December 23, 2015

Correspondance sur la dissolution du corps métallique. La Tourbe des Philosophes N°18 de 1982


(La Tourbe des Philosophes N°18 de 1982)

A Monsieur Magain à Metz

Monsieur et ami,
Votre invitation me comble à la fois du plaisir de votre amitié et du regret de ne pouvoir me rendre près de vous. Il y a loin d’Amboise à Metz. Mon âge me rend sensible aux hasards de l’auberge, aux fatigues de la diligence. Et puis je ne peux laisser le domaine entre les mains de mes gens à cette époque où mon absence se ferait sentir. Croyer bien que je préfèrerais jouir de votre si agréable hospitalité & poursuivre nos conversations hermétiques comme nous le faisions voici trois ans.

Votre correspondance me fait voir que vous avez fort bien compris la dissolution du corps métallique et la confection de l’œuf. Vous me demandez cependant pourquoi vous avez échoué dans l’apparition des signes, malgré la justesse de vos opérations. Ne pouvant vous l’expliquer de vive voix je vous le confie par cette lettre que je vous prie instantamment de tenir secrète.

Votre agent dissolvant est dénué de vertu. Vous avez beau l’employer convenablement, sa faiblesse ne lui permet pas d’animer la substance métallique. Il dissout bien mais ne nourrit pas ce qu’il a dissout.

Souvenez-vous de quelques principes généraux qui vous aideront à comprendre ce que vous avez à faire.
Azoth & ignis tibi sufficiunt, a-t-on dit. Ce sont les deux agents de cette animation. Toute votre attention doit se porter sur l’Azoth. Si vous lisez Arnauld de Villeneuve vous en serez convaincu..

Depuis plus d’un demi-siècle que l’on a mis de l’ordre dans la chimie, Messieurs de Lavoisier, Guytton de Morveau, Beaumé, ont convenu d’une nomenclature précise, mais en attribuant un peut au hasard des noms anciennement connus.

Cependant c’est Monsieur de Lavoisier lui-même qui a fermement tenu à donner le nom d’azote à cette partie de l’air qu’on appelait moufette, et cela contre l’intention de ces compagnons. Le nom d’azote a donc été adopté. Monsieur de Lavoisier était bien plus instruit dans la science d’Hermès que ne l’ont pensé ses successeurs. Ceux qui comprennent les deux idées de la chimie le distingueront sans peine dans ses écrits. L’azote de l’air, soyez en certain, est bien l’azote des philosophes. On ne le trouve que dans les corps qui ont eu vie, au moment de leur décomposition, il finit par se résoudre en ammoniaque. Monsieur Boussingault a fait tout récemment de remarquables analyses qui prouvent que des brouillards et la rosée contiennent de l’acide du nitre. Il est vrai que ce savant chimiste n’a eu d’autre intention que celle de prouver que l’azote des plantes provient de l’air et de la pluie ; sans prendre garde au bénéfice que la terre minérale en retire elle aussi. Et que sa découvert confirme la Table d’Emeraude qui nous apprend que le Soleil et la Lune sont le père et la mère, que le vent l’a porté dans son ventre, & que la terre est sa nourrice. La semence astrale du soleil et de la lune se dissout dans la rosée quand cette dernière se condense. Il nous appartient alors de la mettre en terre où elle sera nourrie.

Voici en détail comment il vous faut opérer.
Vous ferez provision d’au moins douze livres de gypse débarrassé de la terre étrangère et des cailloux. Vous le concasserez en fragments de 3 lignes à ¼ de pouce, mais non pas en poudre.

Il le faut calciner à un feu léger dans une bassine en le mouvant sans cesse afin de le débarrasser de son eau crue. Il devient blanc, opaque et friable. C’est la terre pure où vous sèmerez la semence de l’or soli-lunaire.
Vous le disposerez en couche de deux doigts d’épaisseur dans des plats ou des terrines en terre vernissée qui ne soit pas poreuse. L’opération doit se faire au début du printemps en tenant compte du climat propre au pays. Chaque matin, vous arroserez les terrines avec de l’urine fraîche pour imbiber légèrement la terre blanche, mais sans la noyer. Il faut les placer en exposition à ciel ouvert. La terrasse haute de votre maison, où donnent les fenêtres de votre cabinet de physique, est tout à fait convenable.

Commencez au 1er quartier de la lune, dès que le soleil est couché. Rentrez les terrines au lever du soleil. Elles auront reçu la lumière lunaire, puis à la fin de la nuit, la rosée qui reste imprégnée des rayons de la lune.
A midi, mettez les terres au soleil jusqu’au déclin de sa force afin de dessécher la matière. Si vous voyer la terre sèche, donnez-lui modérément nouvelle urine. Recommencez cette suite d’opérations chaque nuit jusqu’au dernier quartier.

Pendant toute la matinée il faut laisser la terre digérer l’esprit, sans évaporer celui-ci mal à propos, et ne sécher que l’après-midi.

Ce travail prend environ 16 jours. Le restant du mois, c’est-à-dire entre le dernier quartier, la nouvelle lune, et le 1er quartier, la lune n’est pas visible de nuit. Vous consacrerez ce temps à une autre sorte d’opération. Le contenu de chaque terrine sera chauffé doucement à ciel ouvert, à la chaleur semblable à celle de l’eau bouillante en remuant continuellement avec une spatule. Puis, une ou deux heures avant la fin de la nuit, on expose à la rosée du matin, et de midi à trois heures on dessèche au soleil, et ainsi de suite jusqu’au premier quartier suivant.

Ce cycle d’opérations sera recommencé tout l’été, de Mars à Octobre vous pouvez effectuer sept ou huit cycles semblables. Gardez-vous de la pluie ; elle ne ruinerait pas nécessairement la matière mais elle vous retarderait beaucoup en vous obligeant à dessécher doucement ; vous perdriez du temps et le bénéfice des expositions.

Vient ensuite le travail d’hiver. Vous avez maintenant la semence du père, le soleil, et de la mère la lune, qui ont été portées dans le ventre du vent & sont tombées dans la terre nourricière. Rassemblez toute vos terres dans un grand récipient bien bouché pendant 6 semaines à une douce chaleur de 40 à 45 degrés du thermomètre de Réaumur. L’esprit se fixera dans le corps par lui-même. Calcinez alors la terre dans une bassine ouverte en la remuant sans arrêt pour chasser les esprits puants. Usez d’un feu ménagé mais assez vif pour faire fumer. Quand rien ne fume plus, procédez à l’extraction du sel.
Il vous faut pour cela une bonne réserve de rosée distillée une seule fois pour la débarrasser des poussières, insectes et débris qui l’accompagnent.

La terre sera lessivée avec cette rosée à douce température, la solution filtrée, évaporée à tiède jusqu’à pellicule, cristallisée & séchée. Relavez le résidu pour que rien ne soit perdu.

Ce sel est très impur, une calcination à feu modéré le noircit. Une seconde lixivation suivie de filtrage sur papier Joseph et recristallisation le rendront plus clair. En réitérant 3 ou 4 fois cette suite de purification vous aurez un sel nitre bien blanc qui ne noircit plus à la calcination.

Telle sera la pureté du nitre philosophique, telle sera la pureté de la dissolution du corps quand vous ferez le second travail que vous connaissez bien, ainsi que j’ai pu en juger par nos conversations, le jour de notre promenade au bord de la Moselle.

Ce nitre seul peut donner l’azoth soli-lunaire au corps métallique qui en a été privé en quittant la mine nourricière. Lui seul transcend la subtile vertu du soleil et de la lune dont il a été imprégné pendant sa confection. Le salpêtre ordinaire que l’on fabrique dans les nitrières en contient à la vérité une minime fraction, mais à un degré si faible qu’on nez peut parvenir à bout de lui faire animer le métal naissant.

Si vous faites réflexion, vous verrez que dans les nitrières artificielles on emploie des plâtras provenant de la démolition des vieilles étables, imprégnés de l’urine des bestiaux, dont l’azote nourrit l’azote de l’air auquel on expose les plâtras pendant deux ou trois années avant de les lessiver. La pluie et le soleil opèrent au hasard des intempéries, n’y fixant que très peu de la vertu astrale. Tandis que notre pratique qui ne fait que suivre la nature élaoigne les circonstances adverses et profite des favorables.
J’ai l’espoir que l’an prochain vous aurez pu faire une bonne dissolution de votre corps métallique en vous aidant de ces détails.

Autre chose. La matière que j’ai vu dans votre laboratoire provient des Vosges. Elle n’est pas de mauvaise qualité, mais son défaut est de contenir beaucoup de particules de quartz disséminées, qui en rendent le broyage malaisé. Celle que j’emploie est en provenance de Huelgoat en Bretagne. Elle est parfaite parce qu’elle se présente en gros cristaux carrés brillants à peine souillés de terre au dehors. Après lavage on peut la broyer si finement qu’on pourrait en peindre. Si vous le désirez je vous en ferai parvenir. Le caractère qui vous fera immédiatement juger de la bonté de ce minéral est son poids. Pesé dans l’eau il ne doit perdre que 13 pour cent de son poids, s’il perd davantage c’est qu’il est terreux. Il contient toujours de faibles quantités d’argent & d’or en voie de croissance. Ces métaux qui sont encore à l’état séminal dans cette mine se réveillent dans le bain nitreux non corrosif s’il est lui-même animé & animant. Vous connaissez le tour de main qui permet de faire la dissolution. Ne la hâtez point. Et appliquez vous à comprendre les précieux enseignements du chapitre Praeludium Prosimetricum du Chymica Vanus dont nous avons si longuement conversé l’an passé. Malgré son apparente obscurité il contient de profondes vues.

Et pour vous confirmer dans la claire compréhension de votre entreprise, méditez en épluchant les termes le 2e paragraphe du Memoriale qui clot le livre, où on lit : Nam dum Rex in sua est reductus principia, sulphurque sive anima solis in promptu, debet per familiarem istum Philosophicum-Spiritum ea amiabiliter absque strepitu seu adustione in oleum resolvi etc.

Permettez moi de vous suggérer les précautions que voici : L’exposition des terrines contenant la terre blanche absorbante serait préférablement faite sur la terrasse où on n’accede que par votre cabinet, ce qui écarterait la curiosité ou la maladresse de vos domestiques. A cette hauteur la rosée est moins abondante que sur le pré, mais suffisante pour imprégner la terre de son esprit.

Au contraire, il serait expédient de recueillir sur le pré la quantité de rosée nécessaire aux purifications du sel. Cette cueillette est fastidieuse mais facile & rustique. J’ai remarqué qu’il s’en dépose beaucoup dans le petit vallon où est le moulin. Si vous procédez aux dissolutions et lavages de la terre avec exactitude, il vous suffira de huit pintes de rosée en tout ; sans vous fatiguer davantage.

Vous avez le temps de réfléchir à tout cela d’ici Mars-Avril. Si quelque difficulté vient à votre esprit d’ici là, faites moi part de votre incertitude et j’essaierai de lever vos doutes.

Je termine, Monsieur et Ami, en vous priant de présenter mes hommages à Madame Magain & en vous assurant de mon dévouement.

2 octobre 1862
A.L. de Gerbant

December 20, 2015

Quelques dessins

Une Vision du Divin.

Palmes de la Sainteté (Palmier Phoenix), Coeur Sacré, mérelle mercurielle et Lune. Le tout couronné d'or et de pourpre.

Colorsiation d'Hermès Trismégiste.
Distillation du Mercure dans la tête de Baphomet. Tout est dans le/la caput.

Idées de couleur pour la Chaîne d'Or D'Homère.

Un Joyeux Noel !

Illustration pour mon cours sur les Miroirs Noirs Magiques.

La Porte du Temple.

Illustration pour un de mes articles sur les psychotropes. 
L'arbre donne le fruit, la clef, qui permet d'aller voir au delà du voile.

Inspiré de St Didier. De l'Emeraude donnant nos deux Roses.

Une Chaîne d'Or dorée.

Vision obtenue par le Yoga, du chakra Mooladhara.

Pétroglyphe du premier Alchimiste préhistorique.
 
Le Premier Alchimiste Shaman.


December 19, 2015

Latin Alchimique. Samuel Norton. "Mercurius Redivivus"

Mercurius Redivivus, Seu Modus Conficiendi Lapidem Philosophicum tam album, quam rubeum e Mercurio.

Samuel Norton & Edmund Deane. Franckfort. 1630.

Latin Alchimique. Samuel Norton. "Tractatulus De Antiquorum Scriptorum Considerationibus In Alchymia"

Tractatulus De Antiquorum Scriptorum Considerationibus In Alchymia
Untertitel Continens Interpretationem Obscvrorvm verborum, nominum & locutionum Artis.

Samuel Norton & Edmund Deane. Francfort - 1630.


December 16, 2015

La racine naturelle des Philosophies.

Je partage avec vous une réflexion que je viens d'avoir sur un concept philosophique qui me tient à cœur depuis longtemps.

Je viens de me rendre compte que Jésus, Christ de son état, croyait au Père - et faisait Un avec Lui -, croyait donc, mais n'avait pas de "religion" dans le sens actuel du terme et non étymologique. C'est une réalisation bête, un constat qui ne va pas nécessairement très loin me direz-vous. Mais je ne l'avais jamais remarqué avant. Néanmoins, bien qu'il n'ait eu de religion, il avait une philosophie spirituelle
Certains disent qu'il avait été initié, et qu'il faisait parti de ce que l'on nommait à l'époque, sans le côté péjoratif actuel, d'une "secte".



J'ai acheté un livre sur l'Alchimie Chrétienne il y a un moment déjà, (La voie de l'alchimie chrétienne par Séverin Batfroi. Merci à Yves Artero pour avoir porté ce livre à ma connaissance). Et nous réalisons en y portant notre attention et notre réflexion que, bien que sa vie fut mise en rites, en une codification par l'Eglise; nous réalisons disais-je, que l'Initié, avec un grand "i", désigné par la Nature, courroie de transmission du Divin, va devoir vivre les épreuves dictées par les cycles naturels, immuables et nécessaires.

Nous sortons là du cadre "religieux". Nous entrons dans ce qu'il y a de plus "pur" et naturel au niveau mystique. C'est un Chamanisme, c'est un Yoga, de l'Alchimie, c'est une union dans le "flow" du cycle. Nous sommes sous le tronc de la "religion organisée", nous sommes aux racines naturelles des Philosophies et des pratiques évolutives. 

Mais ce sont les Apôtres qui ont fait de l'histoire de Jésus une religion. Un mythe pratiqué. (Note : Je sais que certains de mes lecteurs n'approuveront pas le fait que je pose le personnage de Jésus comme ayant vécu réellement. Peu importe, prenons le du côté philosophique plutôt dans ce cas.)

C'est là peut-être une quête qui m'est personnelle, mais je pense qu'elle touche plus de monde que l'on pense. Ce retour aux origines d'une Force Initiatique non culturalisée, exempte de la main de l'homme ... L'Alchimie Chrétienne n'existe pas. Sous couvert de religion, nous n'y trouvons en réalité que le cycle immuable des forces. L'Alchimie contient bien trop de Mercure en son ventre, beaucoup trop de Dragons, bien trop de Salamandres enflammées, d'aigles rapaces, et d'insaisissables Argonautes, pour qu'une religion quelconque, une philosophie de l'homme, en puisse la saisir et la retenir. 
Ce serait comme tenter de tenir en sa main un régule de métal rougeoyant... Certains l'on tenté, aucun n'a réussi. Impossible. L'Alchimie est mue par une force incommensurable, ferme, intouchable, impénétrable. Bien peu s'imaginent la puissance réelle qu'elle détient. Pour ceux qui ont réussi à "discuter" avec son Esprit, ils sauront que la Grande Dame, lorsqu'elle a dit ce qu'elle avait à dire, se retire sans attendre de réponse. Sans au revoir, sans prévenir. L'essentiel, simplement, l'essentiel. C'est un message qu'il est parfois difficile d’intégrer. Elle sait ce qu'elle fait, nous, ça reste à démontrer...


L'Alchimie, force incarnée de la Nature n'est pas humaine, elle n'est pas culturelle, elle est purement, simplement "sauvage", naturellement première, à défaut de dire "primitive", mais vous m'avez compris. Son action n'est pas qu'au Laboratoire, c'est le feu rugissant du volcan qui fond la roche et crée des gemmes, mais aussi la douce rosée du matin qui se dépose sur les feuilles, c'est la chaleur écrasante du soleil qui blanchit le soufre des pierres, mais aussi le froid intense qui les fait éclater, trouvant leur veine à coup sûr, et  tout ceci, inlassablement s'acharnant, jour après jours, siècles après siècles, millions d'années après millions d'années sur les éléments. Inlassable force de vie, de destruction, de préservation, de cycle. Immensité cosmique vivante, grouillante, agissante. Et nous nous prétendrions Alchimistes ?

Si l'homme Vert était femme, elle serait Alchimie. Elle serait rebelle et libre. Souveraine guerrière, commandant au Soleil et à la Lune, au Vent, et à la Terre, joignant le Haut et le Bas en une harmonie Céleste et Terrestre dont la perfection n'est pas appréhendée par l'esprit humain.
Nous ne sommes que de toute petites créatures, crées par Dame Nature, en somme, par l'Art de l'Alchimie. Nous sommes ces homoncules que nous cherchons à faire naître dans nos fioles.

C'est peut être ma quête de l'indépendance philosophique mystique et spi.rituelle qui fait jaillir cette réflexion, et cet article, indépendance de la pensée humaine, entendons nous bien. Trouver quelque chose de non déformé, non humain, non humanisé, non adapté, non forcé, et voire même, non violé. 

J'arrive encore à y trouver cette racine au delà de mes lectures chamaniques, dans Mircea Eliade, y voyant qu'il y avait une mystique initiatique naturelle, hors contexte culturel (c'est comme si le culturel dans le cas du chamanisme ressortait comme un phare dans la nuit, ça se voit clairement tant leurs doctrines lorsque quelque chose n'est pas "naturel").

Il en va de même avec le Yoga. Et je me suis rendu compte, dans mon parcours, que s'était toujours la même racine que je recherchais; la racine des racines, intouchable et non touchée par l'humain, et la première des racines est le corps humain dans le Yoga, celle qui nous touche de plus prêt, avec celle de notre Etre.

Tout ceci pour faire écho en vous, afin que vous puissiez vous aussi ressentir, réaliser, et parfaitement intégrer ce que j'entend par là. Et que vous aussi puissiez l'appliquer dans votre parcours évolutif.

December 15, 2015

Latin Alchimique, Samuel Norton suite. "Catholicon Physicorum".

Catholicon Physicorum, Seu Modus Conficiendi Tincturam Physicam, & Alchymicam a veteribus Philosophis adeo sollicite quaesitam, sed a nullo adhuc mortalium, seu priscorum, seu recentiorum plene ac perfecte traditam - Samuel Norton & Edmund Deane. Francofurti. 1630.