April 23, 2013

S'ouvrir au Divin, le capter.


Souvent on peut penser que nous ne sommes pas relié au divin, pas digne de pouvoir le toucher ou parler avec lui, les Chrétiens surtout pensent cela, ils ne font que demander à des Saint intercesseurs auprès de Jésus, lui même intercesseur auprès du Grand Manitou.

Pour moi cette pensée n'est pas logique. L'univers est fait de la substance même du Divin, nous, notre corps, y prend part, et notre conscience est tirée de la conscience d'origine, divine donc à la base. Alors, qui n'est pas divin ? Qui n'est pas naturellement composé, de manière innée, de substance divine ? Tout le monde est divin. Même ce qui n'en a pas l'air.

Revenons au sujet de départ, concernant notre communion avec Elle/Lui. Quelle distance est à parcourir pour entrer avec cet Esprit Vital Divin qui imprègne tout le Cosmos ? La Vie/Dieu/Déesse est là, en vous, en votre conscience. Comme il est dit dans le Coran : Dieu est plus proche de nous que les mains et les pieds ! Et c'est tellement vrai. Autre exemple, Adyashanti (moine Zen) dit : chercher dieu et pourtant marcher dans sa main.

Alors pourquoi ne pas simplement se rendre compte de cela ? Voir que l'Unité réside tout près, sans pour cela gagner le mérite après avoir été à genoux ou en adoration permanente, s'être confessé tous les dimanche et fait pénitence. Quel effort à fournir pour gagner l'accès à ce qui est là, naturellement ? Juste l'effort de s'en rendre compte finalement.

Alors oui, nous pouvons communier avec le Divin, le palper, le voir, lui parler et entendre ses réponses. C'est une histoire de captation : vous êtes ouvert ou fermé, vous le voyez ou vous ne le voyez pas, mais ça ne changera rien à sa nature vis à vis de vous, Il/Elle est là quand même.

C'est un peu comme si le soleil brillait dehors, mais que vous résidiez dans une obscure maison, il suffisait d'ouvrir les volets.

Ouvrez vous et vous aurez, vous serez.

April 17, 2013

Lettre Alexandre Toussaint Limojon de Saint-Didier à Pierre Bayle

Cette correspondance n'a rien de philosophique mais cependant cela nous permet d'avoir une exemplaire de l'écriture de Limojon, mais aussi de sa signature, amis graphologues, bonjour !

ICI vous trouverez la correspondance. Mais je la redonne entièrement dans cet article.



à La Haye le 10 e de jan[vier] 1686
Monsieur
Un voyage que j’ay fait de plus de dix jours m’a empéché de faire plus tost reponse à la lettre que vous m’avés fait l’honneur de m’escrire [1], je l’ay communiquée aujourdhuy à Monsieur l’ambassadeur qui m’a dit qu’il n’avoit parlé à Mons r Bosc de vostre Republique des lettres, que parce qu’il s’estoit trouvé present à Paris en un endroit où l’on faisoit sur cet ouvrage des reflexions pareilles aux termes dans lesquels il en a discouru avec Mr Bosc [2]. Du reste vous pouvés estre asseuré, Monsieur, que Monsieur le comte d’ Avaux [3] n’a eu d’autre dessein que de vous faire plaisir, je ne scaurois assés vous témoigner l’estime qu’il a pour vous, et en quels termes il parle de vostre merite / dans les occasions qui s’en presentent, il a trouvé tres raisonnable tout ce que vous m’avés fait l’honneur de me mander* sur ce sujet, et il ne voit pas que vous puissiez vous dépouiller de la qualité d’historien fidele et desinteressé [4], c’est une qualité si rare et si estimable qu’elle compose tout éloge qu’on peut faire d’un autheur d’un merite extraordinaire[.] Pour moy, Monsieur, je vous ay infiniment estimé par le premier ouvrage qui parut icy de vous, avant que j’eusse l’honneur de vous connoistre par vostre reputation, plusieurs personnes et quelques uns de vos amis en ont esté témoins ; • mon plus grand souhait seroit de pouvoir meriter vostre estime, et vostre amitié, et vous asseurer par mes services que je suis tres veritablement
Monsieur vostre tres humble et tres obeissant serviteur
  Sainct Disdier •
NOTES :
[1] La lettre de Bayle à Alexandre Toussaint Limojon de Saint-Didier (1630 ?-1689) est perdue. Saint-Didier était écuyer et homme de confiance du comte d’Avaux, l’ambassadeur de la France en Hollande depuis la paix de Nimègue en 1678. Rappelons qu’en 1678, Adriaan Paets , le protecteur de Bayle, avait joué un rôle capital dans l’établissement de la Paix de Nimègue, dont il a négocié les termes, avantageux au commerce hollandais. Depuis cette date, Paets était devenu le principal représentant du parti républicain aux yeux de la diplomatie française et avait conduit des négociations contre les intérêts de Guillaume d’Orange, par l’intermédiaire du comte d’Avaux, visant à rétablir le régime antérieur à la « révolution » orangiste de 1672. Ce contexte politique permet de saisir la portée de la lettre de Saint-Didier à Bayle, qu’il flatte avec complaisance. Voir « L’Affaire Bayle ». La bataille entre Pierre Bayle et Pierre Jurieu devant le consistoire de l’Eglise wallonne de Rotterdam (Saint-Etienne 2006), texte établi et annoté par H. Bost, introduction d’A. McKenna.
[2Pierre Du Bosc, ancien pasteur de Caen, était devenu pasteur à Rotterdam en septembre 1685 : voir Lettre 10, n.21, et l’article que Bayle lui consacre dans le DHC, « Bosc ». On comprend que le comte d’Avaux a communiqué à Du Bosc(et par son intermédiaire à Bayle lui-même), sans doute à La Haye, la teneur des remarques flatteuses qu’il avait entendues, lors de son séjour à Paris, sur les publications de Bayle.
[3Jean-Antoine II de Mesmes (1640-1709), comte d’Avaux, était le neveu de Claude de Mesmes (1595-1650), comte d’Avaux, conseiller d’Etat, ambassadeur à Venise, au Danemark, en Suède et en Pologne, ambassadeur extraordinaire à La Haye, plénipotentiaire à Munster (1644-1648), surintendant des Finances avec Particelli d’Emery en 1649, et fut lui-même oncle de Jean-Antoine III de Mesmes (1661-1723), premier président du Parlement en 1712. Jean-Antoine II fut conseiller au Parlement (1661), maître des requêtes (1667), ambassadeur à Venise (1672-1674), plénipotentiaire à Nimègue avec Colbert de Croissy (1676-1678), ambassadeur à La Haye (1678-1688 et 1699-1701), auprès de Jacques IIen Irlande, à Stockholm (1693-1699) et conseiller d’Etat (1695) ; il participa aux préliminaires de la paix de Ryswick (1697). En tant qu’ambassadeur à La Haye, il entretenait des relations privilégiées avec Adriaan Paets (jusqu’à la mort de celui-ci en octobre 1685) et avec son parti « républicain », fidèle à la politique des frères de Witt , favorable à l’alliance avec la France, et hostile à la politique de Guillaume III d’Orange : voir H. Bost et A. McKenna, L’Affaire Bayleop. cit., p.18-70.
[4] Il s’agit sans doute d’une allusion aux termes de la Préface des NRL, publiée en mars 1684, dans laquelle Bayle avait déclaré vouloir se garder de tout « partialité déraisonnable » dans ses comptes rendus des ouvrages de controverse. Depuis lors, les lecteurs catholiques accusaient volontiers le journaliste de Rotterdam de trop favoriser le « parti » des huguenots, et Bayle avait souligné de nouveau sa bonne volonté d’historien fidèle dans la Préface des NRL de janvier 1685. Dans ce contexte, sur un point qui lui tient passionnément à cœur, il a dû être particulièrement sensible aux compliments de d’ Avaux relayés par Saint-Didier.


The Rings of Fulcanelli.

The ring, realized with transmutation gold via the Fulcanelli's powder of projection, M Eugène Canseliet, who projected lead into gold, in a small laboratory of Sarcelles, in 1922.


I've heard also of a ring, belonging to Fulcanelli, that he received from a Monastery, a Commandery of Edmond Rostant in Brittany (Bretagne in the west of France).
Maybe the ring on the image was made on the model of this one.

The first thing we can notice is that it is a skull. In Alchemy it is the "caput", or dead head. It is the matter in a state of putrefaction. It is crowned with the symbol of the spirit, representing the mercurial principle. Also used in the Libra symbol, since it is an air sign.

We can see several things on this ring.The Sun and Moon, between the two the symbol of saturn. We can notice the same symbolism used on the image under.

Image coming from Limojon de Saint Didier, "Lettre d'un philosophe à son ami sur le grand oeuvre". Found by Bernard Husson in a french Library.

The nose is a triangle, symbolizing the fire, or the Sulfur, with the cross under it. This cross maked the mouth, and there is a little circle on its side, it could represent the symbol of Antimony.

Anyway, it is a very nice ring,100% alchemical !

April 16, 2013

Article pour le Tryangle.fr "La Pierre Phi peut elle sauver l'UE ?"

ICI se trouve un nouvel article sur le site internet http://www.tryangle.fr

C'est un webzine aux allures franchement décalées, mais qui se posent des questions étonnantes, humoristiques ... Et son rédacteur m'a donc contacté il y a quelques mois de cela pour donner des réponses à quelques questions bien ciblées et pertinentes, même si parfois peu probable, et c'est bien à cause de ce côté un peu fou que j'ai accepté l'interview. 

Ça fais du bien de temps en temps de ne pas se prendre au sérieux pas vrai ?

Enjoy.

April 13, 2013

Suivre sa, ou la nature.

L'Alchimie demande de suivre la Nature, et malgré le fait que l'on doive en premier lieu répondre à notre appel de l'âme, et de fait à notre nature intérieure, nous devons savoir nous en décentrer, car elle est en grande partie faussée.

Museum Hermeticum.

Nous devons comprendre la nature humaine.

Si nous nous laissons insensiblement entraîner par notre côté obscur, nous pouvons glisser doucement, sur plusieurs années, ou encore, "avoir une poussée", d'un coup d'un seul, de cet aspect. Tout semblera probablement juste et "ok" à ce moment là, car l'ego explose ...

Prague, Knihovna Národního muzea v Praze, 
IV. B. 24, f. 71r. Jena Codex (late 15th century).

L'Alchimie nous dit "la précipitation est du Diable", mais pas seulement. De quels maux de l'âme pouvons nous être touchés en Alchimie si ce n'est de l'orgueil, de la vanité, de la fourberie, du manque d'éthique, de l’appât du gain, du désir de puissance et de pouvoir, du fait de mépriser les autres et de se croire en tout point supérieur ... telle est la nature humaine parfois. Cela demande un grand sens de l'observation et de comprendre notre psychologie, nos peurs, nos désirs, nos motivations surtout ! Nous devons comprendre toute la machinerie que nous mettons en place lorsqu'on se lance dans l'entreprise de l'Alchimie. le VITRIOL nous dit bien : Visite l'Intérieur de la Terre, rectifie et tu trouveras la Pierre cachée ... Mais j'insiste sur la visite de la Terre Intérieure.

Le grand piège de l'Alchimie c'est d'être grisé par le pouvoir. La Pierre Philosophale Humaine est nommée par certains "Pierre du Tyran" et ce n'est pas pour rien. Entre Sainteté et Folie monstrueuse, il n'y a réellement qu'une toute petite ligne. Autant ces deux aspects sont destructeurs, autant le premier est une bonne destruction, le second est terriblement chaotique.


L'avantage et l'inconvénient de l'Alchimie est qu'elle vous donne tout, ou presque. Mais il suffit que vous soyez Théurge, alors là, vraiment, vous pouvez tout avoir. L'Alchimie a toujours sentie le soufre. On le sait très bien et ça reste un courant sous terrain à cause de cela. 

Malgré, ou à cause, de son efficacité lorsqu'elle est mise en oeuvre de manière correcte, elle peut vous ronger ou vous exalter, tout dépend des graines que vous avez en vous, dans votre terre. Mentalité, coeur, personnalité, voilà les causes de la réussite ou du désastre.

L'Alchimie est une agriculture, céleste, souterraine, de l'inconscient. Elle vous labourera, et les saisons feront le reste.
Si vous avez des semences de peur, elles germeront plus vite. Si vous avez des semences de domination et de pouvoir, comptez dessus pour que cela fleurisse tôt ou tard, sans le vouloir vous vous positionnerez, et une légère variation, comme celle du putter au golf vis à vis de la balle et de l'objectif, va créer sur le long terme, une déviation énorme.

C'est aussi une question de mentalité. C'est l'effet "Dominino" (ou mini domino), une très petite cause, ou variation, peut provoquer de grands et terribles effets. C'est un peu la théorie du chaos. Avec certaines personnes ce phénomène fondamental d'instabilité est présent, malgré le fait qu'on s'imagine que tout est stable... Personne ne peut mieux s'illusionner que soi même. 

Si l'âme est grise au début du sentier, soit elle est épurée, soit les mauvaises habitudes de l'âme se perpétuent et grossissent.
Ainsi, avec certaine mentalité, vous êtes déjà malade, avec certaine mentalité vous êtes déjà mort, vieux, moche, pauvre, fini, divorcé, seul, ignorant, "con", pire, "vieux con de l'âge", dépassé ... avec une autre mentalité, vous êtes en meilleure santé, entouré, dans le bonheur, dans le succès, dans la joie, dans la beauté, l'abondance, la richesse, la confiance, que sais-je encore ! Evidemment, le trait est grossi, mais notre nature intérieure fera de nous et de notre existence quelque chose de plus ou moins "beau", "bon", évolué ou non.


Il est dur de se dire qu'au lieu d'aider, l'Alchimie dans ce cas, avec tout ce qu'elle offre de si particulier, va vous plomber encore plus. C'est aussi clair qu'après l'autopsie des poumons d'une personne qui ne fume pas et d'une autre qui fume. L'habitude répétée va avoir des conséquences. Saines ou désastreuses. La noirceur se construit petit à petit, sur le temps, par petites touches, mais répétées. Car c'est la graine qui a poussée et qui s'exprime en vous.

Si jamais vous avez un "passage à vide", "au noir", cela peut alors être la porte ouverte à un tas de bêtise, voire de très grosses bêtises ... du genre qui ne seront jamais rattrapables, ou qui se payeront alors très chères. Mais la raison est un don que peu d'humains détiennent. Elle est amie de l'humilité aussi. C'est pour cela que je pense qu'il y a beaucoup d’appelés et très très peu d'élus. Parmi les appelés, il y en a probablement une partie qui va dévier légèrement, et d'autres qui tourneront en rond, et d'autres au contraire qui dévieront de beaucoup. L'âme humaine pèche toujours par sa ou ses faille(s). Si nous étions parfait, je pense que nous ne serions pas là. Car la perfection dit on, n'est pas de ce monde.

Un ami m'a raconté une histoire dernièrement : Le Diable apparaît à un Saint et lui dit "Je te suis supérieur en toutes choses ! Je n'ai pas besoin de manger, je n'ai pas besoin de dormir, je n'ai pas besoin de femme, pas besoin de maison, pas besoin de me couvrir, j'ai du pouvoir et des serviteurs ! mais tu ne m'es supérieur qu'en une seule chose : l'humilité".

Que ce soit l'Alchimie, l'argent, ou n'importe quoi d'autre, tant que votre âme est faite d'un autre métal que de l'or, elle sera soumise à corruption.

Le maître mot donc, est de travailler sur soi.