June 10, 2012

Degrés de feu ... vous avez dit degrés ?

Le Feu, le grand mystère de l'Alchimie ! Il y aurait bien à dire sur ce sujet ...

Il n'y a pas uniquement que les degrés du feu (de froid à chaud) qui est donné, mais aussi sa nature !

Voilà la différence entre le terme commun de degrés et "degrés philosophique" !

Et oui, répétons le, et ça ne fait pas de mal, tout en Alchimie ou dans notre Philosophie/Art/Science devient à un moment donné "Philosophique/ale", que ça aille du feu, de l'eau, de la Pierre, du four, de l'agent, du patient, du sujet, de la matière, de la distillation, du vase, de la copulation, de la gestation, de la naissance, de la mort ...


En un sens nous avons ici des degrés de feu (à ne pas méprendre avec les régimes du feu ! qui eux, nous donnent l'évolution colorée de l'Oeuvre).

Bref, les dégrés peuvent sommairement être donnés par les éléments :

Terre : sec et froid,
Eau : humide et froid,
Air : humide et chaud,
Feu : sec et chaud.

On pourrait penser alors à quelques nuances :

Humide et très froid, (congélation dans un endroit humide)
Humide et froid, (4°C c'est là où l'eau est la plus "magnétique")
Humide et chaud, (bain de vapeur à Bain Marie, puis de fumier, qui va vers 66°C)
Humide et très chaud, (Bain de vapeur ou feu de poule, jusqu'à bouillir vers 100°C)
Très froid et sec, (congélation dans un endroit sec)
Froid et sec,
Sec et tempéré,
Doux et sec, (bain de cendres)
Sec et chaud, (bain de sable)
Sec et très chaud, (bain de limaille)
Sec et très très chaud, (feu de charbon/bois, ou flamme nue).

Non non, ce n'est pas tiré par les cheveux. Il semble que le médium à travers lequel est donné/porté/appliqué le feu semble le changer de nature, le renforcer en nature électrique ou en magnétique.

Par ailleurs l'Athanor est une serre, oui celle du Jardinier. Au lieu d'y faire pousser des plantes nous y faisons pourrir en terre, pousser, germer, fleurir et fructifier d'autres semences ... l'analogie est grande entre l'agriculture et l'Art. Bacon nous dit qu'il doit imiter la montagne dans laquelle croissent les métaux, que la chaleur ne doit pas en sortir.
Nous savons parfaitement que les anciens recommandaient lors de la coction ultime de l'Oeuvre Alchimique ou Grande Coction (induisant qu'il puisse y en avoir une plus petite ...), plusieurs degrés de feu.
Celui de la chaleur d'une main par exemple, puis celle d'une main qu'on retirerait après quelques instants, ou encore une chaleur telle qu'on ne voudrait y placer la main ... c'est ce que dit Solidonius par exemple.
Le bon Trévisan nous parle d'une chaleur première qui est englobante, douce, vaporeuse ...

A Barma dans son Oeuvre de Saturne nous parle de bain de vapeur, de bain de cendre, de sable ...

Vous allez me dire, cela dépend en réalité de la lecture que nous pouvons faire de ces auteurs ... certes, ce bain de vapeur est peut être cet esprit qui circule après et pendant le premier Régime, ou encore, cette cendre est celle de la couleur grise précédent la cendre blanche du Régime Lunaire, ou encore, ce sable donnant le Verre de la Pierre au final ...

Des questions que seule la pratique au laboratoire pourra permettre la vérification de ces hypothèses.

Allé au travail ! Hop hop !

2 comments:

Matthieu said...

Salut Sal,
Qu'appelle-tu le "feu de poule" ? d'où vient ce terme ? personnellement, je désigne par cette expression la chaleur de la couvaison (37°c.).

.: Salazius Hermès D'Artigné :. said...

Oui en effet, c'est à peu près ce degré de feu, couvaison lente, douce ...