de réfléchir, au contraire, c'est souvent des fonctions qui sont alors développées et dopées, car elles n'ont plus l'entrave du moi personnel limité et localisé. La conscience est alors consciente d'elle même comme dirait alors Adyashanti. 

Ainsi nous comprenons là une chose fondamentale, nous sommes responsable de la façon dont nous nous sentons. Car nous acceptons ou pas d'accréditer une chose pour vraie (tu es bête, tu es beau, je t'aime, je te hais... je suis bête, je suis beau, je m'aime, je me hais...). Cela va même plus loin. Dans les enseignements ésotériques, nous voyons que le corps lui même accepte au niveau végétatif certains signaux externes de base et s'y adapte. Par exemple : L'air froid ou l'air chaud, l'eau froide ou chaude nous suggestionnent par leurs qualités. Mais des techniques yogiques permettent de sentir l'inverse de ce qui est "dehors". Ainsi il est possible d'avoir très froid alors qu'il fait 40 dehors, et très chaud alors qu'il fait -15 dans la neige. Je connais personnellement un Yogi du Froid qui pratique le Tummo avec grand succès, et moi même je pratique le Yoga du Chaud, son exact inverse. Ce sont les Siddhi des pratiques élémentales. Une "contre auto hypnose volontaire d'états réactionnels inconscients". Poussé à l'extrême, cela peut avoir une répercussion énorme au niveau spirituel. Car ce qui est accepté pour vrai dans le mental profond, dit inconscient (mémoriel structurel) est alors dissolu et neutralisé. Il faut savoir que ce n'est ici pas seulement le mental qui travaille à faire cela. Par exemple, quand je pratique le Yoga du Chaud, alors certains de mes Chakras se mettent en activation maxi. Il y a toujours une part de Shakti !

Le Zen (Rinzaï ou Sôto) semble méconnaître aussi les différents prana (chi) comme Udana, Apana, Samana … et passe sous silence une tonne d’informations dans le même genre, qui se trouvent par contre ailleurs. Et dans cet ailleurs il manquera aussi, et encore, des choses. D'où cette absolue nécessité d'aller voir et explorer les différentes cultures spirituelles.
D'ailleurs à part le thé et sa cérémonie, il n'y a pas d'autres travaux de nature spagyriques ou alchimiques. Et il est rare de partager un travail de la matière extérieure avec un courant mystique, sauf avec l'ayuyveda et le yoga, où clairement parfois il est fait mention de préparations de "Mercure" et autres plantes.

Ces notions d’éveil spirituel ne sont pas étrangères au monde Chrétien. Ainsi certains Saints ont eu le Cœur tellement chaud lors de son activation qu’il a fallu qu’ils plongent dans le puits pour se refroidir la poitrine. Nous trouvons chez certains mystiques comme maître Eckhart des perles de sagesse témoignant de l'équivalence d'un éveil en mode "zen". Tout se rejoins mais parfois, les informations sont trop diluées ou considérées comme trop mystiques, de fait il faut chercher loin pour trouver un point de jonction. Le syncrétisme ne se fait pas sans mal.

L’ensemble de la pratique matérielle est clairement dévolue à l’alchimie, regroupant sous ce terme diverses pratiques, allant de la simple infusion de plante ou emplâtre de plantes pilées, à la Pierre Philosophale et aux régénérations physiques. Mais dans cette dernière nous rencontrons d’énormes zones d’ombres et des handicapes. Malgré les possibilités qu'offre cette Science, peu ont fait usage de sa nature pour un travail spirituel. Les Rose Croix l'ont fait semble t'il, et plus tard les Frères Ainés de la Rose Croix avec Roger Caro. Sans nul doute qu'il y a eu un travail magique avec des substances alchimiques, dans d'anciennes civilisations (Egypte, Inde...), mais de portée spirituelle ? Propre à l'évolution de l'homme ? Encore de nos jours on trouve des verres alchimiques, du Lek Lai, des Look Sakot, du Lek Nam Pee, en Thaïlande, avec un usage à la fois spirituel et magique. C'est à mon sens la dernière tradition qui fasse encore le lien entre les deux, entre l'alchimie matérielle, et le spirituel. Les moines bouddhistes, très, trop rare maintenant sont de véritables maîtres dans ces préparations. Mais il semble malheureusement qu'il s'agisse plus d'archimie que de réelle Alchimie pure évolutive. Mais c'est déjà réellement exceptionnel.

Voici par exemple ce qui se passe avec des outils, amulettes alchimiques chargés et consacrés magiquement, c'est un témoignage d'une personne en ayant acheté une :

"Comme promis voici des photos de mon amulette Pixiu qui à viré au doré sur certains endroit et couleur bronze sur d'autres endroits alors qu'il était vraiment noir uniforme quand je l'ai reçu samedi.
Quand à ses pouvoirs magique , et bien j'ai commencé à m'apercevoir de certains changements d'attitude chez des personnes de mon entourage notamment une amie qui me trouvait carrément moche il y a quelques temps et qui à changé d'avis en me trouvant charmant maintenant.
Je trouve que c'est un très bon commencement sachant que je ne la porte que depuis 4 jours.
Pour l'amulette Phra Khunpen Ungnang par le Très Vénérable LP Tcheun Tikayano du Wat Tahee je ne l'ai porté que deux jours mais j'ai put me rendre compte que le nombre de paillettes présente a l'origine sur l'amulette à considérablement augmenté, au début je pensais me "faire des films " mais non , il y a réellement plus de paillettes depuis que je l'aie .
Autre détail , il suffit que je la prenne dans la main ne serait ce que pour la regarder pour la sentir "chauffer".
Quand je l'ai porté je l'avais activé au préalable avec la prière bien sur , mais même sans l'activer elle reste chaude."
ref https://www.facebook.com/magiedubouddha/posts/1627578590885976

Souvent en effet, un métal alchimique change de couleur, ne s'oxyde plus, vibre, chauffe ou est froid par intermittence, etc... Selon les "climats" énergétiques qui l'entoure et ce à quoi elle est reliée. Mais revenons en à nos moutons alchimiques proprement dit.

Jamais dans les textes classiques, il n’est fait mention des rêves liés aux « couleurs » que prend le travail, à part d'hypothétiques rêves ou songes fait au pied d'un arbre par l'auteur d'un traité d'alchimie. Jamais on ne trouvera de références aux entités qui peuvent venir nous visiter à cause d’une putréfaction. Jamais non plus il n’est question d’éveil spirituel, de pouvoirs, de transcendance réelle. On y trouve spirituellement parlant une une foi appliquée, pieuse, dévotionnelle et craintive. Chrétienne ou Musulmane pour la plupart des grands traités alchimiques liés au spirituel, bien que l’alchimie Indienne ou Chinoise ne soient pas en reste évidement. Mais au-delà de l’aspect religieux, il y avait une connexion philosophique. Le mot est donc bien là : c’est une philosophie qui s’exprime par un travail avec la matière, qu’elle soit plus ou moins dense.
Sont indiqués, deux mondes, et non trois comme en Chamanisme. Le notre, tangible et le Ciel, à la fois spirituel, énergétique, et mystique. Rarement le troisième monde, souterrain est clairement exposé comme "monde d'en bas". Source minière, de vapeurs, de chaleur végétative... mais c'est tout.

L’idée de Kundalini corporelle interne est nommée de manière toute occidentale par le Feu Secret et la Fontaine dans les textes. Le laboratoire et un contact avec la Nature sont les deux modes d’expression des textes de l’Alchimie.
Cependant, les clefs données et que l’on ne trouvera nulle part ailleurs sont : régénération physique, et transmutation. C’est avant tout une science du monde "d’en bas", des matières premières, plus rarement une science mystique et morale. Totalement, pôlairement si puis dire, opposée au Zen, science du monde "d'en haut", dans son idée, bien que le travail dans le fond soit exactement le même.

De nos jours les plus jeunes générations d'alchimistes ont moins de scrupules pour relier et mixer les courants spirituels ensemble. Cela se fait aussi en Magie. Mais le regret que j'en est, c'est qu'ils mélangent sans suivre le savoir. Il y a une réelle négligence parfois. Mêlant du cela avec du cela sans regarder les possibles corrélations. Pensant hors logique, suivant des idées de personnes passant pour "sachantes" alors qu'elles n'y comprennent rien, réellement rien. Les erreurs parfois criantes, hurlantes, ne sont pas vues. Le pire des filtres, c'est souvent notre propre esprit.

L’affolante perte de clefs opératives en Yoga, voire même les inversions de pratiques est un réel fléau.
Cette dégénérescence pourrait-elle expliquer alors la perte de substance « unitive » dans d’autres courants ? Aucune idée ! Penser que tel mudra déclenchera telle énergie, alors que ce n’est pas le cas du tout… c'est non seulement perdre son temps, mais aussi parfois dangereux. Comment alors s'en rendre compte ? Il faut une dose de mystique, d'éveil de son regard intérieur. Là, alors, on verra le "Guru" qui enseignera ce qui fonctionne. Et au pire, on se rendra bien compte un jour de l'erreur. J'en veux pour preuve mon travail Yogique avec Kechari Mudra et Kechari Mantra; et on est en droit de penser que nous contacterons les mêmes forces avec des deux pratiques, semble t'il complémentaires. Pas du tout. Pourtant dans les textes ... mais ce n'est pas grave.

La suite bientôt je l'espère.