10 ans, un mois, pile. On ne fête jamais le Luniversaire - une fois par mois c'est sympa non ? Je pense qu'on devrait être plus attentif aux retours lunaires. Quelle phase, etc.
Ou encore fêter chaque retour planétaire avec un cadeau symbolique; Une nouvelle lampe pour le Soleil, un miroir ou un film qui fait rêver pour la Lune (ou un gâteau cheesecake coco vanille par exemple, croûte petit Lu), pour Mercure un Livre. Pour Vénus des cosmétiques ou un parfum, un oeuvre d'art sous toute ses formes, pour Mars un couteau, un stage de survie, ou faire aiguiser les lames émoussées de la cuisine, pour Jupiter de l'argent ou des choses sucrées. Pour Saturne faire un petit bilan de vie ou revoir son testament (Memento Mori mais pas trop vite quand même), pour les trans uraniennes on fait ça en passage solaire : Uranus, un voyage. Neptune un délire de fête foraine. Pluton une initiation spéléo-lance flamme. Y'a de l'idée non ?
Parlant de lune j'ai été surpris de constater qu'encore de nos jours il y a confusion dans les phases de cet astre. Rappel simple, la lune monte dans le ciel et descend, ça c'est par rapport à l'horizon, et la lune croit et décroit en lumière, c'est les phases. Ainsi vous pouvez très bien avoir une lune croissante et descendante et inversement. C'est quand même facile à se rappeler. Devons nous en conclure que même certains auteurs du monde de la sorcellerie, pseudo théurgique, ne connaissent pas cela ? Oui, car dans un ouvrage sur les forces des ennemis invisibles, il y a cette faute. Bizarre. Passons donc sur l'erreur, mais cela est-il la marque d'une décroissance et d'une descente "Mercurielle" justement, de l'intellect général ésotérique français ?
Je pense qu'il manque de grosses bases, même dans "des Ordres magiques" (lisez désordres magiques). Il existe un phénomène dont je discutais avec Solnye, une amie (avec Nicolas et Patrick que je n'oublie pas) qui tient LA Librairie Eso-Bien-être, etc de ma ville. (Je t'embrasse au passage si tu me lis ainsi que vous les amis) et je disais dernièrement que je constatais un effet purement géologique de stratifications éditoriales et livresques, voire idéologiques dans le milieu ésotérique. Chose qui curieusement aux Etats Unis d’Amérique, pays Jupitérien, on aborde pas le savoir de la même manière qu'en France. Les "vioques" de l'éso survivent bien, et on aime le passé ésotérique même s'il est anglais Londonien pur souche et franchement à base mégalotyrannique comme Mathers (la "Golden Dawn" quoi). Mais je pense que le côté Bombastique du personnage doit plaire aux Ricains.
En France - pays Mercurien je l'ai dit dans l'article en dessous, il faut creuser quand même avec une ardeur opiniâtre pour aller excaver, dépoussiérer, désengluer, défossiliser (c'est pas un mot français) les ouvrages anciens et se constituer une base ferme, historique, culturelle. Sur l'occulte, l'alchimie (alors là vous devenez un vrai pro des mines de livres), le domaine magique, l'astrologie (en fait non, ils se pompent tellement tous les uns sur les autres qu'il n'y a rien de neuf depuis 2000 ans)... C'est parfois tellement vieux que cela pourrait nous faire de l'asthme vu la quantité de poussières qu'il faut retirer, la silicose n'est pas loin. Cependant, Google Livre a du bon. L'excavation se fait par mots clefs et facilite les recherches. Si on regarde les livres actuels de pharmacie, et ceux de 1850, c'est carrément un changement de dimension qui s'est passé.
On se rend compte que les temps ont changé, et que le pouvoir a passé de main. Dans les manuels de base de pharmacie d'il y a un siècle, on présentait en premier la façon de récolter les plantes, les sécher, les préparer et les administrer. Maintenant on parle de "surveillance contrôle qualité des chaînes de productions médicamenteuses" avec quelques passages sur les modes d'admissions - gouttes, snif, pommades, suppo...- et c'est en fait ce qu'est devenu le livre 'avancé" de pharmacie, un suppo. Ils n'apprennent plus rien si ce n'est à être les serviteurs des labo qui ne laisseront jamais un vendeur, pardon, un pharmacien, s'approcher de la molécule dûment labellisée, copyrightée. L’opprobre est tombée sur la "molécule naturelle", et les plantes "sont des molécules faibles". Bien bien, vient prendre une tisane de cytise ou de datura à la maison, on en reparle après tes vomissements convulsifs - si jamais tu peux reparler de ta vie ou même respirer encore. 57% des médicaments découlent de plantes. Ce qui veut dire que le reste découle des animaux ou des minéraux, métaux. Faute de trouver la molécule, alors on synthétise avec du résidu organique putride de millions d'années - pétrole, même si elle diffracte à droite et pas à gauche (ceux qui savent hochent la tête). Les chimios sont des molécules de plantes qui ne sont pas difficiles à extraire ou isoler et de métaux hyper coûteux. On déconseille même aux proches d'aller dans les mêmes toilettes que la personne sous chimio tellement les résidus pourraient être agressifs - pour une personne "saine" ! Le délire total !
Le savoir se stratifie et repose là, quelque part sur google, dans une archive en ligne de bibliothèque universitaire, perdu dans les mots clefs, non scanné, ou dans un vieux bouquin, dans une vielle bibliothèque, oublié, perdu... ça finira à Emmaüs, dans les paluches du tireur qui n'y comprend rien et de toute façon, ça ira à la benne car ça se vend pas comme le dernier MUSSO(LINI de la lecture qui ne vous apprendra rien et qui jamais ne fera évoluer votre âme). Pareil avec les meubles massifs. "Les gens" préfèrent le sans âme. Tu rigoles, un meuble fait par un mec avec de vraies mains ? Pas un robot ? C'est nul. Démontés une fois, jamais tu ne peux remonter le moderne. L'ancien buffet il résiste 100 ans et 10 déménagements sans broncher. Saturne quoi.
Dernièrement je suis allé voir mon Bouquiniste du coin, un gars fort sympathique qui gère une tour de Babel livresque, le dépôt est impressionnant, il saute au cerveau dès qu'on rentre et si on a pas l'habitude c'est un peu comme le syndrome du Japonais à Paris ou du parisien à Bombay, un état de sidération devant une telle masse d'excavation livresque.
La boutique (hangar), n'est pas vraiment rangée, comment faire ? 40 000 ouvrages ou plus dorment là, pèle-mêle dans un ordonnancement approximatif. "Où se trouvent vos livres éso, occulte, religieux s'il vous plaît" ? "Dans les cartons sous les tréteaux" me répond t'il, joignant le geste à la parole, il me sort dans l'allée d'un mètre trois énormes cartons, eux aussi d'un mètre de large, alors j'ai creusé, et fouillé, trié, recoupé les titres, fouillé ma mémoire (histoire de pas avoir les livres en doubles) et je suis tombé sur des merveilles, des "strates" livresques. J'en ai raflé 40 le premier coup, pareil le second, il y a tellement de livres qu'il m'a même mis un livre qui n'était pas dans la pile ! Je crois qu'ils n'avaient jamais vu ça pour ce domaine.
Il y avait là dans ces vieux cartons défoncés au sol, des auteurs que je ne connaissais pas du tout, ou très vaguement. Des 3èmes éditions de Annie Besant qui dataient de 1947... déjà ça te rapproche d'un pan de l'histoire qui n'est pas des moindres, il y en avait un de 1942 même. J'essayais d'imaginer comment on imprimait à Paris à cette époque là des livres de Théosophie. Cet imprimeur à ce moment là, en ce lieu là, l'avait tenu dans ses mains. Coincé entre trois cents kilos de livres devant et derrière, je pouvais voyager dans le temps. C'est faire oeuvre de respect et aussi de sauvetage que de récupérer ces livres. En plus on fait vivre nos bouquinistes.
Je repense au coup de gueule d'Arnaud Thuly concernant la paresse intellectuelle de nos jours et le manque de bibliographie extensives dans les livres. Il avait, et a toujours pleinement raison. L'inculturation ambiante n'est pas conjoncturelle, elle devient permanente. Le QI baisse depuis le milieu des années 90 avec l'arrivée des ordinateurs. Avec les dumbphones c'est encore pire et les ondes sur nos cerveaux n'aideront en rien. Plus spécifiquement le milieu ésotérique serait'il frappé d'inertie ? Est-ce que tout à été dit ? Exploré, fait ? Quelques auteurs cependant sortent du lot et fournissent des efforts, des recherches et réfléchissent par eux-mêmes, dans un effort réel, hors business, de trouver des réponses. Et évidemment de soulever des questions. Je pense que tout n'est pas dit, que nos anciens ont soulevé bien des choses en questionnements, et que nous ne devons pas nous limiter à réimprimer de vieux textes d'alchimie (même si c'est louable) ou d'éso (BNF par pitié changez les couvertures... proposez une option de relié cuir de patron à la Jean de Bonnot, et pas une couverture souple sans classe...), mais merci BNF d'éditer des livres rares qui ne vous coûtent aucuns droits d'auteurs - parce qu'ils sont tous morts et qu'ils ne peuvent plus rien dire sauf au OUIJA) et que vous vendez pourtant la même somme.
Il faut un réel, - stable, durable, multipan, lourd mais pas indigeste, - renouveau de l'ésotérisme français et Thuly avait commencé, et aussi ne plus faire passer des jeux de mots vraiment nuls pour une langue de oiseaux, qui était une vraie science étymologique et homophonique. Pas juste un délire de gens versés dans un pseudo hermétisme et qui ne lisent pas les classiques, et qui vulgarisent tellement que c'est vulgaire. Ça en épate certains, mais moi non, et pourtant je suis petit joueur, Anton Parks, lui m'impressionne, il fait l'effort de regarder dans les dico de hiéroglyphes et de Sumero-Akkadien les racines des termes hébreux. Voilà le niveau ! C'est ça un boss ! Chapeau bas le chercheur.
Ce qui survit au temps dans le domaine ésotérique ce sont les romans. On entend parler de Victor Hugo (France), Faust (Allemange), de Dante (Italie), de Swift (UK), Moby Dick (USA) car la tv a fait beaucoup pour les faire vivre de manière 'passive et facile', mais on entends moins parler de Zanoni, Cyrano Savinien - très grand adepte, de Dion Fortune, qui ne sera probablement jamais traduite en entier, de Cervantès. Des contes de Grimm, Perrault... Des fables et légendes inconnues et oubliées, de la Légende Dorée qui donne énormément d'informations, des philosophes grecs, comme Aristote, Anaxagore, ou encore les fables comme Apulée, la Théogonie, les travaux des jours, les argonothiques, et j'en passe. Qui fournissent un bagage pratique alchimique plus dense parfois qu'un vrai livre d'Alchimie ! Lisez donc amis, lisez, méditez, prenez des notes et faites vous avec plaisir cette riche culture ancienne que recèlent les pays à tradition.
L'heure des bilans à sonnée ? Non, je ne pense pas. De toute façon je n'écris souvent que pour moi même, et je pense ici à voix haute....
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Toute ressemblance à des personnages existant, des histoires vraies ou des gens que vous croyez reconnaître n'est que pur hasard.