La lecture en Alchimie est un sujet important. Mais on n'en parle pas vraiment assez et c'est bien dommage, car il y a beaucoup à dire dessus. Premièrement, et c'est un secret pour personne, la lecture en Alchimie est fondamentale. Elle est sine qua non, de la recherche en laboratoire.
L'Alchimie, - on le sait -, ce n'est plus à répéter, est un sujet *difficile*, c'est connu, rabâché, répété. Et de fait, partant de ce postulat, la lecture que fera le chercheur sera dans un but d'éclaircissements. Ses questions légitimes sur le Grand Oeuvre chercherons réponses dans les ouvrages de nos anciens ou moins anciens auteurs et qui espérons le, sont adeptes.
Premièrement nous devons lire les auteurs classiques : Flamel, Artephius, Synesius, Trevisan, Cyliani, ICH, St Didier, Al Razi, D'Espagnet, H de Linthault, et j'en passe ! Ils sont un fondement dans l'Art et il est très probable qu'ils aient été adeptes.
Par la suite, nous pouvons lire d'autres auteurs, peut être moins connus. L'avantage est que tout cela se trouve gratuitement ou presque sur internet.
La lecture en Alchimie est une lente distillation, à multi niveaux.
Ensuite nous devons essayer de les lire plus lentement et avec plus d'attention. L'idée actuelle est à la lecture rapide, à engouffrer les livres. Nos anciens avaient quelques auteurs et pondéraient, mesuraient chaque phrases, chaque mots. Ils tiraient l'essence même de chaque ouvrage qu'ils possédaient. Je pense que les lectures, et relectures faisaient qu'ils avaient les phrases, les paragraphes, les livres entier en tête. Maintenant la lecture est moins profonde, moins dense, moins pénétrante. Et nous devons redonner cette force à la lecture.
Ceci nous donne une lecture plus cérémonieuse. Lire de l'Alchimie ce n'est pas lire Agatha Christie. Il y a une disposition d'esprit, une mise en route. Il y a aussi la bonne disponibilité psychique. Parfois le texte ne parle pas, parfois le livre est fermé. L'esprit n'y comprend rien, ne capte rien, ne perçoit rien d'entre les lignes. Fermez le et lisez autre chose. L'esprit ne doit pas projeter son savoir sur ce que l'auteur dit. Il ne doit pas "imaginer ce que l'auteur veut dire par là", c'est un énorme défaut, un biais, un acte de stupidité égotique que de faire cela. Non, vous n'avez pas idée de ce que l'auteur peut réellement, profondément dire lorsque vous le lisez. Sauf (il y a toujours un mais), sauf donc, si vous avez la clef de ce qu'il pointe réellement, avec assez de "preuves" dans le texte pour situer le "moment de l'oeuvre" dont il traite, et avec les bons codes.
Souvent ils parlent de "matière" pour le Mercure, ou de Pierre pour ce dernier aussi.
Plus concrètement, cela demande aussi de prendre des notes. De souligner un passage important. De le mettre de côté pour y revenir plus tard. C'est relever l'idée, le doute, l'incompréhension. C'est savoir accepter de se sentir totalement perdu et totalement dépassé par ce qu'un auteur dit. Tant mieux, car cela implique que vous n'êtes pas dans une idée de tout savoir, de tout comprendre.
Ne plus lire alors qu'on passe au travail concret est parfois absolument et résolument nécessaire. Il faut laisser les concepts et idées derrière soi, et partir à l'aventure du Labo avec ce qu'on a compris pour le mettre en question pratique. Redonner une couche de lecture par dessus va trop souvent interférer négativement avec la mise en route du projet d'expériences. Laissez donc de côté la lecture pendant un temps, prenez le temps de digérer tout cela et appliquer la méthode que vous pensez avec compris. Petit à petit vous vous constituerez un calepin d'expériences, qui vous permettrons ensuite de lire les ouvrages des bons auteurs avec un pas de plus.
Pour les plus mystiques, il y a l'appel à l'esprit de l'auteur, afin de pénétrer ses dires, ses encodages, ses sens voilés, mais le mieux encore est alors d'appeler à soi l'Intelligence de la Nature, qui connaît et comprend ce que les anciens ont lu. Cela est parfois remarquable. Un texte, que l'on sent "fermé" s'ouvre alors petit à petit et par des "accroches" dans le texte devient limpide. D'invisibles fils se trament et se font telles des références silencieuses mais tellement criantes ! Il apparaît alors des "points" d'ancrages, des points majeurs dans le textes, qui se révèlent à un moment donné, et retournent dans la normalité de la lecture peu après, mais aussi, des zones d'ombres. Et cela n'est normal au départ.
On restera abasourdi de voir le génie, l'entendement profond de ces anciens auteurs à un tel point que cela pourra donner le vertige. La confrontation avec leurs dires, dans le laboratoire et la pratique, rend pantois.
Pour les plus mystiques, il y a l'appel à l'esprit de l'auteur, afin de pénétrer ses dires, ses encodages, ses sens voilés, mais le mieux encore est alors d'appeler à soi l'Intelligence de la Nature, qui connaît et comprend ce que les anciens ont lu. Cela est parfois remarquable. Un texte, que l'on sent "fermé" s'ouvre alors petit à petit et par des "accroches" dans le texte devient limpide. D'invisibles fils se trament et se font telles des références silencieuses mais tellement criantes ! Il apparaît alors des "points" d'ancrages, des points majeurs dans le textes, qui se révèlent à un moment donné, et retournent dans la normalité de la lecture peu après, mais aussi, des zones d'ombres. Et cela n'est normal au départ.
On restera abasourdi de voir le génie, l'entendement profond de ces anciens auteurs à un tel point que cela pourra donner le vertige. La confrontation avec leurs dires, dans le laboratoire et la pratique, rend pantois.
"Déchirer les livres" vient une fois que l'Oeuvre a été entièrement éclaircie. Ceci intervient selon les auteurs après le Blanchiment de Latone. C'est une autre histoire, mais cela démontre bien qu'il est nécessaire que la lecture et le laboratoire marchent main dans la main.
Bonnes lectures :)
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