Ce matin encore j'ai reçu un mail, d'un praticien sincère et qui cherche la Pierre. Mais le procédé était somme toute, mortel !
Et dans de multiples aspects (risques d'explosion du ballon, intoxication mortelle, mort en quelques minutes ou empoisonnement à vie et séquelles grâves). Un vrai parcours de santé. Ca donnera forcément une Jouvence ...
Bref, un bel ensemble de bombes à retardements ne donnant même pas, au final, une médecine potable, ni pour les métaux, ni pour les humains !
Voilà très souvent à quoi on est confronté. Et heureusement que ce dernier m'a contacté sinon ... sinon je n'ose pas imaginer ce qu'il aurait pu se passer pour lui. A moins qu'il ne soit un opérateur doué, comme on en rencontre parfois, avec toutes les protections nécessaires, comme on en rencontre moins souvent par contre...
Tout cela pour dire que le soucis avec son procédé n'est pas le processus lui même, qui est "vulgaire", mais, ce qui y manque. Evidement les auteurs n'ont pas donné la clef manquante ... ce qui rend Philsophique le tout !
En effet, je n'ai jamais vu un métal ou un minerai passer les couleurs tout seul juste à cause une lente température ... Il manque quelque chose tout de même.
C'est cette Hyle Mystérieuse, ou entendez, "Ile Mystérieuse" ...
Hylé est un mot féminin. C'est la Première Matière, celle d'où tout découle, dont tout est formé, l'Essence de toutes choses.
Sans cet Esprit, ce Mercure Universel, l'Oeuvre n'est pas Philosophique.
Nous retrouvons l'idée de l'Hylé, ou Hyle Mystérieuse avec Jules Verne, Swift, et Stevenson.
On notera aussi dans la BD de Hergé "L'étoile Mystérieuse", que l'action se situe sur un météore, qui forme une Ile en pleine mer, ou les choses semblent croitre à vitesse grand V ! Si ça ce n'est pas "astral" alors ...
Pour Swift, dans ses "Voyages de Gulliver", il s'agira d'une Ile volante tenue en l'air par un gros aimant. Rien de plus normal puisqu'il s'agit d'un Mercure ... et donc une Roche qui vole nous rappelle ce météore que vomit Saturne, superbement illustré dans Atalanta Fugiens, de Michael Maïer :
Emblème 12.
Swift nous illustre cette Ile ainsi :
Nous savons bien que Swift, et Hergé, étaient versés dans les symboles et probablement pour le premier, dans la pratique de l'Art, ou tout du moins, en savait assez long ! Pour qu'Eugène Canseliet consacre un ouvrage sur ses "voyages" ... ("L'Hermétisme dans la vie de Swift et dans ses voyages", chez FataMorgana).
La Roche, que Moïse frappe de la Verge et qui donne la Précieuse Eau, ce "cailloux sur lequel on rectifie son clou" dans les contes de Grimm, cette Ruche, qui donne le "miel" ou cette Urine d'enfant de Saturne, ou de Cholérétique ... cette Ile donc, cette Hylé, que nous recherchons avec tant d'ardeur ... Voilà le vrai sujet de l'Art !
L'Hylé au Trésor, de Stevenson nous donne la même idée que l'Ile sur laquelle, le comte de Montecristo (le mont du cristal, ou donc de la Pierre) trouve le trésor que le prêtre lui a indiqué. Notez que le comte s'appelle Dantès, un clin d'oeil à Dantes ? Très possible !
Vous cherchez la carte au trésor ?
La quête vous attend, à chaque page des livres des anciens auteurs Alchimiques.
Bon Voyage !