Lorsqu'un petit cochon tout rose est relâché dans la nature, un gène s'active. Il devient poilu et se comporte alors comme un sanglier. C'est ici, un parfait exemple de réensauvagement positif et d'adaptation à son milieu naturel. De nu, il s'habille de poils, devient sombre et capable de chasser sa nourriture seul, de former une horde. Ce qu'il était obligé de laisser hors de son contrôle il le regagne totalement. Non il n'y a plus de repas à heures fixes, ni de vaccination ou de reproduction réglées par un calendrier dont l'animal ne sait rien de rien. Il vit dans un monde dominé par l'humain, une force de gestion externe qui détermine vie ou mort. Il ne sait rien de ses prédateurs naturels. De sa forêt. De ses rivaux.
L'homme de la cité (société) est ce petit cochon tout rose. Dodu. Dominé. Placide. Dont le corps et la psyché sont mous, substitués à un système de machines et de machines administratives. Ratatinés par les transports en communs. Par le manque de coupage de bois. D'abattage d'arbres, de longues heures de chasses, de pistages, de sprints effrénés pour tuer une bête de 400kg dont il faudra ramener la carcasse sur le dos une fois en partie vidée. Sur 20 km ou plus. Alors pour ceux dont les gènes primordiaux se réveillent, ils expient leurs faiblesses, le péché de domestication, par la salle de sport, sur la machine ils sprintent, avec les altères ils soulèvent leur cuissots de mammouth, ou se confrontent à leurs ennemis de la tribu d'à côté sur le ring. Avec des gants.
Il y a bien une dichotomie : Rur et Urbs :
Rur, la campagne en latin, donnera ruralité. Fertile forêt, pleine des animaux dits ''sauvages'' par opposition à...
Urbs, la ville. Grand machin minéral. Avant, - avant le ciment, - un entre deux avec la nature par sa présence de boue partout. Maintenant devenue une macle d'acier, de verre, de ciment et de bitume. Purement stérile - elle ne colonise la nature que par volonté de l'homme, c'est toujours la Nature qui colonise la ville si on la laisse faire. Ce qui est stérile est de facto stérilisant. Divisé entre coeur ou centre ville, quartier d'affaires, banlieue, on est loin de la hutte, de la grotte, de la cabane en architecture pure ivoire et cuir de mammouth. La classe. Domus, la maison en latin. Domestication, acte de faire société paisible dans un environnement de Domus, ou de maisons blocs, cubes. Domestiquer, acte de rendre non dangereux, non sauvage, non libre. Au mieux de rendre serviteur, payé ou non (esclave). Mieux, ''esclave domestiqué employé '' c'est à dire, corvéable mais ayant le devoir de payer son loyer, sa nourriture, son transport pour aller au travail. À l'époque au moins les esclaves de la Domus étaient logés et nourris... On appelle cela une arnaque. ''Oui mais ils sont libres maintenant ''.... Ho bien-sûr. Bien-sûr... Non. Ce n'est pas le cas.
La capacité de dépassement personnel en ville dépasse rarement la faculté de prendre son bus à l'heure. De courir 10 mètres derrière. Au mieux. De patienter dans les embouteillages. De prendre du grade dans son statut social. Un meilleur salaire. Bravo ! De nous faire croire, après lavage de cerveau, que c'est ''ici'' que se joue la civilisation. L'art, la culture, le grand centre de la vie humaine... Une vaste illusion. Alors le besoin de vacances se fait sentir. Le salaire permet de se le payer. Et quelque part, plus grand le salaire plus beau le paysage de vacances. Paie ta dose de nature et de liberté qui devraient être normales...
Le développement de la pensée ''sauvage'' ou Naturelle, chez l'être humain actuel qui a été pleinement domestiqué dans la société occidentale moderne est quasi maintenant devenu impossible. Dans certaines sociétés l'écriture liée n'existe plus (USA) et l'incapacité à la lire est partie aux oubliettes. La Nature, porteuse de beau, voir l'image dans cet article, figurée, (pâle figure du vrai) s'invitait alors dans les ornements de la ville. Façades, mobilier urbain... Il n'en reste rien. Une société de production en masse, ne permettant plus l'expression artisanale. La société urbaine, illustrée de beau, de nature, est alors vidée. Stérilisée totalement de l'empreinte, même figurée, de la Nature fertile et porteuse de sens, de vie, de Divin. L'homme dénaturé n'est plus homme. Il est minéral mort. Cet homme là n'intéresse que ses semblables. Il n'intéresse pas la Nature. S'y intéresse-t-il lui-même si ce n'est pour la rentabiliser ?
Je ne pense pas qu'il soit réellement possible pour un tel être déchu, auto violant sa propre essence, cela sans conscience, de pénétrer la pensée des Sublimes, les maîtres des Arcanes, si ce n'est que bien superficiellement - si par un mystérieux hasard ses pas le mènent là, par la seule chose résiduelle restante : le mental. Chargé de théories mais sans contact avec l'âme vivante, elle même chargée de la magnificence de la Nature... Arrivera-t-il à désapprendre le massif endoctrinement qu'il a insidieusement subit à l'école et chaque jour de vie ?
Le chargé de com dans son entreprise, faisant du VTT le weekend, se pense homme accompli. C'est bien. Son pouvoir est dans les mains des autres - il s'en rend souvent compte trop tard. Si son gouvernement veut pomper ses économies, s'il veut l'envoyer au front, il n'a pas le choix. Paie tes impôts. Tu ne t'appartiens pas. Paie ton transport, horaire non respectés. Contrôle sur rien. Ton électricité. Ton essence, prix qui augmentent. Contrôle sur rien. Fait ton contrôle technique obligatoire. Contrôle sur rien. Choisi dans ce qui est proposé à la tv. Contrôle sur rien. Va voter. Tu penses élire. Contrôle sur rien. Tous pouvoirs retirés. Vidés de substances. Aliéné. Avorton de civilisation. Foetus d'humain avorté par la stérilité d'un utérus sociétal urbain et hyper administré, enmachiné (néologisme nécessaire). Tu es déjà mort. Humilié. Castré. Tu ne le sais simplement pas et le lavage de cervelle est tellement superbement bien effectué que tu ne t'en rends même pas compte... Tu es heureux qu'on t'apporte ta commande après avoir dû flasher via l'application sur ton portable, boulet moderne malgré tout, un QR code (Le Cube Noir), tu ne vois plus personne au comptoir, tu n'as plus ce simple contact. Tu es un produit de ta société et ce que je pense d'elle... Tu le sais. Et le pire c'est que moi aussi je suis contaminé de cette saloperie. Sauf que je me soigne. Je limite. Intérieurement parfois je boue tellement que l'eau de mon bain fume (j'image).
Où sont nos racines ? Pouvons nous redevenir cet humain sauvageon dans l'âme ? L'Alchime sans aucuns doutes aide. En tout cas pour ma part.
Je t'amène à cette réflexion pour te faire comprendre qu'avec un environnement qui détient un tel pouvoir de suggestion, de contrôle sur toi, tu ne PEUX PAS RETROUVER LE SENTIER DE LA NATURE. L'Alchimiste est dans ce sentier là. Dans un mode de pensée qui choquerait n'importe quelle personne ''éduquée'' (proprement endoctrinée), dont la capacité de pénétration de l'idée de Nature est à zéro. Le gouffre, l'Abysse, n'étant pas franchi, les fadaises sont alors considérées comme des faits avérés et inversement la VÉRITÉ est vue comme stupidité de crédule arriéré totalement hallucinée. La force de notre tranquilité est là. Dans la fermeture d'esprit. Dans l'handicap de Nature.
D'un esprit si fou, si libre, si vrai, que la société perd alors tout attrait. Toute raison. Cette société des hommes devient un monstre à fuir. Nous comprenons totalement les ''ermites dans la grotte'', libres de toutes ces superficialités vaines. Non pas libre uniquement dans la tête, mais de coeur, de vision, de vivance, de geste, de papiers, d'identité sociale et donc d'appartenir à quelque chose ou à quelqu'un. Un quelqu'un se disant président ou responsable... Si on le croit alors, rien que de croire à cela, cela indique qu'on peut vous faire faire n'importe quoi. Croire n'importe quoi. C'est comme la question de l'autorité du prof en fac : c'est lui qui travaille pour moi. Je le paie. Souvent ils oublient cela. C'est la même chose avec les banques ou les administrations. On vous demande ce que vous allez faire avec VOTRE argent... Le niveau de soumission est incroyable. Je reste poli.
Tu n'es qu'un handicapé de l'esprit de Nature toi le pur Sociétal. Avant de vivre dans la nature un ami de 44 ans n'avait jamais vu sur Paris les saisons passer. L'aliénation tu la sens quand tu découvres le réel après que tes murs soient tombés. Parfois ils tombent devant toi, parfois sur toi. Parce-que le lavage de cerveau fait en sorte de te faire sentir intelligent et cultivé. Le miroir sociétal inverse tout. Non que je saches tout. Non je ne sais pas. Je le sais ça, car j'en découvre tout le temps. Mais j'ai compris. Petit à petit. J'ai pas su tout de suite, mais je n'ai jamais perdu mon esprit retord. Mon esprit qui retourne tout. Histoire de voir par moi-même. Et puis tu finis par voir, c'est tellement ''gros'' que maintenant que tu l'as vu, impossible de revenir en arrière, impossible de suivre la règle de la société. D'acquiescer à la règle sociétale même du ''je suis citoyen de...''. Je joue le jeu comme ça doit l'être. Mais je n'y participerai pas. J'ai trop vu de vérités pour me trahir moi-même et trahir le réel. Car le réel est vérité. La vérité est Nature. La Nature est Alchimie.
Une fois l'esprit de l'alchimie m'a dit ''je veux transmuter partout''. Matière brute que je suis, je le comprends bien !
Il faut donc faire un compromis et un balancier tempéré... Adhérer aux facilités de la modernité, fournies par la structure organisée par la société actuelle, tout en gardant coûte que coûte une pensée particulière et en quelque sorte ''primordiale'' tant dans l'idée de première que de nécessaire. Car nous avons bien des facilités il faut le dire. Mais ces dernières peuvent aussi nous asservir. Il faut donc aménager et être conscient de cela.