Entretien avec un alchimiste
mercredi, 3 juin 2015 | Par Jean-Christophe |
Catégorie: Témoignages
Par Salazius H D’Artigné. Juin 2015 pour le GEEPI
Salazius, pouvez-vous
définir ce qu’est l’alchimie ?
L’Alchimie, dans sa plus vaste
dimension est l’art de l’évolution accélérée, à quelque chose ou à quelqu’un.
Dans la dimension communément
acceptée, l’Alchimie est une Science et un Art Sacré travaillant sur des
matières et ayant pour but la Pierre Philosophale, ou Panacée. Ceci débouche
sur l’élixir de longue vie, et la poudre transmutatoire. Ceci permet
régénération physique, et transmutation des métaux inférieurs en argent ou en
or.
C’est une application des Lois et
Principes de la Nature, permettant « extérieurement », c'est-à-dire
dans un Laboratoire, et « par l’art », donc Artificiellement, de créer, de recréer ce qui se passe dans la
Nature. Par la Nature, via la Nature, pour la Nature, l’Alchimiste va œuvrer et
va permettre à des phénomènes naturels lents et à des principes épars et
impurs, de pouvoir fusionner en totale pureté et cuire dans des conditions
parfaites. Ce qui accélère grandement l’évolution des matières.
Depuis quand existe
–t-elle et quelle est son origine ?
Si nous la prenons dans sa plus
vaste définition nous pourrions dire que l’Alchimie existe depuis le début de
l’Univers, et son origine est, de fait, celle de l’Univers. La Nature en est le
Maître.
Mais je suppose que vous voulez
parler de l’origine terrestre et humaine de l’Alchimie.
En réalité, il est impossible de
fixer un point de départ tant temporel que local à l’Alchimie. Certains
scolaires comme Mircea Eliade ont tenté de le faire. Nous pourrions dire que
cela vient de la grande époque de Sumer ou de Babylone, ou encore des Egyptiens,
que c’est une Science qui était aussi une mystique du Feu, liée à la maîtrise
grandissante des métaux, des émaux, des poteries... Nous pouvons aussi bien
dire que cela naît en Chine, en Inde il y à 5000 ans. Que le Yoga ou le Taoïsme
y sont liés, et que pour toute religion, courant spirituel, mystique, il y a
aussi eu une voie des Substances.
Si nous pensons à la théorie des
mondes engloutis, ou des civilisations antédiluviennes disparues, nous pouvons
imaginer que l’Alchimie était déjà pratiquée il y a 100 000 ans dans ce
cas. Ce qui a subsisté bon gré malgré après les cataclysmes n’en sont alors que
des miettes éparses qui ont redonné quelques coups de pouce à ces nouvelles
civilisations.
Existe-t-il
différentes branches dans ce domaine ?
Oui, il y en a plusieurs.
Dans un premier temps nous
pouvons parler de l’Alchimie en tant que telle, c'est-à-dire, le travail
opératoire permettant la génération de la Pierre Philosophale, ou substance
ayant eu une évolution accélérée dans sa structure et sa composition. Elle se
retrouve complètement changée et a sa vertu augmentée.
Ensuite nous avons la Spagyrie,
qui est orientée vers les soins, tant avec les métaux, les plantes, les gemmes,
les sels, ou des produits animaux. L’idée est de maintenir la santé, prévenir
les maladies, renforcer le terrain, voire se guérir.
C’est, nous pourrions dire, la
Spagyrie qui a donné naissance à la médecine allopathique, mais aussi à
l’homéopathie par exemple.
L’Archimie est la seconde petite
sœur de l’Alchimie. Ses buts sont divers et variés. Allant de la fraude aux
cachets de cire au 17ème siècle, à la confection de savon, de
méthodes pour dorer ou argenter les métaux, pour rendre ignifugées des
matières, pour mieux réduire les oxydes métalliques, ou encore pour créer or et
argent à partir de procédés dits « particuliers », en opposition au
procédé universel qu’est la Pierre Philosophale.
L’alchimie a –t-elle
encore sa place, au regard des progrès de la science ?
L’Alchimie en tant que Science de
la Nature aura toujours sa place, même si la science actuelle lui fait de l’ombre
et prend 99% de tout l’espace. Juste équilibre des choses dans le processus
naturel de la vie, car avant s’était l’Alchimie qui prenait toute la place.
Au regard des définitions
ci-dessus, nous pouvons considérer les applications scientifiques actuelles
comme de l’archimie en quelque sorte. De fait, l’Alchimie lui restera toujours
supérieure dans ses applications.
La grande force de l’Alchimie est
de savoir passer par les coulisses de la matière/théâtre de la vie. Alors que
la science actuelle ne comprend pas réellement cela. Cependant on y revient via
la Physique Quantique.
Ces trois principes peuvent être
Nitreux, ou Alcalins, c'est-à-dire, volatils ou fixe. Volatils, c'est-à-dire
qu’ils sont naturellement dans l’air ou se subliment à plus ou moins faible
chaleur, et fixe, c’est qu’ils ne se subliment pas, et résistent au feu.
Pour décrire les trois Principes
constitutifs de la matière, nous pourrions désigner rapidement, le Soufre comme
le principe de « couleur », tingeant. Si vous infusez une plante, du
thé, ou du café dans de l’eau, vous obtenez une couleur. C’est un Soufre. Une
teinture.
Le Mercure est tout ce qui a
trait à ce qui est volatil ou salin, et qui porte dans son « ventre »
le Soufre. Ainsi, l’eau de votre café est le mercure.
Ce qui est nommé le Sel, est ce
qui est désigné sous deux aspects : Soluble ou insoluble. Ainsi, la
caféine est un sel soluble dans l’eau, c’est un sel, mais le café a aussi du
carbonate de potassium, qui lui aussi est soluble, et ce qui reste dans le
filtre à café est un sel insoluble, porteur de ces deux sels, et du Soufre.
Parfois le Soufre est volatil et dans ce cas, on le désigne sous le terme
d’Huile Essentielle.
Il faut aussi comprendre que tout
ce qui est fixe peut devenir volatil, et inversement, ce qui est volatil, peut
devenir fixe. Tout Artiste de ce nom peut modifier les qualités des Principes.
Que représentent ces
travaux actuellement ? Y a-t-il des « groupes » traitant de ce
domaine ?
Bien des gens travaillent dans
ces domaines actuellement, mais cela reste du domaine du particulier et non
réellement du professionnel dans bien des cas, seules quelques firmes, et de
courageuses personnes, se sont engagées dans la production d’élixirs
Spagyriques. Ceci reste encore en marge à l’heure actuelle.
Le problème est que peu de
personnes savent réellement travailler canoniquement. C'est-à-dire, dans les
règles de l’Art. Le savoir s’est en grande partie perdu depuis longtemps, avec
la fin de l’âge d’or de l’Alchimie au début du siècle des
« lumières ». Il n’y a pas toujours eu de transmission et ceux qui
ont les clefs ne les vendent pas au plus offrant, ni n’en font de cours en
fascicules publiés sur le net ou en DVD. La marginalité et le coup d’arrêt de
l’Alchimie sont en lien avec le changement des temps, mais aussi que les clefs
sont difficiles à trouver et demandent bien du travail.
Il y a aussi bien des groupes
« privés », sortes de petites écoles des mystères qui semblent
avancer dans ces pratiques, avec toutes un travail prédominant en fonction du
leader. Travail sur les acétates, sur le cinabre, sur l’antimoine, ou les
plantes, etc. A l’heure actuelle, ce sont surtout des groupes basés aux USA qui
fleurissent. On peut je pense en compter moins d’une dizaine.
Pouvez-vous, expliquer
ce qui vous a amené à étudier personnellement l’alchimie ? Depuis combien
de temps ?
Un jour un proche est venu avec une cornue, trouvée en
brocante. C’était un cadeau. Qu’allais-je en faire ? J’ai commencé par distiller
de l’eau, du vin, de l’urine … et le pied était à l’étrier ! J’ai alors
commencé à lire, à pratiquer et à apprendre.
J’ai suivi une voie sèche de l’Antimoine, puis la Voie
Antique, puis le Cinabre, et la Voie des (très) Pauvres, j’ai pratiqué la Spagyrie
aussi. Tout ceci à été grandement formateur. J’ai appris énormément, c’est
toujours plus facile et plus simple lorsque nous pouvons toucher du doigt les
principes, les matières, et voir leur comportement. Ceci est en cours depuis
maintenant environs 7 ans et demi. Je continue d’être un étudiant de la Nature.
Sur quelle voie vous
êtes-vous engagé ? Quel est la nature de vos travaux actuellement ?
Je me suis engagé sur une voie
d’évolution personnelle, d’exploration des archétypes par leurs matières (corps)
et dans une sorte de rédemption du monde, c'est-à-dire, d’évolution des
royaumes extérieurs (salins, minéraux, végétaux, animaux/humain). Le but étant
la Pierre Philosophale. Je découvre de plus en plus d’aspects shamaniques et
magiques dans ces pratiques. C’est réellement très riche, très formateur et
ceci permet à mon esprit de s’ouvrir sur de plus grands horizons encore.
A l’heure actuelle, je dirais
simplement que je travaille dans chaque règne. Je continue mes expériences dans
l’accomplissement du Grand Œuvre Alchimique. J’ai aussi des matières
Spagyriques et que nous pourrions appeler « de Haute Spagyrie » en
cours. La Haute Spagyrie permet un cycle de couleurs au Soufre, mais ne donne
pas réellement de Pierre Philosophale. C’est un cran en dessous. Les couleurs
pour les définir sont le noir (putréfaction), le vert (queue de
Paon/végétation, reprise de vie), le blanc ou l’étape lunaire de
pureté/élévation, et le rouge, parfois pourpre, ou l’étape de perfection,
retour du Roi. Je resterai discret quant à la teneur véritable de mes
expériences, non pas pudeur, mais par prudence. On ne parle pas du sacré qui
nous touche de près à tout va.
Avec quel matériel
travaillez-vous ? Quelles méthodes ?
J’opère on ne peut plus
simplement et avec des outils adaptés, mais assez classiques tout de même.
Bains de sables, chalumeau et plaques électriques, creusets fait maison ou
plombagine selon le travail, verrerie, four fait à base de pots de fleur (les
fameux « flowerpots furnaces »), verrerie rodée normée (avec alambics
à tête de Maure).
Il n’y a rien de réellement
extravagant dans le matériel employé et cela reste parfois du bricolage. Mais
ça marche. C’est qui compte.
Les méthodes sont celles de nos
anciens. Coctions longues, distillations, cohobations, imbibitions,
extractions, teintures, sublimations, cristallisations lentes, ouverture de
métaux, fabrications des mercures de bases (eau des anges, vinaigre, spiritus
vini…).
Pour ce qui est des matières,
lorsque je suis un protocole classique je travaille avec des matières
classiques. Divers métaux, sels alcalins divers, plantes, huiles essentielles,
produits dit « animaux », comme l’urine pour les sels ammoniacaux. La
liste est vaste et non exhaustive !
Je ne suis pas les méthodes d’un
auteur particulier, je ne suis que les principes qui sous-tendent un procédé.
La ligne directrice en somme, la « logique » derrière l’opération
donnée par un auteur. Ceci permet de se dégager des dogmes et des visions qui
peuvent nous empêcher de progresser.
Qu’est – ce que
l’alchimie a changé dans votre vie ?
L’Alchimie a été très formatrice
pour moi. Elle m’a permit de casser des barrières mentales, de créer du lien avec
tout ce qui est vivant. Elle m’a donné la Vision de lier les choses du Ciel
avec celles de la Terre et inversement. C’est un grand changement de paradigme.
L’Univers se décode bien plus facilement. Je comprends de mieux en mieux le
monde dans lequel j’évolue. Je le vois, je le perçois, je vois à travers les
choses, je ressens mieux les cycles de la vie, et tout ceci crée un cercle
vertueux.
L’Alchimie pose autant des
réponses que de questions. Mais nous pouvons être sûrs qu’elle répondra à nos
interrogations. Un jour ou l’autre. Mais ceci peut prendre beaucoup de temps
parfois. Dénouer une clef peut prendre des années de méditation, lecture, et
travail. Et un jour, tout prend un sens nouveau, et tout s’éclaire.
Emotionnellement elle permet de
se pauser, de travailler avec patience, lenteur et précision. Elle nous
enseigne la réflexion, l’observation, la structure dans le travail et la
capacité de créer du lien avec les matières ou les choses. Elle donne aussi le
respect pour la vie, la Nature, car lorsque nous voyons des choses vivre au
Laboratoire, nous ne pouvons rester insensible. Nous touchons des miracles du
doigt. Lorsque l’esprit est formé par l’Alchimie, il a acquis cette capacité de
voir à travers les choses, de les décomposer du regard, et nous ne pouvons
qu’être émerveillé de la vie qui y palpite. Ultimement nous comprenons
profondément, dans notre cœur, que tout est Un.
Elle prend aussi beaucoup de
place, tant mentalement que physiquement. Elle demande de l’espace mental et de
l’espace physique, qui ce dernier, tend à manquer. Elle change votre
environnement en s’étalant dans votre bibliothèque, dans votre cave, garage,
jardin, chambre … vie personnelle et vie tout court. Elle devient tant une amie
qu’une maîtresse parfois exigeante.
Elle nous apprend à nous
comporter tant comme un père que comme une mère. A la fois stimulant et forçant
légèrement l’évolution de la matière, mais tout en la couvant et en prenant
soin d’elle. Ceci nous permet de travailler sur nous même, notre comportement
dans le monde.
Y a-t-il des auteurs
et des livres incontournables dans ce domaine ?
Je considère que tous les anciens
traités d’Alchimie ont leur valeur. Dans les auteurs contemporains nous pourrions
garder Fulcanelli et Canseliet. Il est bon de rester aux origines de cette
Science car parfois le message a été perverti et réinterprété par la suite. Une
petite erreur peut avoir de grandes conséquences. Tout comme au golf, un ou
deux millimètres auront sur la distance des mètres d’écarts avec le trou visé.
Parler des incontournables serait
surtout parler de ce qui me parle personnellement. Mais certains ouvrages ont
été vus comme des piliers majeurs dans le travail Alchimique comme la Chaîne d’Or D’Homère, ou encore l’Opus Mago Cabbalisticum et Theosophicum
de Von Welling. J’ai apprécié la lecture de Sabine Stuart et de Claude
Chevalier son mari dans leurs 4 Discours
sur les Trois Principes. Ces ouvrages, entres autres, sont de très bonnes
bases et ils ont le mérite de ne rien cacher.
Nous avons remarqué
que les travaux de Franz Bardon avaient un écho particulier dans le cadre de
vos travaux… Je pense notamment aux condensateurs fluidiques et aux miroirs
« magiques ». Pouvez-vous nous en dire plus dans ce domaine ?
Effectivement. Dans mes jeunes
années, j’ai pratiqué et lu Franz Bardon. Son travail de synthèse a eu sur moi
un effet très bénéfique. J’ai alors fait mon premier miroir noir il y a
environs 12 ans de cela. La pratique et la confection ont été maladroites et
pas vraiment dans les mêmes normes que j’utilise maintenant, mais l’outil était
tout de même fonctionnel, cela m’a donné mes premières expériences de vision,
de voyance, de contact avec mon Gardien, etc.
Le concept de « condensateur fluidique » est
brillant. Evidement il n’appartient en rien à Bardon, il existait déjà il y a
bien bien longtemps dans la magie Egyptienne ou Chaldéenne. Il n’a fait que
poser un terme et une sorte de nomenclature dessus tout en proposant une
pratique plus « scientifique » à leurs usages. L’idée est que toute
matière est signée, c'est-à-dire reliée à une force céleste, ou primordiale.
Ainsi, toute chose est signée électriquement ou magnétiquement, mais encore
élémentalement (feu, air, eau et terre), encore planétairement (l’or est lié au
soleil, l’argent à la lune, etc), et plus précisément encore au zodiaque.
Ainsi, toute matière utilisée en
magie aura nécessairement un lien avec le travail en question et l’énergie qui
sera utilisée. Un talisman de Mars sera ainsi, possiblement fait de fer, ou
encore, sera fait avec un papier buvard imbibé de teinture de ce même métal, ou
de teinture de poivre et d’ortie par exemple.
Les miroirs noirs magiques ont
cette faculté de pouvoir avoir un panel complet de matières signées (de
condensateurs fluidiques), qui, une fois réunis d’une certaine façon, donnent
la possibilité d’avoir une matière universelle. Ainsi, toute énergie, toute force,
quelle qu’elle soit, aura la possibilité de se manifester à travers un tel
outil magique ou de s’y fixer.
Cet outil est programmable à
volonté, chargeable à souhait et ceci est le fait des matières employées, qui
ont cette faculté de pouvoir porter une charge. Il est un vrai couteau suisse
universel de la magie et ne demande qu’un peu de technique pour s’en servir.
Les condensateurs
fluidiques auraient cette capacité de stocker des énergies subtils mais
réelles, je pense notamment aux phénomènes de type égrégorique… Avez-vous des
exemples sur vos miroirs « alchimiques » qui tendraient à valider
cette réalité ?
La perception, c’est la réalité. Il
n’y a pas de preuve autre que la perception de la personne vivant cette
expérience. De fait toute personne sceptique pourrait remettre en question ces
expériences.
Cependant, pour les personnes
« croyantes », nous pouvons rapporter quelques expériences vécues. La
première est celle d’un miroir noir fraichement reçu par une personne dont nous
ne donneront pas l’identité. L’outil avait été laissé à la poste une bonne
semaine, se chargeant de toutes les énergies du lieu et de tout ce qui se
passait. Le miroir une fois chez la personne, laissé tel quel (sans
déprogrammation, décharge, mot de fermeture, etc) a, une nuit, laissé entendre
un bruit strident puis une voix grave et tonitruante s’est faite entendre. La
personne a été réveillée en sursaut et a
été quelque peu choquée sur le coup.
C’est un effet inattendu certes,
mais quelque peu logique. Si vous laissez une matière « magique » par
elle-même, les énergies se chargeront d’elle.
Une chose étonnante est que les
miroirs ont cette faculté de devenir vivant. Une entité à part entière prend
corps dans l’outil. Il a un nom, une personnalité et des capacités
particulières. Parfois un miroir refuse d’aller chez qui il a été prévu. L’entité
est si forte qu’elle choisit alors d’elle-même où aller.
Très souvent un miroir va aussi
« corporifier » ou « somatiser », faute de meilleur termes,
le visage ou la force qu’il incarne. Ainsi, un ami a un de mes miroirs noirs et
le visage de l’entité se dessine dans le verre. Seules certaines personnes sont
capables de regarder le visage de ce miroir, car l’entité qui s’y est
manifestée est particulièrement puissante.
Quelle est donc la
différence entre la magie opérative et l’alchimie ?
La Magie opérative utilise des
matières pour fixer les charges, des condensateurs fluidiques. Mais la matière
elle-même n’évolue pas dans ce cas là. Elle sert uniquement de support.
Par contre dans le cas d’un
travail Magique de Théurgique, la matière à travailler est « nous
même ». Dans ce cas, nous servons de condensateur et notre matière
psychique sera sujette à modification et à évolution. Ceci, si le travail est
bien mené.
L’Alchimie quant à elle utilise
aussi des matières, mais leur donne un nouveau souffle pour évoluer plus en
avant. L’Alchimie permet la confection de matières évoluées, plus disponibles
et plus capables de retenir des énergies. En quelque sorte, elle met à disposition
des condensateurs hautement chargeables, plus disponibles à l’énergie. Ceci car
la gangue du sel est moins présente autour du Soufre, et ce dernier est rendu
disponible par le Mercure utilisé. Le Soufre évolué, cuit dans les règles de
l’Art, a une vertu augmentée. Ceci permet à une dose d’énergie bien plus
massive d’être stockée, mais aussi, à une force bien plus subtile et
spirituelle de s’incarner.