Noël 2024

Nos vierges effarouchées laïques se mettent en demi arc de cercle par l'exorcisme dû à la seule vision d'un calendrier de l'Avent. Qui oserait donc  parler de Jésus dans une France Chrétienne ?

Évidemment c'est sans compter l'origine purement Mithraïque de notre République mais c'est une autre histoire il paraît. Bonnet de Phrygie (porté par les initiés aux Mystères de l'Arcadie), les Faisceaux de Licteurs, caducée Grec, couronne de laurier, olivier, chêne, symbole de la foudre Jupitérien... Tout est religieux, empli de symboles chargés de sens profonds. Serions-nous donc pris pour des ânes ? La République est bâtie sur les mystères Phrygiens Mithraïques. Mais il est à croire qu'aucun d'entre eux n'a visité la caverne des mystères... ? 

Est-ce que ça ne serait pas plutôt la tradition qui anime nos âmes qu'ils chercheraient plutôt à combattre ? Mais ne serait-ce pas là l'incapacité de vision à reconnaître que les mystères sont des universaux ? Le Christ lui-même l'a dit, ''celui qui n'est pas avec moi, est contre moi''. On prendra ses paroles avec la gravité nécessaire. Il est évident qu'ici nous parlons de l'Esprit du Christ, Jésus en étant simplement une de ses formes. Et c'est là que la République se mord la queue. 

Le général de Gaulle disait que la République était laïque mais que la France était Chrétienne. Avant d'être colonisé par Rome, la France était gauloise, et elle avait ses racines dans un partage religieux et philosophique la liant avec la Grèce. Techniquement la République donc essaie maladroitement, de renouer avec cette ancienne tradition morte. Les symboles, sont des êtres vivants. Il vaut toujours mieux se rattacher à une fois vivante, que de faire une nécromancie.

C'est simplement une question technique, est-ce que les anciens dieux ne sont-ils pas transférés dans d'autres mondes lorsqu'ils ne sont plus adorés ou vénérés ? C'est très probablement le cas. Le renouvellement constant du Verbe, de la Parole Divine qui se met à jour, selon les cycles, doit être respectée. Tenter d'échapper à ce verbe est une chose vaine.

La République s'imagine sans religion, alors qu'elle est relié elle-même à une tradition ancestrale, et ce bande elle-même les yeux sous couvert de respectabilité alors qu'elle est dans le déni et l'auto-illusion. C'est un paradoxe qui n'apporte rien de bon. Il y a celui qui a trouvé le terrier du lapin, et il y a l'autre qui a le bandeau sur les yeux... Avoir trouvé le terrier du lapin, et ce bander les yeux c'est faire vraiment preuve de stupidité. Non seulement faire preuve de stupidité mais aussi d'une dégénérescence. C'est la preuve que non seulement il n'y a pas eu de compréhension ni d'intégration de ce qui a été vu et trouvé, mais en plus, c'est un reniement de ce qui a été dévoilé.

S'imaginer qu'il est possible de générer un nouveau système parfaitement blanc et vierge de tout système de pensée philosophique ou religieux, ce qui souvent revient à la même chose lorsque l'on se base sur des systèmes antiques... C'est absolument une peine perdue. Les racines de l'humanité dans les labyrinthes philosophiques  sont beaucoup trop profondes.

Ainsi donc, les calendriers de l'Avent posent un problème... Devrions-nous rappeler, que la date anniversaire de la naissance de Mithra était le 25 décembre, la date la plus importante du culte liée au natalis solis invicti, c'est-à-dire à la naissance du soleil invaincu... Mais ça c'était avant, pour le cycle du Taureau. C'est-à-dire que c'était l'esprit du Christ, dans un culte solaire, mais rattaché au cycle du Taureau. Doit-on le rappeler, que le culte Mithraïque était solaire ? Que sensiblement n'en déplaise aux chrétiens, le message du Christ n'a absolument rien de nouveau, il a toujours été universel et atemporel. Il ne fait que se renouveler. Ainsi donc le général de Gaulle n'avait pas raison, la France est au Christ par son désir de république laïque. C'est en cela que je dis qu'elle se mange la queue.

D'ailleurs en parlant de ça, Mithra est celui qui est né du rocher. Jésus, lui aussi est né du rocher, de la caverne (en tout cas dans les textes apocryphes, remplacé par une étable dans les textes officiels canoniques). La caverne qui est un lieu de naissance à notre propre monde, et donc une mort à l'autre monde - celui d'où il vient, celui où il a été en gestation. Jésus mourra sur le mont du crâne, Golgotha, sur la croix, élevé vers le ciel. Il n'y a pas de lieu plus haut philosophiquement que celui-là. Il est donc né dans la terre, il meurt dans le ciel. 

Placé dans une auge de pierre, le nouveau-né était alors considéré comme l'Offrande. Qu'est-ce qu'une auge, si ce n'est le lieu où mangent les bêtes ? Ainsi donc le corps est le pain, et le sang est le vin, et dès le début nous comprenons alors que ce jeune enfant sera le sacrifice pour tous. 

Mais avant cela ils sont offerts trois éléments extrêmement importants qui sont nécessaires à sa croissance et à son statut, l'or, l'encens, et la myrrhe. Ces trois éléments peuvent être considérés comme la question de la royauté ou du pouvoir temporel, du pouvoir spirituel et atemporel sur les vivants et celui du pouvoir sur les/la morts, la myrrhe est aussi si l'on veut, le natron, qui est nécessaire à l'embaumement des morts. Il préserve les chairs en faisant un dessèchement de ces dernières, c'est une protection contre toute forme de putréfaction et dégradation. 

Un de mes nombreux régules, ici cassé en deux dans le sens de la verticale.

Les protocoles métalliques alchimiques sont extrêmement intéressants là-dessus, en effet dans un régule d'antimoine lorsque le refroidissement se fait de manière très lente, alors nous avons la possibilité de voir qu'il y a une belle grotte qui se forme dans la masse, avec une cheminée qui mène à la surface. 

Parfois nous avons la possibilité de voir le soleil et la lune apparaître sur la surface même du régule (voyez la photo dans mon ouvrage). À l'intérieur de cette grotte il peut arriver qu'il y a un sel qui se forme. Il y a aussi une possibilité de condensat de lumière (soufre d'or) tout autour de cette grotte dans le régule (pur). Sur le dessus du régule il peut y avoir aussi une étoile. Ainsi donc nous avons notre étoile, notre grotte, notre lumière et notre sel d'étable. Lorsque nous poussons les purifications sur un tel régule il peut arriver que nous ayons alors une couronne d'épines en surface qui apparaisse. Au centre exact du régule se manifeste alors un point. Ceci est exactement le symbole de la crucifixion mais vu depuis le dessus. Je l'avais obtenu après 80 purifications de mon régule... Nous entrons ici dans les considérations de végétation métalliques, ou des ''homoncules'' métalliques. Nous savons que lorsque nous fondons notre régule nous obtenons ce que l'on appelle le miroir des sages. Ce dernier est une réflexion de notre âme. Elle y inscrit ce que nous avons en nous-même et ce que le régule va en prendre. Il va alors ensuite transposer dans les mouvements apparent dans le régule (comme des ébullitions intempestives alors qu'il est impossible que le métal se mette à bouillir), dans des échappements d'huile, et de lave noire... Parfois on se refroidissant le métal offrira une surface égale à celle d'un miroir mercurisé de toute beauté, reflétant le ciel. C'est un phénomène extrêmement rare que je n'ai pas eu la chance de pouvoir photographier lorsque je l'avais obtenu... 

Telle une divination, les symboles vont s'inscrire dans la surface vivante. C'est là où nous comprenons que dans un simple protocole, il y a des événements qui dépassent la question de la simple chimie, et comprendre cela c'est déjà faire un pas vers l'ouverture du monde sacré de l'alchimie. C'est là l'ouverture de l'âme au protocole, là où le nomenclaturé satisfait le mental, et l'égo, ce cadre permet au contraire en priorité à nous permettre de capter la vie du processus en cours et d'en être témoin dans ses mouvements intimes. Voilà pourquoi l'âme de mystique, permet de ne pas être chimiste, mais véritablement dans l'Arcane de l'Alchimie. Il y a ceux qui veulent l'or, ceux qui veulent l'encens, et ceux qui veulent la myrrhe. Mais nous ne devons chercher que le pain et le vin, tout le reste nous sera donné par surcroît.