March 26, 2015

Le couteau multifonction en Alchimie/Spagyrie.

Ceci pourra être un sujet d'article un peu curieux, cependant, pour le praticien aguerri, il pourra être intéressant de savoir à quel saint se vouer en ce qui concerne les couteaux multifonctions dans le cadre d'une pratique régulière de laboratoire. 

Simple, compact, pratique et très utile, le couteau multifonction remporte depuis des années l'adhésion toujours grandissante, d'utilisateurs de tout poil. Allant depuis le simple bricoleur, le baroudeur, le militaire, l'artisan pro, le couteau multifonction est dans tous les sacs, toutes les poches, s'accroche à toutes les ceintures.

Serrer un collier d'alambic, couper un câble métallique, scier ou limer du métal, se faire une tartine sur le pouce, etc pourra être efficacement effectué avec un couteau de ce type. Le gain de temps et de place est incroyable, la portabilité, maximale, l'entretien, minimal. Selon les marques cependant, il y a des différences.

J'ai reçu le mien à 13 ans. Il est toujours efficace. C'est un Victorinox, un couteau 'suisse'. J'en ai reçu un autre à mes 30 ans. Toujours de la même marque. Mais un peu différent cette fois plus du style "multi tools". Les deux se complètent bien. J'ai utilisé le premier pour mes pantacles de plombs, afin de les percer par exemple.


Beaucoup se fient aussi aux leader US des couteaux multifonctions : "Leatherman", cependant, son acier carbone rouille bien plus facilement. Les Victorinox sont quant à eux connus pour leur très bonne qualité d'acier. J'ai déjà tordu le fil du mien, la pointe n'a pas cassée. C'est vraiment du très bon matériel. 

On pourrait, à la rigueur, dire qu'ils sont moins polyvalents que les Leatherman vis à vis des outils disponible. Peut être aussi les Leathermans sont plus légers, plus "design" ou ergonomiques... mais sincèrement, je ne sais pas si cela fait une réelle grosse différence. De toute façon on ne peut pas non plus avoir TOUTE une boîte à outils à la ceinture !




Je n'ai pas encore de Leatherman, mais peut être un jour. Ce jour là je vous en parlerai alors peut être.

En bref, je vous conseille d'avoir un bon couteau multifonctions à votre ceinture lors de vos travaux de Labo, cela peut être réellement utile.

March 21, 2015

The 3 Levels of Alchemy.


Here is exposed, my understanding and vision of Alchemy. IMO, it is better to have a distinction between the methods. One can see clearer at the goals and where he is working, or dabbling.

I'll not speak of Archemy or Spagerics, only Alchemy per se, i.e, => Phi Stone as a goal.


Alchemy as a scale, goes from the bottom, the material world, up to the top, where everthing is closer to nothingness, rarefied things.

And thus we can deduce three levels :

- Pure
- Bastard
- Ersatz


Pure :

Here, only Spiritus Mundi is condensed. Nothing is added.
See for example : The Revelation of Trithemius. In "Potpourri alchemia" pdf in RAMS Dvd. In freench here : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1143539


Bastard :

A mix between Spiritus Mundi and the second "secret hand" as would say a friend, plus a Sulfur, which can be, either material, or "spiritually" attracted.

Salts are used to create a magnet. This is the first level. 
The second one is a coction with the Secret Celestial Fire.

Without knowing the secrets of Spiritus Mundi, no one ever pass this level. And stay at level 3, or Ersatz.

Texts : Hyle und Coayle, Hermetic Recreations, Mutus Liber, Canseliet's/Fulcanelli, Arcana Divina, Chemical Moonshine, Donum Dei, ICH for example. Rain, dew, etc enters this category too, but at the frontier with the ersatz paths, because of the lack of spirit in these Paths.

Ersatz :

Here, no Spiritus Mundi.
Only the Agent will work upon the Patient.

These methods are interesting and the widely known and experimented.

They give you a possible rejuvenation, healing illnesses, transmutations, and other kind of "miracles".

Texts : Flamel, Cosmopolite, Trevisan, Zachaire, Jehan de Meung, Bacstrom's blood way, and everything related to metals only (cinnabar, antimony paths, amalgams, and so on) ...


I'd say that the Alchemical corpus of texts are at :

1% on the pures.
19% on the bastards.
80% on the ersatz.

This clearly shows why some people will never understand a single thing in Alchemy, because without making a clear dinstinction, everything is mixed up, messed up, and then, you get totally lost.


The Pure create it's own magnet, and then the spirit flow down, and in the Bastard, we create the magnet for the Spirit. So we imitate the process. And the Ersatz is just imitating the whole process, with material magnet, material spirit. just a pale copy.

I make a clear distinction between Spiritus Mundi, which is for me a condensed matter from "no where" (apparently) and the "Heaven/second hand", which are already in the matter, and that is just spagerically revealed. Even if the Second hand comes from SM, which is the case for everything in this universe.

The Spirit is everywhere, but IMO, there is a difference nonetheless.

March 18, 2015

Gradation dans la voie ?

En travaillant j'aime assez écouter des émissions de radios, notamment, bien sûr, sur un sujet qui m'est cher : l'Alchimie.

Eugène Canseliet a cette faculté d'inspirer, de fasciner et de capter toute l'attention de son auditoire, lui qui a porté bien haut l'étendard "rouge" de l'Alchimie, comme il le disait lui même, "pendant 30 ans dans la mêlée". 
A travers sa voix, son rythme, la force qu'il donne à ce qu'il dit, son timbre, nous sommes portés et transpercés par sa force. Quelle motivation, quelle bénédiction il nous donna alors. 

ll me fait toujours réfléchir, penser, méditer. En bref, il est souvent à l'origine d'une inspiration, d'une réflexion. 

D'ailleurs, Eugène Canseliet, dans une émission de radio en 1971 nous disait ceci :

"En Alchimie, il n'y a pas de livres élémentaires, si vous voulez, puis moyens, puis supérieurs, il n'y a pas de premier, de sixième, de cinquième, enfin, il n'y a pas une gradation pour arriver à un endroit donné. 
Il n'y a qu'un diplôme en Alchimie, un grand, c'est l'Adeptat. C'est la Royale Couronne de l'Adeptat, c'est de réussir le Grand Oeuvre". (à 1h05) 

Voilà qui est dit, dans sa manière habituelle; passionnée et claire, affermie dans l'expérience de la vie, de la voie, et du Laboratoire.

Mais est ce exact ? Il n'y a pas de gradation possible ? Il ne nous est pas possible d’échelonner notre apprentissage ?
Et tous ces cours, ces formations, ces livres ... n'est il pas possible d’aménager la voie ? De la rendre progressive ? Bien des auteurs ont tenté de le faire, et plaçant par exemple, la spagyrie, ou ancienne chymie, en premier. Pensant peut être qu'un travail sur une plante demande moins de dextérité ou de connaissances qu'un travail sur un minéral. Est ce là une recherche de simplicité ou est ce plutôt une volonté de former l'opérateur néophyte aux techniques complexes du Laboratoire ? Je penche plutôt pour une recherche de quelque chose d'abordable, de plus contrôlé, de cadré. Au final, de plus "simple" (je n'ai pas dit facile). C'est peut être aussi, et surtout, ce qui peut se transmettre le mieux, car l'ampleur du travail est gérable, pas comme celle du Grand Oeuvre. Elle n'en a pas la même portée non plus, et son accès est bien plus libre. Cependant, penser se former via la spagyrie pour accéder à l'Alchimie, c'est un peu faire de la course à pied sur terrain plat pour montrer le mont Olympe sur Mars.

Personnellement, je n'ai pas commencé par la spagyrie. J'ai commencé par la voie sèche de l'antimoine, avant j'ai un peu distillé d'eau de pluie, tout simplement. Et alors ? Qui donc à dit qu'il fallait commencer par les plantes ? Sont elles moins complexes qu'un travail au fourneau ? Non, je ne crois pas. Elles sont infiniment plus complexes selon moi. Bien plus d'éléments sont à prendre en compte que dans un travail avec un métal.

Parlez moi, (en tant que néophyte), des interactions entre sels volatils, sels fixes solubles, sel insoluble, soufre volatil, soufre fixe, flegme, mercure alcool, caput mortuum, huile fixe. Vous aurez peut être, certainement même, plus de mal. Qui aime qui et qui n'aime pas quoi dans tout ces intervenants, qui peut faire médium avec qui et pourquoi ? Et vous voulez faire une pierre végétale ? Ha bon ... wow. Courage.

Un métal, ça fond. Ça se refroidit. On ajoute, on retranche. C'est tout. On fait cuire. On observe, on ressent. Au grand maximum nous avons un caput, un régule, quelques sels. C'est techniquement bien plus simple, direct. Un creuset, un feu, un sel, un minerais. Voilà. Pas de Dean Stark modifié, pas de Sohx... soklet ... soxhlet (personne ne sait le dire), à faire fonctionner, pas de choses complexes au départ. 

Faire penser qu'un travail avec une plante est si simple ... c'est un peu déjà se fourvoyer. C'est même fourvoyer l'autre finalement. Il faut un sacré doigté pour approcher une plante. C'est un être bien plus sensible qu'un métal. Le métal est bien plus brut. La plante est plus proche de nous. Techniquement, philosophiquement, je dirais qu'il est plus simple, et plus facile, de commencer par ce type de méthodes. Tout en y allant doucement avec les verreries, et les protocoles végétaux par exemple.

Vous ne voulez pas aller au charbon ? Pas de soucis. Distiller votre eau, votre alcool, votre vinaigre. Purgez vos sels, cristallisez les. Techniquement c'est la base. Ce répétitif inévitable, qui fait parti du cheminement du spagyriste mais aussi de l'Alchimiste. La gamme de base. L'entrée en matière par les mercures.

Pour le reste, "l'impalpable", cela viendra, au "feu et à mesure". C'est quoi cet "impalpable" ? Il est très facile d'aménager la technique et d'essayer de jalonner la voie. C'est faisable. Cependant, l'attention, le coup de main, la qualité de la présence, le truc incompréhensible, la façon de faire, de voir, de savoir, cette insoupçonnable chose, cet impalpable et subtil résultat du temps et du feu combinés, qui nous façonne dans notre comportement au Laboratoire. 
Cette force qui fait que la perle d'or devient feuille d'or, que le cuir brute et rigide, soit souple et parfaitement tanné ... Concrètement, et je sais que cet exemple n'est pas réellement pertinent, c'est un peu comme si en mettant en circulation un vaisseau vous vous disiez "je le mets pour 40 jours" (techniquement correct), et qu'en répétant ceci 10 ans plus tard vous n'avez pas la moindre idée du temps que vous prendra cette circulation et vous vous en f**t** royalement, du moment qu'elle s'accomplit comme il faut. 15 jours, 60 jours ... peu importe.
Ceci n'est pas gradable. Et c'est ça le Couronnement de l'Adeptat. C'est bien plus un état intérieur qui se concrétise au Laboratoire, quelque chose qui sort de vous, au départ, s'accomplit au Laboratoire et finit, par l'ingestion, de vous achever dans votre transformation. 

Vous agissez sur le Laboratoire, mais en lui laissant les coudées libres, le Laboratoire agira sur vous, pour vous. La boucle est bouclée, le tout est accompli.

Je pense qu'il est important de poser les questions cruciales dès le départ, à notre débutant, impétrant, néophyte, ou ce que vous voulez. 
Pourquoi ne pas le confronter de suite, aux "serrures" majeurs ? Essayer de lui faire trouver les clefs qui les ouvrent.
Pourquoi au contraire, ne pas le confronter directement à un travail sérieux, "lourd", engageant, "mordant". Je ne sais pas si vous ressentez ce que je veux dire, par "travail lourd". Il arrive que lorsque nous lisons une procédure, une recette, ou un allégorie, nous puissions ressentir le poids général, de l'ampleur, du sérieux de l'opération. Mais les questions, voire les travaux des premiers degrés Alchimiques devraient alors être posés. Plus tôt la matière cuit, mieux c'est. 

Certains ouvrages gagnent une réputation grâce à cela. Non bien sûr que l'ouvrage soit compréhensible (peu comprennent réellement Cyliani, ou Limojon par exemple au début de leurs études), mais ils ont cette grandeur. Car ils sont oints du but qu'ils exposent. Ceci suffit à les rendre grands et les faire, inoxydablement, perdurer de par le temps. Et ce, malgré l'impénétrabilité, les manques, les inversions, les envies que contient le texte.

Pourquoi ne pas parler de suite, de l'aimant ? Des clefs du Grand Oeuvre ? De l'Esprit, vert, Universel ? De la logique de la gradation des couleurs de l'oeuvre ? Du pourquoi et du comment une matière perd en masse ou en gagne. Des étapes des Grand Oeuvre. 
Rien n'empêche alors de le laisser faire des teintures, des élixirs ou autres productions tout à fait honorables dans son Laboratoire, Spagyrique. Mais effectivement, tenter de graduer un travail au Laboratoire, c'est je pense peine perdue. Au lieu de faire de l'Alchimie une séries de marches, telles un escalier, c'est plutôt à l'élève de se hisser de lui même, par son effort, au niveau de ce que lui demande l'Alchimie. Défis sur défis. Et non, semblante facilité sur semblante facilité. Canseliet ne parlait pas de spagyrie, il ne parlait en général que du Grand Oeuvre ! Il ne rabaissait pas cette Sapience au niveau le plus "bas" pour qu'elle puisse être appréhendée par ceux qui ne font pas l'effort. Ça ne marche pas ainsi. Il n'y a RIEN de facile (et je n'ai pas dit simple) dans l'Alchimie, l'Archimie ou la Spagyrie. Rien du tout. Distillez de l'eau, et vous verrez qu'il faut ne serais ce que surveiller la cornue, le feu, la possible pression, l'eau du bain, vider le récepteur, et être patient, ha ça oui, patience ... (Valois nous en dit d'ailleurs "La Patience est l'échelle des Philosophes, et l'Humilité est la porte de leur Jardin"). Ce n'est souvent pas la part technique le plus difficile, c'est souvent l'élément humain. C'est lui la faille majeure !

Le néophyte sait il sur quel chemin il s'engage ? Doit on lui épargner les questions radicales, fondamentales, cruciales (=> racines/radix, fondement, et croix/crux) que son intérêt, sa motivation, sa passion animent ? Son ignorance occulte les implications, les aspects importants de sa quête. S'engage t'il en pleine conscience de ce que tout ceci implique ? Il faut en douter !

Doit on le ménager avec de la facilité ? De la simplicité ? Doit on amputer des procédures pour les lui rendre 'attractives' ? Pour moi non, et nous tombons souvent dans le travers de la vulgarisation, et je vous soulignerai que le vulgaire en Alchimie est opposé au Philosophique, ainsi, tout Philosophique ne peut souffrir de vulgarisation sous peine d'être désacralisé. 
Doit on encore lui présenter uniquement du végétal au départ ? Pourquoi pas, un peu de "viande", un peu de soufre, un peu de feu ! Pourquoi ne pas pimenter tout ça avec un réel défi ? La voie est déjà si longue ... alors en quoi la rallonger ? Si sa vocation est de devenir spagyriste, pas de soucis, mais si elle est de nature à devenir un Adepte, alors, pourquoi ne pas commencer l'entrainement directement ? Se confronter à la matière grave de suite ?

Je dis ceci car il me semble que dans certaines formations le Grand Oeuvre est repoussé au loin, comme quelque chose où il faut déjà une sacré expérience, et qui passe alors, selon les formateurs, par la spagyrie. Autant dire que lorsque la personne va passer à l'Alchimie, elle va y appliquer ses réflexes spagyriques. Pour le meilleur et pour le pire. Et déjà que sa formation en spagyrie ne sera probablement pas fameuse, il n'en ressortira, au mieux, que du caput de ses premiers essais "Alchimiques". Enfin vous voyez voyez ce que je veux dire !

Dans tous les cas, néophytes ou Adeptes, je pense que cet "impalpable" fait que l'on travaille "bien" ou non. Non pas techniquement, mais impalpablement bien. Car comme le dit si bien Eugène Canseliet : "Faire Alchimiquement, c'est faire avec Amour".

Et ça, ça transcende la technique, quelle qu'elle soit.

March 11, 2015

Les couleurs du temps.

L'imagerie populaire semble penser que l'Alchimiste est une personne perdue dans ses pensées de manière continuelle, penchée sur ses livres, ses cornues, assise autour d'un fatras de choses bizarres et sales. Il est associable, puant, sale, le regard vague, les yeux injectés de sang par la fatigue, les ongles longs et noirs et les habits négligés. Il est aussi peut être nécromancien, ou sorcier... Sans compter le fait que le lieu où il travaille sent l'urine à plein nez. Si ce n'est pas autre chose... ragoûtant. 

"- Dis donc Raoul, il est où le caput d'urine ?"
"- Suis les mouches !"

Déjà cette image était véhiculée très tôt par certains peintres, dans des gravures. L'aspect chimérique de tout ceci n'a rien fait pour aider à embellir l'aspect, ou l'image des alchimistes de part les siècles. L'image de la voie sèche au charbon serait plutôt un gaillard plein de suie sur lui, transpirant, mais plein d'énergie. Tout l'intérêt est porté sur son fourneau ronflant, sur les couleurs des creusets dans la moufle. Celui de la voie humide, un petit athanor, chauffant sans rien demander à personne, dans un petit coin d'un bureau. L'Alchimiste aillant une allure tout à fait normale, relaxée le plus souvent, et s'il s'agit d'une coction longue, et bien ... il n'est tout simplement pas là, il vaque. De temps en temps, il jette un oeil à sa fiole. Fait un petit "hmmm", et puis patiente quelques mois de plus sans soucis. 

Vous l'aurez compris, l'image d'Epinal, ne nous fera pas "gober" que ça chauffe mieux avec de la crasse et des livres déchirés de partout (même si à un moment on les déchire, mais c'est une autre histoire).

Le parcours alchimique d'un opérant peut varier. Il peut travailler dur à certains moments, puis à cause de sa vie profane, devoir laisser tomber la "chauffe" ou la "coction", pour devoir se consacrer à tout autre choses. Parfois il semble qu'il ne travaille plus au Laboratoire. C'est normal, le Laboratoire travaille par lui même tout seul, en pilote automatique. 

Je suis pour ma part, loin de penser, ou mieux, de faire ce que Eugène Canseliet disait de l'Alchimiste seul, ennuyé devant son Athanor, attendant que le temps passa, tout en se masturbant... se masturber à coté de son Athanor ? Jamais vu ça ! Prier oui, l'onanisme, non. Il n'y a pas de "playmate Pleine Lune de Mai", "rosée de printemps", ou autre. Bref ! Et n'allez pas imaginer que les termes ici choisis soient de nature à connotations.

Parfois la Science d'Hermès a du mal à tenir face aux impératifs et aux nécessité de notre monde. Parfois aussi nous en avons simplement ras le bol, ras la tête de maure, plein le creuset, et puis, la flamme ne brûle plus toujours aussi fort dans l'athanor de notre coeur. Bref, nous avons besoin d'air, un peu de vacances, de voir autre chose, et c'est bien légitime. Ces "breaks" peuvent durer des jours, des semaines, des mois, parfois un an ou deux. Nous ne sommes pas dans l'énergie du labo, et nous ne souhaitons pas nous y investir à 100%, ou encore y investir, temps, argent, énergie, etc, totalement. 
Ainsi, nous pouvons très bien travailler qualitativement, longuement au laboratoire, mais qualitativement, c'est à dire, en investissement, qu'à 50%. Je pense sincèrement qu'il y a des cycles dans notre travail de Laboratoire. Que l'on ne peut, physiquement, psychologiquement, monétairement, ou temporellement, s'investir totalement. je crois même que ce n'est pas sain. Du tout. A certains moments, comme au printemps, il y a un regain d'énergie, d'intérêts, et de nouveaux projets éclosent. Puis une accalmie avec une période de travail, d'études, de tests. Finalement, une fois le cycle achevé, avec son lot de réussites, et "d'échecs", une pause peut se faire jour. Peut être bien une pause intégrative. 

Non, l'Alchimiste ne reste pas, immuablement penché sur son fourneau, sa cornue, évidement, fondre un métal ce n'est pas la même chose... Il faut être là car il y a du travail, beaucoup plus d'énergies à injecter dans le processus. Faire une distillation, c'est 15 minutes de travail, et le reste ... ça chauffe tout seul, nous n'avons pas toujours besoin d'être là, à regarder chaque goutte tomber, au mieux, on règle le feu, on ajuste la tête de maure, on change ou on vide le récipient lorsqu'il le faut, mais cela ne prend pas 100% de notre temps ou de notre attention. Au mieux sur 5 heures de distillation je suis présent 30 minutes. J'ai "l'oeil" pour savoir, selon la température, quant le récipient sera à changer selon l'appareil de distillation, quand il faudra hausser le feu. Ce sont des coups de mains, d'évaluations automatiquement mises en places. Il a fallu que j'y réfléchisse pour me dire qu'en effet, j'avais cette capacité maintenant. 

"Voilà ! C'est reparti pour trois heures, je vais pouvoir finir ma partie d'échecs en ligne".

Mais cela, ça ne se fait qu'avec de la pratique, de la patience, du temps. Des petits pas qui mènent doucement sur le chemin de l'Alchimie.

Je ne pense pas qu'il faille se forcer à avoir une pratique régulière. Ce n'est pas une chose que l'on force. Cela vient naturellement. C'est un peu comme l'amour. Les pauses sont nécessaires aussi. Il ne faut pas se "frapper" si nous regrettons de ne pas pouvoir, de ne plus vouloir travailler au labo. Sous le ciel, il est dit, qu'il est un temps pour tout. Pour travailler, pour se reposer, pour profiter des fruits de ses labeurs. (Amen +)

Mes chers amis, je vous souhaite, soit de bonnes vacances du Labo, soit une bonne pratique. Dans les deux, cas, amusez vous bien !