July 24, 2018

Le Puzzle de l’Agent Smith. Partie III

Dualité et effet Puzzle. Processus d'évolution vers l'unité, Shiva et Shakti. La femme, Pouvoir & Pureté. 


Il est nécessaire de comprendre que le travail de dualisation, de diffraction est sine qua non d'une manifestation. Sans polarisation d'une même chose, elle ne peut pas s'incarner dans notre plan. Se densifier, et exister. Car ce qui fait Un, ne peut qu'être Nul. Si c'est "deux", alors cela existe.

C'est en ceci qu'il est tout à fait normal que les Sciences du Sacré soient éparpillées un peu partout sur notre globe. Autrement, l'énergie qui est représenté (archétype de la spiritualité) ne pourrait venir au monde, exister hors d'un tout indifférencié. 

Pour que les couleurs de l'arc-en-ciel existent, il faut bien un prisme, et surtout il faut bien que la Lumière y passe. Autrement, la Lumière ne peut se comprendre et se connaître elle-même, pour ce qu'elle est. C'est ainsi que les choses fonctionnent. Même dans les petits phénomènes, de grandes lois universelles se font jour, car c'est ainsi, les lois s'impriment et fonctionnent aussi bien dans le macro que dans le micro. 

Suite à cette réflexion philosophique, nous pourrions dire que l'évolution des religions, et corollaires, est alors plutôt symptomatique vis à vis d'un grand courant de force externe et supérieur au niveau des plans, et qui tend à imprégner ce monde de ses modulations de fréquences. Certains nomment cela "astrologie" car ils y impliquent les astres.Voici donc les causes les plus hautes, énergétiquement parlant, de ces phénomènes.

Ceci étant dit, revenons en à nos histoires de synchrétisme.


Shiva et Shakti.

La notion de pouvoir est très développée en Yoga et dans l’ensemble de cette philosophie - comme dans le shamanisme d'ailleurs, un petit peu dans les aspects shamaniques Bouddhistes. Cependant, il semble que nulle part ailleurs, nous ne trouvions réellement de lien avec la « femme pouvoir », ou femme en tant que personnification totale et universelle du « pouvoir », de la « force » comme l’est Shakti dans le Yoga. Peut être fut il un temps, dans un temps très lointain dans ce cas, où le culte de la déesse Mère pouvait un peu s’en approcher, mais probablement pas dans son aspect aussi technique et équilibré. Les représentations de la Shakti sont multiples. C'est une religion aux 10 000 formes divines (ne me prenez pas au mot), alors je ne prendrai rapidement que les principales comme Ganga, Gayatri, Saraswati, Lakshmi, Parvati, Sita, Durga, Kali, Dakini, Kundalini ...


Ardhanarishwara.
Pour les Alchimistes, le Rebis avant coction en somme.

J'aime le Yoga pour sa modernité. Pour avoir présenté des histoires de couples complexes, de divorces, etc. Au final, l'histoire de l'humanité est toujours la même sous bien des aspects. Et ce "divorce" est bien nécessaire, car il permet la dissociation d'entre la conscience planificatrice et ordonnatrice (aspect du Dieu) et la force pure, l'énergie, le flux, la matière, qui est Shakti. Les deux réunis trop intimement, ne pourraient exister. Il s'annuleraient, c'est l'idée de Ardhanarishwara. Robert Svoboda, pratiquant Aghori disait que son maître lui disait ceci : ne pas aller au delà de Ardhanarishwara, sinon "end of the game". 

C'est la même histoire avec la Femme Blanche et l'Homme Rouge en Alchimie ou nos deux Semences. Unies trop intimement, la Pierre qui en résulte, n'est absolument plus stable. Nous comprenons alors la multiplication (et donc la coction) comme un rapprochement des polarités ensemble par les cycles successifs d'éveils de la Kundalini (ajout de Feu Secret), et de fait, c'est un rapprochement dans leur intimité (et non seulement proximité), il y a bien fusion intime des deux semences, des deux pôles. La polarisation, qui est induite par le prisme premier, leur existence propre, personnelle, unitaire mais séparée, n'est plus, ou de moins en moins. Il en résulte que la dualité qui en résultait n'est plus. Les flux qu'ils s’échangeaient 'à distance', avec les effets que je ne décrirait pas ici sur la trame de la matrice, se resserrent et se tendent. Jusqu'à ne plus être. Ni temps, ni espace, ni dualité, ni identité propre. L'Unité retrouvée. Les deux sont annulés, neutralisés. 

L'oeuvre Alchimique est oeuvre "yogique" par essence et inversement (je ne parle pas de gym sur un tapis de yoga ici, être hyperlax n'a jamais fait un bon yogi - je vais encore me faire des amis ...).

Possiblement, parfois, l'Univers sépare des êtres qui s'annuleraient dans leur couples tant ils sont complémentaires, allez savoir...  C'est un déchirement profond évidemment.


Shamanisme et Bouddhisme.


Le Yoga développe bien son aspect « Shiva » c’est avec une conscience pure et infinie, mais n’oublie jamais Kundalini Shakti. Ce qui est largement passé sous silence, en Zen (c'est dommage, mais ils ont dû considérer que si Shiva est activé, Shakti se montre d'Elle même, c'est vrai, pour l'avoir vécu plusieurs fois, mais cela demande un peu d'expérience pour la maîtriser).

Elle est absente en tant que source de pouvoir dans la religion Chrétienne, mais plutôt représentative de la pureté totale et du corps qui permet au Christ de se fixer ici bas (un aimant, et du fait comme témoin de la résurrection). 

Dans le monde chrétien, la Shakti est parfois représentée sous forme de Vierge Noire, mais cela a été bien oublié. Voire refoulé, occulté, dénigré. Vous comprenez le visage de ces Vierges a été "souillé par la fumée des cierges" - mais bien sûr, ou encore la peinture s'est oxydée... bref. On ne reconnaît pas ces belles Vierges Noires, qui pourtant nous enseignent bien quelque chose sur cette Force tellurique profonde, puissante, primordiale. Vivante. Oui, elles sont noires, comme l'ébène, comme les profondeurs des entrailles de la terre, comme l'obscurité de ces grottes ou de ce Mooladhara Chakra Universel, contenant la Shakti lovée, prête à bondir lorsque le moment sera venu.

La suite bientôt.

July 17, 2018

Le Puzzle de l’Agent Smith. Partie II

Dogmatisme. Honnêteté spirituelle et Religion Cosmique. Relier mais sans dissoudre. Comparaisons des courants spirituels. 


Au fil des siècles, des doctrines, dans diverses parties du globe, ont vu le jour. Elles sont comme des plantes : une graine, un maître originel, et dispensateur, et un terreau fertile. Un peu d’eau et de soleil, c'est-à-dire du temps et des pratiquants, et nous voilà face à l’arbre et surtout à ses fruits. La doctrine devient secte, la secte, devient religion et parfois la religion devient business et tyrannie. Mais ces deux derniers aspects sont d’un autre registre. 

Nul besoin de s’étendre sur les dérives de tels courants, cependant, dans certains cas, cela peut expliquer le fait qu’une doctrine propose à la fois le problème spirituel et la solution, afin de faire fonctionner le système mis en place, comme nous le disions dans la première partie. Il est alors évident qu’il est impossible de fusionner avec les idées du voisin car il est important de maintenir son identité propre, dans un but simple : assurer sa subsistance et sa pérennité. Sa supériorité dogmatique, son empire, son emprise, malgré les incohérences logiques, même simples.

Mais justement, ces dérives viennent t’elles des doctrines ou des hommes ? La responsabilité est partagée. C’est je pense aussi à cause du fait qu’il y a toujours eu un enseignement exotérique, et ésotérique. Beaucoup de clefs majeures sont très très difficilement explicables et applicables. Ainsi il est difficile de démocratiser l’enseignement ésotérique, réservé aux seuls initiés, les « mystères » Chrétiens, resterons mystères, et voilà tout. Les secrets Alchimiques resteront entre les mains de ceux qui ont les clefs pratiques, ou qui font parti d’un réseau, et il sera difficile pour le reste de la population d’y accéder. Bien qu’à l’heure actuelle, une ouverture et une communication plus grande, donne un accès plus facile à bien des doctrines.

On embauchera une armée de théologiens ne connaissant rien au supranaturel ou à la mystique, pour essayer de répondre à des questions qui sont ici de l’ordre du mystique/paranormales… Autant demander à un aveugle de naissance de disserter sur les couleurs de l’arc en ciel. Vaste programme. Mais passons. Tout n’est donc pas « bon » à étudier, car si nous voulons aller au fond des choses, nous devons lire ce qui se fait en « coulisses », et avec intuition, trouver les auteurs, les pratiquants qui ont su percer le mystère propre à leur système. Nous devons retirer le meilleur et l’essentiel de ce que nous propre chaque courant philosophique.



J’appuie sur le fait que c’est ici un travail important, qui vise à de l’honnêteté spirituelle envers soi même, afin de parcourir un chemin qui, pour moi, doit avoir du sens et des valeurs. Je ne cherche pas à froisser ni convaincre. J'ai vu et vécu des expériences spirituelles, et de part ceci, je reste pleinement convaincu qu'il y a bien une réelle logique, profonde, ancrée, mais diluée. Je ne dirais pas perdue, mais éparse. 

J’ai été très longtemps fâché avec la religion catholique. Ce n’est qu’il y a quelques années, que voyant la réelle valeur initiatique qui y été enfouie (enfuie d’ailleurs) que j’ai repris contact avec ses enseignements, en coupant allègrement dans le dogme chrétien à grands coups de machette mentale. Je le dis car souvent on pourrait penser que je suis attaché au Christ, etc. Et l’on pourrait de prime abord penser que je suis Chrétien, uniquement. Ce n’est pas le cas. De plus, je tends à toujours universaliser les dogmes que j’étudie. Pour moi, il y a une « religion » dans le sens étymologique, Cosmique. Ou une Doctrine Cosmique comme le présenterait Dion Fortune. Pour moi les cycles initiatiques sont naturels. Et inscrits dans le cycle normal de la Création, comme une logique de fonctionnement, telle une machine bien huilée. Ainsi, les doctrines ésotériques teintées de cultures diverses et variées sont des expressions temporelles, avec leur charme et couleurs, de grands cycles cosmiques, de déclenchements énergétiques, et de rayons, s’incarnant, se corporifiant et prenant vie sur une terre fertile. Ici comme ailleurs. En ce moment et dans d’autres. Dans ce monde et dans les autres. Car pour celui qui a vu le squelette de Dieu, telle est la Loi, telle est la logique, le théorème et le Grand Logarithme. 

Il serait difficile d'analyser tous les grands courants spirituels, afin de voir ce qu’ils représentent comme « essence ». Je ne parlerai que de ce que je connais le mieux.

Le Shamanisme est la "première" grande "religion", ou pratique spirituelle dans l'humanité et sur tous les continents (en tout cas, c'est ce qui est connu à ce jour).
Je retiendrai le Zen Bouddhiste, de part sa nature très spécifique. Le Yoga, et ses diverses formes, sa richesse et ses divers niveaux de pratiques. La religion Chrétienne, avec ses mythes et ses archétypes. L'Alchimie. L'Hermétisme, comprenant Astrologie, Magie.

Dans la grande majorité des textes sur le Zen par exemple, il est peu fait mention de la dévotion, à part Shunryu Suzuki, qui en traite un peu et porte son attention sur certaines clefs d’ouvertures spirituelles que l’on y trouve. Le Bhakti Yoga en Inde et sa dimension de dévotion par rituels, Pujas, ou Mantras, ou encore des chants (Bhajan ou Kritan) et des musiques… fait, avec la Chrétienté et la religion Musulmane (avec les Dhikr chez les Soufis, et les prières quotidiennes), référence en la matière. La prière du Cœur/ la Philocalie, la messe, les litanies ou les neuvaines… il y a un mélange de mystique, de magie, d’invocation dévotionnelle. 
La tête chez le Zen est peu reliée au cœur, du moins, c’est la grande impression que cela donne. Et inversement, la tête est un peu oubliée chez les Chrétiens et Musulmans - à part parfois un apprentissage par coeur. La religion Chrétienne est basée sur l’amour, ou la sphère cardiaque : « aimez vous les uns les autres », « aimez votre prochain comme vous-même », et bien que cette dernière affirmation soit moins propice à l’amour que la première (tout dépend de comment une personne s’aime), cela reste toujours basé sur l’affirmation de l’amour. Et je dirais même, si vous ne pouvez aimez, alors au moins, ayez du respect.
Jamais il ne sera fait mention « Soyez ici et maintenant pleinement, dans l’acceptation de tout ce qui s’y trouve » comme le Zen le ferait. Ceci dénote bien encore une dichotomie entre les philosophies et l’approche du Divin. L'unité est cherchée dans le Zen dans la tête. L'unité est cherchée via la Coeur chez les Bhakti, Chrétiens et Musulmans.
Cependant, dans ces deux approches il y a un lien de « comportement ». Savoir se comporter avec amour ou respect envers la création, et savoir se comporter en conscience avec « l’autre ». L’idée est toujours le travail sur soi donc, via la l'être/tête ou le cœur. 

La Chrétienté, avec ses prêtres, donne elle une dimension clairement dévote et mystique dans son approche (bien que cela ne transparaisse pas du tout dans les écrits du Nouveau Testament). Peu étonnant de fait que l’on y trouve, quasi exclusivement d’ailleurs, l’accent porté sur le Cœur Sacré dans certaines liturgies. La dévotion touche tous les Saints, et dans les côtés ésotériques, les archanges, anges, avec la dimension de la Cabale. Cœur Sacré dont on trouvera une vague correspondance chez le Dieu Hanuman, dévoilant le couple mystique Rama et Sita, entendez Marie et Jésus dans un autre référentiel. Ce Cœur est un Chakra (centre d’énergie) qui n’est pas Anahata (ou le centre du cœur même, situé sur le sternum). C’est un centre plus haut dans la poitrine. Curieusement il ne me semble pas être cité dans les yogas Sutras. Pourtant, pour l’avoir expérimenté, il existe bien. Il y a donc des références mystiques qui ne sont pas toujours complètes, et des pratiques qui n’éveillent que certaines fonctionnalités ou centres d’énergies, et pas forcément d’autres selon la mystique employée. L'ouverture des centres énergétiques n'est pas directement travaillée dans le Bouddhisme Zen. Seul Ajna et le centre supérieur frontal est exercé, en plus d'un travail/non travail avec le mental, histoire d'implanter des bugs propice au satori. 

C’est une idée de monde Tripartite qui se trouve développée quasi exclusivement dans les enseignements millénaires chamaniques, avec un Axis Mundi. Nous y trouvons rituels, transes, boissons, nourritures (souvent hallucinogènes ou psychotropes), tatouages ou marques corporelles magiques et espaces sacrés. La notion d’esprit totem, pour les plantes, minéraux, lieux, phénomènes naturels y est développé. La maladie est vue sous plusieurs aspects « simples » : Perte d’animal de pouvoir, perte de morceaux d’âme, parasitage par esprits. Le voyage Chamanique est alors le moyen roi dans ces pratiques, avec tout de même parfois une certaines mortification qui semble se relier au monde Chrétien et ses pénitences. On nommera la Sanche, ordre du Sang du Christ par exemple, qui est connu pour ses célèbres, rudes, sanglantes, flagellations… Le « Carême, jeûne, Ramadan », est aussi un exemple. Ces mortifications en shamanisme sont faites pour l’appel d’un animal totem, d’un pouvoir. Mais ne sont pas une habitude. Cependant on y notera des « miracles » comme des Chaman manipulant le feu, avec une résistance physique incroyable etc… chose qui s’approche aussi des notions d’investiture du pouvoir en Yoga, voire dans le Zen des Samouraïs, avant que ce dernier ne devienne monacal et où il faisait parti d’un enseignement mystique pour le Bushido. Chose très proche des pratiques de la Chemise de Fer en Chi Kung. Une application du Chi, dans un but de résistance martiale, puis en temps de paix qui s’est démocratisée pour la santé.

L’idée de Perfection atteinte est différente entre Chrétiens et Bouddhistes. Chez les Chrétiens, il s’agit de l’archétype pur et parfait qui prend corps (une descente de la Perfection ici bas), alors que dans le Bouddhisme, il s’agit de l’humain qui monte, par son travail évolutif, via incarnations et expériences, à cet état de perfection. Et cela n’est pas la même chose du tout… Les Chrétiens ainsi parlent bien d'un Fils Unique. Les Bouddhistes considèrent que tous, nous pouvons accéder à ce niveau. La chose merveilleuse est que les deux ont raison. Ainsi le Christ est bien "sauveur", comme la Pierre Philosophale venant transmuter le plomb (fondu, ou qui est ouvert à l'Eucharistie). Dépouillé et pur, l'être demandant le corps du Salvatore Mundi, est porté au niveau du Christ, qui lui, fait office d'agneau immolé. Car son pouvoir, total, ne sert à rien s'il ne transmute ce qui lui est "inférieur". Il ne sert qu'à cela - c'est en ceci qu'il est "mort" en rémission des péchés, c'est à dire des imperfection d'évolution. La messe est un rituel bien fait, mais souvent amputé, faiblard. L'eucharistie se devrait être effective, comme charge transmutatoire, poudre humaine de transmutation. Mais souvent le pain y est, sans le vin. Je n'ai jamais une Pierre sans Soufre. Bref. Le rituel de la Messe est très intéressant car il permet de faire une fixation de l'énergie de l'archétype créé pur et parfait, archétype Divin de l'animal (humain ici donc, à sang chaud et sur deux pattes) parfait au niveau multiplicatoire Solaire. En gros, l'énergie la plus haute que puisse incarner un être animal en fin de parcours évolutif, avant de vibrer tellement fort que sa non polarité fini par le détruire.

Mais que cela n'empêche en rien celui qui communie, de travailler sur son être, ses attachements identificatoires (créant ainsi une fausse identité limitante, garde fou à la fusion avec le Tout, communément nommé égo en spiritualité non-duale).

Quant à la libération totale, je la vois plutôt comme le Corps Arc-en-Ciel ou Corps de Lumière avec une dissolution totale de la trame matricielle. Comme cela se dit bien de la Pierre Multipliée au delà de ce que sa trame saline peut supporter, et de ce qu'en disent les bouddhismes ésotériques. C'est l'Ascension mystique Chrétienne. 

Le Shamanisme offre un confort, un développement de pouvoirs, ou encore une possibilité d'enseignements, mais l'idée de libération n'y est pas. La question d'éveils spirituels n'est pas présente. En réalité dans le corpus Chrétien, il n'y a qu'une idée de rédemption, de résurrection. Et non pas de totale prise des pleins pouvoirs Divins qui sont les nôtres. Non. Il y a toujours une question hiérarchique et de dévotion, de crainte même (découlant de l'Ancien Testament, et non du Nouveau, grande nuance).
Pourquoi est-ce que j'affirme que nous pouvons arriver à une pleine prise de pouvoirs Divins et que c'est "nôtre" ? Car nous sommes malgré tout, des produits du Créateur. En tant que tel, l'évolution implique une possibilité de transmutation successive menant à une incarnation des principes du Créateur en nous même avant dissolution totale de la forme (et non de l'essence). Tel que l'exige le cycle.

La suite bientôt.

Le Puzzle de l’Agent Smith. Partie I

 Introduction à l'effet Puzzle. Syncrétisme.


Ce texte est une réflexion à voix haute, clairement très imparfaite, et qui ne se base que sur ma perception des choses. Soyez indulgents, je n’ai pas toutes les réponses, ni toutes les références. Ce titre est lié à la trilogie de films "Matrix", science fiction, à portée spirituelle. L'Agent Smith est celui qui veille à ce que rien ne sorte de la Matrice, et que ceux qui s'enfuient, soient éliminés. La spiritualité comme clef "d’évolusion" (néologisme personnel : évasion/évolution) à cette Matrice est alors vue comme "cassée", car elle ne doit pas être connue. 
Un facteur, que je nommerai "Agent Smith" faute de mieux, à donc, lors de la dissémination sur terre  de la science spirituelle complète, produit sur cette dernière un éclatement général si l'on peut dire, et d'un tout complet, est alors devenu un puzzle.

Introduction à l'effet Puzzle.

Lorsque nous cherchons depuis des années dans le monde de l’ésotérisme, de l’occulte de la spiritualité, de l’hermétisme, de la tradition ancestrale, nous nous rendons compte au final, que tout ceci ressemble largement à un immense puzzle ; mais dont les pièces sont éparpillées à la fois dans le temps et dans l’espace. Cela fait des années que j’étudie et je cherche, et j’ai été chagriné de bien des choses en analysant la situation générale des grands courants spirituels. Il y a avait des « événements », ou encore des méthodes appliquées découlant de compréhensions spirituelles qui se passaient et se trouvaient dans un courant, chez un peuple, et jamais dans un autre. Oui, je schématise, mais je ne suis pas loin de la vérité.




Je me suis mis à regarder de plus prêt et j’ai vu qu’effectivement, il y avait comme une doctrine très particulière d’un côté et de l’autre. Certes, des points de références communs, mais pas majeurs dans bien des cas. Mais surtout, des effets spirituels ou des théories, radicalement sans équivalents d’un courant à un autre… Pourquoi ? Comment ? POURQUOI CELA ? Est-ce une configuration génétique ? Un effet cosmo-tellurique sur l’esprit des peuples ? Est-ce un effet culturel, qui impose indirectement sa vision ou par un syncrétisme assimile et modifie, ou encore peut-être un effet lié au climat, qui va alors orienter une pensée, plus vers une idée d’un Dieu Unique, ou d’un Paganisme, ou encore d’une Divinité Féminine ou Masculine… Je pense ici plutôt à l’idée d’un Dieu « Solaire » pour des peuples liés au désert par exemple. Le climat influencerait alors les dogmes et le paradigme utilisé pour comprendre « son monde ». Ceci alors, influencerait dans une direction et non une autre, les pratiques spirituelles. Ainsi donc, des dogmes seraient alors naturellement privilégiés au détriment d’autres. Ma foi pourquoi pas… L’idée est séduisante et pas mal d’auteurs l’ont prise pour sérieuse. Ensuite il y a clairement les interférences culturelles des peuples entre eux, mais je ne considère cela que comme secondaire, et plutôt comme « seconde vague » et ne « prenant pas racine » dans un peuple d’origine souche à cette religion ou spiritualité.

Mais est-ce donc si catégorisé ? Je dois avouer que de devoir expliciter cela est un réel casse tête. La réponse n’est probablement pas si concrète ou pragmatique. Il y a très certainement une cause radicale, racine, à cela. Et elle est à de multiples niveaux.

Ainsi, pour résumer ma pensé, je me suis rendu à l’évidente, et criante réalité : Chaque doctrine majeure comporte des pièces qui n’appartiennent pas aux autres. J’entends par pièce, un accès initiatique. C'est-à-dire, une source potentielle importante au niveau de la transmutation de l’être, des corps, de l’âme, via une pratique ou un enseignement spirituel. C’est une clef d’éveil spirituel sur un certain niveau. Voilà l’idée de « pièce » dans le parcours spirituel d’un humain.

Une fois trouvées, emboîtées, on se rend compte que tout se rejoins, et se complète harmonieusement, mais ces clefs énergétiques, physiques, de pratiques matérielles, de pratiques de l’esprit, ou encore cérémonielles doivent être prises dans diverses traditions dans un premier temps, comprises, actualisées, et dégagées d’un folklore pour les mettre à nu. Ceci permet de dégager le fondement de la pratique et d’en voir la structure même. Une fois fait, le regard est clair sur le but que servent ces pratiques.

Voir cet emboîtement, le fait que tout se complète, et ces symbioses, est d’abord une source d’étonnement, puis de questionnements… Car nous nous rendons vite à l’évidence : Il y a un tel potentiel spirituel à faire se connecter les doctrines différentes en un tout cohérent que s’en est véritablement étourdissant.

Nous avons le sentiment de nous retrouver face « à une vaste et profonde ampleur », et un véritable mystère, comme je le disais plus haut, accompagne ce ressenti. Un questionnement, qui ressemble à l’aveugle marchant au bord du gouffre et plongeant son bâton dans le vide en recherche d’un terrain solide, d’un « quelque chose » dans ce « tout-rien ». Pour l’instant, s’était le vide que mon esprit rencontrait. Trop d’hypothèses, trop de possibilités croisées. Il y avait trop d’interférences et de possibilités. Il me fallait une réponse et si possible logiquement Hermétique bien sûr.

Le syncrétisme généralisé, n’est semble t’il pas de mise dans les courants spirituels. Je veux dire par là qu’il semble y avoir une envie de « garder » pour soi sa culture spirituelle et son dogme. Rare son les peuples, tel le Japon, qui a été capable d’absorber un grand nombre de cultures et de dogmes en elle, sans jamais se départir de sa base et de ses pratiques. Le Shintoïsme en est un très bel exemple. Le Vaudou, la Santeria le sont aussi. Cette volonté d’intégrer ce qui semble « juste » et « utile » est rare. Les dogmes ont souvent tendance à se renfermer dans une ligne de pensée. A proposer le problème, créé par le dogme, et en même temps à vendre la solution. Je pense au péché originel et donc, à la salvation qui l’accompagne. En tant que telle, l’idée n’est pas injustifiée, mais la compréhension qui va derrière a déviée. Achetez vos indulgences messieurs dames !

D’où le besoin d’explorer dans bien des directions, afin de regrouper un maximum de savoirs, d’idées, de visions, de concepts fondamentaux ; puis de les assembler – car c’est faisable – en un tout cohérent, adaptable, fonctionnel, et surtout utile ! Ce qui donne alors une vision plus vaste, une carte du territoire et du but, bien plus nets. Je me suis vite rendu compte que se cantonner dans un courant spirituel était limitatif, surtout au vues de ce que pouvait apporter une autre doctrine. Ceci m’a alors vite mené à entreprendre à me rendre pluri-dogmatique dans un premier temps (c'est-à-dire, que je ne me cantonne pas à un seul égrégore), et au final de me réclamer de tous les grands courants spirituels de base, tout en m’en détachant sous certains aspects. Ce n’est pas si paradoxal que cela, nous allons le voir ensemble. Ce qui m’intéresse est l’essence même de l’enseignement spirituel. Que ce soit un Dieu Singe, un esprit Bison, un juif sur une croix, ou encore un Lersi dans la Jungle (Laïc ermite), ce que je souhaite avoir c’est le noyau, le joyau de l’enseignement et le pourquoi profond de la pratique. Faisant cela, on se rend compte qu’il y a un fil rouge qui relie toutes ces perles, ou ces pièces du puzzle, et qu’il y a un dessein général. Mieux, il est ordonné avec logique. Développer cela demanderait un travail d’écriture qui remplirait un ouvrage et ce petit article n’en a pas la prétention.


Nous reviendrons sur ces détails dans la seconde partie.